arch/ive/ief (2000 - 2005)

Futility of the two-state solution
by KA Friday June 07, 2002 at 08:08 AM

Geographically and demographically, the two-State solution is nothing short of a gigantic scandal.

Futility of the two-state solution
by
Khalid Amayreh*

Source: Palestine Times February 2001 (Ptimes.com)

It is not hard to realize what prompted the Zionist regime to adopt the so-called "two-State solution" as the most expedient political device to end the Palestine question.
We all know that reaching true peace with the Palestinians and other Arabs and Muslims in the region has never been a real Zionist consideration.

Indeed, decades of Israeli bellicosity, aggression and hostile alliances amply testify to the Zionist aversion to peace and peaceful coexistence with neighbours. Moreover, Israeli leaders on the right and left don't seem to have been suddenly transformed into true peace-lovers believing in generosity and self-abnegation.

In fact, the Zionists realize well that the two-State solution is in reality no more than a euphemism for the liquidation of the Palestine question.

They are absolutely right. The two-State solution would enable the Jewish State to arrogate 80%-84% of mandatory Palestine and deny the vast bulk of the estimated 4-5 million Palestinian refugees their inalienable right to return to their hometowns and villages from which they were expelled at gunpoint by Zionist troops and irregulars, or fled in fear, when the Zionist regime was established in 1948.

Furthermore, the scandalous arrangement would conceivably allow the Zionists, perhaps at some point in the future, to deport the already sizeable and growing Palestinian population still living in pre-1967 Palestine to the adjacent Palestinian "State" on the grounds that "this is our State and that is yours."

Geographically and demographically, the two-State solution is nothing short of a gigantic scandal.

The nearly 8 million Palestinians worldwide would be given the West Bank and Gaza Strip, which make up less than 22% of Palestine and which are already congested beyond capacity (the Gaza Strip has the highest population density on earth).

In contrast, the estimated 5 million Jews now living in Palestine would be given the remaining 78%, along with the lion's share of underground water, economic resources, arable land and other basic infrastructure essential for making a State viable and sustainable.

More to the point, the outlook for the two-State solution would even look grimmer and bleaker for the Palestinians if a significant number of Jewish settlements were allowed to remain in the West Bank because then we wouldn't be really speaking about a prospective serious State or even a quasi-State but rather about a big joke, even if metaphorically called a Palestinian "State" and celebrated by the capitals of the world as the "ultimate embodiment and consummation of Palestinian national yearning for freedom and liberation."

Now, what logic if any is there for accepting such an obscene obliquity? Would the Palestinian leadership be so gullible and so drunk to sign away Palestinian rights? Indeed, what kind of "peace" would emanate from the perpetuation of all these inequities and injustices which Palestinians have endured (and continue to endure) since the misbegotten birth of the Zionist regime, the source of all evils in the region.

Besides, what right does the Palestinian Authority and its aging leader Yasser Arafat have to allow ethnic cleansing to win?

It has absolutely no right, and that must be made crystal clear to Arafat and his advisors.

We are not here talking merely about symbolic values only, but rather about tangible material rights that don't and won't become obsolete with the passage of time.

Clearly, the recent signing of the "oath of return" by so many Palestinian refugees in Palestine as well as in the Diaspora is a clarion message to the world that the Zionist thieves will have to return whatever they had stolen to the original owners. Or else, how could there ever be a real peace that is worth the name?

A "peace" that is built on the perpetuation and "legitimization" of the biggest act of thievery in history, even if sustained by sheer military power and economic bribery, will not last for a long time.

This humane and equitable solution would necessarily require the dissolution and dismantling of the Zionist regime (Israel) and the establishment in Palestine of a democratic, non-racist, multi-religious and multi-ethnic civil State in which Jews, Muslims and Christians live together in peace and equality.

Such would be the State of Palestine of, for and by all its citizens irrespective of race and faith. A State where religious freedoms and justice are guaranteed for all. A State without checkpoints and roadblocks and without a justice system based on evil racism whereby child killers go free because the victim is perceived to be a child of a lesser God and the murderer a member of a chosen race.

Can't an egalitarian State as such be a more humane alternative to the truncation of Palestine into "two States" laden with huge inventories of mutual bitterness and dormant enmities awaiting the first historical opportunity to explode into a fresh war?

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* Khalid Amayreh lives in the West Bank Town of Al Khalil (Hebron) and is
the Editor in Chief of the Khalil Times.

traduction en français
by yannindy Friday June 07, 2002 at 09:21 AM
yannindy@yahoo.fr

De la futilité de la solution des deux états

par Khalid Amayreh* (traduit par Yannindy)


Géographiquement et démographiquement, la solution des deux états n'est rien moins qu'un colossal scandale.
source: Palestinian Times février 2001 (Ptimes.com)

Il n'est pas difficile de réaliser ce qui a incité le régime sioniste à adopter la prétendue solution des deux états comme dispositif politique le plus avantageux pour en finir avec la question palestinienne. Nous savons tous qu'atteindre une paix véritable avec les Palestiniens et les autres Arabes et musulmans dans la région n'a jamais été une vraie considération de l'état sioniste.

