arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le Monde est un journal qui sort en fin de journée, avec la date du jour suivant; donc, c'est dans l'édition datée d'aujourd'hui que vous trouverez un texte signé de l'entarté préféré de Noël Godin.

Il s'y complaît dans la condamnation sans frein du mouvement palestinien, en bloc, sans aucune concession, sans aucune nuance.

S'il prône auprès des Israéliens une "paix sèche" (il faut voir ce qu'il entend par là), c'est en vue de mettre Arafat devant une situation ingouvernable. Bref, uniquement pour le discréditer.

J'oserais dire que, ce qu'il propose, c'est pratiquement la situation qui a précédé l'intifada II et l'arrivée de Sharon au pouvoir: une vague situation de paix avec un gouvernement tiraillé entre les extrêmes inconciliables, tant chez les Palestiniens que chez les Israéliens.

BHL refuse en réalité qu'il y ait une réflexion sur la situation; il aspire à ce que les autorités israéliennes imposent une "pax israelita" (dont pâtiraient les deux populations, d'ailleurs), dans le seul but de mettre l'autorité palestinienne (haha) dans la merde.

Cela rejoint d'ailleurs les réflexions de Colombani prononcées en février dernier (référence dans PLPL, avril 2002, je ne les ai pas sur moi: réclamez-les moi par mail). Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, prétendait que Sharon avait été voulu par Arafat.

Intéressant point de vue...

Cela dit, dans le même numéro, une réaction cosignée par Edgar Morin, Sami Naïr et Danielle Sallenave, quoique historiquement plus fouillée, n'est pas tellement plus instructive au niveau constructif.

Je voudrais vous fournir une réflexion finale là-dessus, mais rien ne sort.

Ah, si, peut-être:

"Oui la patrie est une baliverne,
Un sentiment doublé de lâcheté,
Ne deviens pas de la viande à caserne,
jeune conscrit, mieux te vaut déserter!

"Debout, debout compagnon de misère,
L'heure est venue, il faut se révolter,
Que le sang coule et rougisse la Terre,
Mais que ce soit pour notre liberté..."