Pérou: solidarité en Belgique? by Baboeuf@gmx.net Friday June 21, 2002 at 10:45 AM |
Mobilisations et Etat d'urgence au Pérou contre les privatisations et le rachat par la multinationale belge Tractebel.
Les rues d'Arequipa et d'autres villes du Pérou sont en ébulition depuis une semaine. L'Etat d'urgence à été décrété. Le gouvernement entend privatiser deux entreprise du système public de distribution d'eau. Il avait pourtant fermement promis, lors de sa campagne électroale l'année passée, qu'il n'y aurait pas de privatisations. La multinatioanle belge Tractebel est dictement en cause puisque c'est elle qui tente de racheter les entreprises publiques en question.
http://www.rebelion.org/economia/peru190602.htm
http://www.indymedia.org/
Est ce qu'il y a des informations sur cette multinationale? Il faudrait peut-être envisager des actions en Belgique, contre cette dernière et en soutien aux manifestantEs péruviens dans les rues depuis une semaine. La mondialisation capitaliste est souvent insaississable, mais parfois, on peut la combattre efficacement là ou on est.
Re: by Frédéric Lévêque Friday June 21, 2002 at 11:14 AM |
fleveque@brutele.be |
Pour ton information, le gouvernement a reculé. Les privatisations des deux entreprises d'électricité sont stoppées (temporairement). Le ministre de l'Intérieur a aussi démissioné ...
Tu recherches des infos sur Tractebel?
moi, j'en ai pas mal mais en espagnol. Si tu comprends cette langue, je peux éventuellement te les envoyer. je prépare un article sur cette affaire.
Au fait, ce n'est pas un site d'annonces mais d'info, si tu as une question sur ce qui se passe en Belgique par rapport à cela ... Envoie un message aux organisations, sur la mailing list d'Indymedia mais pas sur le site, merci ...
s'attaquer aux règles, pas aux joueurs by Tanguy Friday June 21, 2002 at 11:52 AM |
Tout d'abord, une (grosse) précision: Tractebel ne tente pas de racheter des entreprises publiques de distribution d'eau, mais a répondu à un appel d'offres concernant le rachat de deux centrales électriques. Ce qu'on était en droit d'attendre de cette multinationale, déjà bien implantée en Amérique Latine, et fort expérimentée. Vu d'ici, et d'après les informations glanées çà et là, Arequipa est "en ébullition" parce que le président Toledo n'a tout simplement pas respecté sa promesse de ne pas privatiser ces deux centrales. L'action des manifestants semble avoir été efficace, puisque Toledo a annoncé hier la suspension de cet achat:
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=67462
Mais ta réaction face à ces événements pousse à réflexion à l'égard du combat anticapitaliste: pourquoi toujours diaboliser les multinationales, alors qu'ici la responsabilité est clairement politique ? Tractebel ne fait que jouer son rôle d'acteur sur un marché dont les règles sont pareilles pour tous (même si on soupçonne Tractebel d'irrégularités). N'est-il pas plus judicieux de s'attaquer au FMI et la Banque Mondiale, qui imposent ce type de règles, et aux dirigeants politiques qui s'y résignent ? Ou bien de responsabiliser les actionnaires de ces multinationales, à qui profite le(s) crime(s) ? En Belgique aussi, il y a de quoi se mobiliser.
Accuser Tractebel de corruption, d'irrégularités, etc., ne va pas faire changer grand chose... si Tractebel n'obtient pas le marché, d'autres viendront. Le fond du problème est le manque d'emprise des citoyens sur les moyens de production et les politiques économiques. Et il ne faut pas croire que tous les gens qui travaillent dans une mutlinationale comme celle-là soient insensibles à cette problématique. Ils sont souvent très mal informés, ou tellement gâtés par des avantages divers qu'ils préfèrent en profiter et se taire.