En effet, des décennies de bellicisme israélien, d'agressions et d'alliances hostiles témoignent amplement de l'aversion sioniste pour la paix et la coexistence pacifique avec ses voisins.

D'ailleurs, les dirigeants israéliens, qu'ils soient de droite ou de gauche, ne semblent pas avoir été soudainement transformés en amoureux de la paix, croyant à la générosité et à l'auto-abnégation. En fait, les Sionistes se rendent bien compte que la solution des deux états n'est en réalité rien d'autre qu'un euphémisme pour la liquidation de la question palestinienne. Ils ont absolument raison.

La solution des deux états permettrait l'état juif de s'arroger entre 80 et 84% de la Palestine telle que définie par les Nations Unies, et permettrait de refuser à la majeure partie des 4 à 5 millions de réfugiés palestiniens leur droit inaliénable de retourner dans leurs villes et villages natals, desquels ils ont été expulsés à la pointe du fusil par les troupes sionistes, ou dont ils ont été chassés par la peur, lors de l'établissement du régime sioniste en 48.
En outre, cet arrangement scandaleux permettrait aux Sionistes, dans l'avenir, d'expulser l'importante population palestinienne vivant toujours dans les frontières de la Palestine d'avant 1967 vers l'état palestinien voisin, sous le prétexte que "Ceci est notre état, ca, c'est la vôtre".

Géographiquement et démographiquement, la solution des deux états n'est rien d'autre qu'un colossal scandale.

Aux presque 8 millions de Palestiniens vivant dans le monde entier, on donnerait la Cisjordanie et la bande de Gaza, qui composent moins de 22% de la Palestine et qui sont déjà surpeuplés (la bande de Gaza a la densité de population la plus élevée sur terre). En revanche, environ 5 millions de juifs habitant maintenant en Palestine recevraient les 78% restants, ainsi que la plus grande part des réserves naturelles d'eau, des ressources économiques, des terres arables et des autres infrastructure de base essentielles pour rendre un état viable.

De plus, les perspectives offertes par la solution des deux états sembleraient encore plus sinistres et plus mornes pour les Palestiniens si un nombre significatif de colonies juives étaient autorisées à demeurer en Cisjordanie. Dans ce cas, nous ne pourrions pas parler d'un éventuel état sérieux, ni même d'un quasi-État, mais plutôt d'une grosse plaisanterie. Et ce même si on utilise la métaphore d'état palestinien et que ce soit célébré par les capitales du monde entier comme l'incarnation ultime du désir national palestinien de sa liberté.
Maintenant, quelle logique existe-t-il, pour autant qu'il y en ait une, pour accepter un tel détournement obscène? L'autorité palestinienne serait-elle crédule et ivre au point de signer l'abandon des droits palestiniens? En effet, quel genre de paix émanerait du continuation de toutes ces inégalités et ces injustices que les Palestiniens ont supportées (et continuent à supporter) depuis la naissance maudite du régime sioniste, source de tous les maux dans la région.

En outre, de quel droit l'autorité palestinienne et son Chef vieillissant Yasser Arafat permettrait-elle au nettoyage ethnique d'avoir lieu? Il n'en a absolument pas le droit, et cela doit être rendu très clair à Arafat et à ses conseillers.

Nous ne parlons pas ici simplement de valeurs symboliques, mais plutôt de droits matériels et réels qui ne vont pas et ne peuvent pas devenir désuets au fil du temps.

Clairement, le récent soutien apporté au "droit au retour" par un grand nombre de réfugiés palestiniens en Palestine, tout comme dans la Diaspora, est un message très clair au monde comme quoi les voleurs sionistes devront rendre ce qu'ils ont volé aux propriétaires originaux. Sinon, comment pourrait-il jamais y a une paix véritable digne de ce nom?

Une "paix" qui est construite sur la continuation et la "légitimation" du plus grand acte de vol de l'histoire, même s'il est soutenu par une puissance militaire énorme et la corruption économique, ne durera pas longtemps.

Une solution humaine et équitable passerait nécessairement par la dissolution et le démantèlement du régime sioniste (Israël) et l'établissement en Palestine d'un état civil démocratique, anti-raciste, multi-religieux et multi-ethnique dans lequel les juifs, les musulmans et les chrétiens vivent ensemble dans la paix et l'égalité.

Tel serait l'état de Palestine, fait pour et par tous ses citoyens indépendamment de leur race ou de leur foi. Un état où la liberté de culte et la justice sont garanties pour tous. Un état sans points de contrôle et barrages routiers, et sans système judiciaire basé sur le racisme par lequel les tueurs d'enfants sont remis en liberté parce que la victime est perçue comme fils d'une religion inférieure et meurtrier d'un membre d'une race élue.

Un état égalitaire en tant que tel ne peut-il pas être une alternative plus humaine à la séparation de la Palestine en "deux états", chargés d'énormes quantités d'amertume mutuelle et d'hostilités larvées, attendant la première occasion historique d'éclater dans une nouvelle guerre?

* Khalid Amayreh vit dans la ville cisjordanienne d'Al Khalil (Hebron) et est le rédacteur en chef du Khalil Times