arch/ive/ief (2000 - 2005)

Construction d'une clôture entre Israël et la Cisjordanie
Le ministre israélien de la défense Binyamin Ben Eliezer a donné, dimanche 16 juin, le coup d'envoi à la construction d'une clôture de défense le long de la "ligne verte" avec la Cisjordanie, destinée à empêcher des auteurs d'attentats de s'infiltrer en Israël. Le ministre a inspecté le site des premières constructions près du village arabe israélien de Kafr Salem, qui jouxte la Cisjordanie, à l'ouest de la ville de Jénine, à 70 kilomètres environ au nord-est de Tel Aviv.

Les travaux, dont le coût est estimé à 400 millions de shekels (environ 7,3 millions de dollars), devraient durer six mois et couper les villes palestiniennes de Jénine, Tulkarem et Kalkiliya du territoire israélien.




Sur le même sujet
A Paris, Tsahal et des délégués palestiniens dressent leur bilan de la "bataille" de Jénine
• LE MONDE | 15.06.02 | 16h54
Bush élabore sa stratégie pour la relance de la paix au Proche-Orient
• LEMONDE.FR | 14.06.02 | 08h50
La date des élections palestiniennes bientôt fixée
• LEMONDE.FR | 13.06.02 | 21h00
A Ramallah, le siège du quartier général de Yasser Arafat a été levé
• LE MONDE | 13.06.02 | 16h33
Les "maharazim", colonies sauvages, se multiplient en Cisjordanie
• LE MONDE | 13.06.02 | 16h32
La "fierté" de Tauriya Hamamra, candidate-kamikaze
• LE MONDE | 12.06.02 | 12h08
Arrestation du numéro deux du FPLP à Ramallah
• LE MONDE | 12.06.02 | 12h08
"Un danger pour le projet national palestinien"
• LE MONDE | 12.06.02 | 12h07
Les attentats-suicides, arme du désespoir des Palestiniens
• LE MONDE | 12.06.02 | 12h07


Ce premier tronçon de 110 kilomètres s'inscrit dans un projet plus vaste visant à créer des zones-tampons, des barrages, des postes d'observation et des chevaux de frise pour séparer l'Etat hébreu proprement dit et la Cisjordanie. Elle sera électrifiée et équipée de détecteurs de mouvement.

Les autorités israéliennes ont commencé dans un secteur particulièrement vulnérable, d'où des porteurs de bombes palestiniens se sont infiltrés en Israël ces derniers mois pour perpétrer des opérations suicides. A terme, cette clôture devrait s'étendre le long des quelque 350 km de la "ligne verte", y compris autour de Jérusalem.

Le lancement de la première tranche des travaux a fait l'objet d'un débat houleux, dimanche 16 juin, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet israélien, des ministres d'extrême-droite s'y opposant. Pour Yitzhak Levy, du Parti national religieux et membre du gouvernement de coalition d'Ariel Sharon parle ainsi de "clôture politique", constituant une frontière de facto. Le PNR, porte-voix des colons juifs des territoires palestiniens, redoute que la clôture de sécurité devienne la frontière officielle entre Israël et un futur Etat palestinien, avant même l'ouverture de négociations et préfère la création de "zones tampons", annoncées fin février par le premier ministre Ariel Sharon.

La question de la clôture sera à nouveau examinée, mercredi 19 juin, par le mini-cabinet israélien, suite à l'opposition à ce projet manifestée, mais d'ici là, "les travaux seront entrepris", selon le ministre de l'agriculture Shalom Simhon.

Par ailleurs, les violences continuent entre les deux camps. Deux militaires israéliens et un assaillant palestinien ont été tués et quatre autres militaires blessés, dont un grièvement, dans un accrochage samedi soir aux abords de la colonie de Douguit, au nord de la bande de Gaza. Cette attaque a été revendiquée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement radical Hamas. Dans le secteur de Naplouse, un Palestinien a été tué par des tirs israéliens, alors qu'il cherchait à contourner un barrage de Tsahal.

Au plan diplomatique, Israël tout comme l'Autorité palestinienne attendent toujours les nouvelles propositions américaines censées relancer le processus de paix en panne. Le président George W. Bush a procédé toute la semaine à de vastes consultations avec les dirigeants de la région, dont le président du Conseil israélien Ariel Sharon, le président égyptien Hosni Moubarak et le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud el-Fayçal.

Avec AFP et Reuters