arch/ive/ief (2000 - 2005)

Communiqué de presse de la campagne « Vietnam 2002 ».

« Gênes et Bruxelles 2001 : un autre monde est possible – allons le découvrir ! »

Ce communiqué de presse pour vous informer que, dans la foulée du mouvement anti-mondialiste en Belgique, une délégation de 87 jeunes entre 16 et 30 ans s'apprête à partir au Vietnam ce mois de juillet 2002.

Ce voyage, à l'initiative des organisations de jeunes du Parti du Travail de Belgique, sera composé de 80 participants belges et de 15 délégués internationaux. Tous, nous sommes des jeunes qui avons activement participé à l'organisation et à la mobilisation des manifestations du 22 septembre à Liège (S22), du 19 octobre à Gand (019) et du 14 décembre à Bruxelles (D14).

Ces derniers mois, nous avons lutté contre la globalisation néo-libérale. Certains pays, comme Cuba ou le Vietnam, s'opposent également à cette globalisation et s'engagent dans des voies alternatives, tant sur le plan politique qu'économique. Il y a 5 ans, nous étions 124 jeunes à nous rendre à Cuba... cette année , c'est le Vietnam que nous voulons découvrir.

Nous ne nous rendons pas au Vietnam seulement en tant que spectateur mais nous travaillerons volontairement pendant 8 jours à la construction de la route Ho Chi Minh. Cette route doit relier le Nord et le Sud du pays sur une distance de 1600 kilomètres. Celle-ci sera une aide considérable au développement économique de ce pays du tiers monde. Pays du tiers monde qui, doit-on encore le rappeler, a reçu sa dernière bombe américaine sur le territoire il y a un peu moins de 25 ans. C'est dans ce cadre d'ailleurs que nous organiserons des activités de soutien le long du mois de juin 2002. Les bénéfices seront remis intégralement à un centre pour enfants malformés par l'agent orange répandu par les troupes américaines.

Nous partons aussi en mission de paix. En octobre 2001, au début de la guerre contre l'Afghanistan, le Vietnam s'est prononcé officiellement contre les bombardements. Nous nous rendrons au Vietnam au moment même ou Bush lance ses menaces de guerre à l'adresse du monde entier. Nous pensons que les Vietnamiens peuvent beaucoup nous apprendre au sujet de leur lutte de libération.
Notre délégation trouvera sa richesse dans notre diversité : hommes et femmes, belges et immigrés, francophones et néérlandophones, travailleurs et étudiants, ... jeunes actifs sur la question de la privatisation de l'enseignement, ou sur la question palestinienne, ou sur l'inégalité dans le monde, ou sur la lutte contre l'extrême droite ... en provenance de Bruxelles, de Liège, de Charleroi, de Gand, d'Anvers , ...

Tous, nous sommes à votre entière disposition pour vous expliquer plus en profondeur ce qui poussent des jeunes, en 2002, à partir en voyage de solidarité avec un pays comme le Vietnam.

Pour plus d'informations et interviews , n'hésitez pas à prendre contact avec
Hedebouw Raoul, Jonruelle n°48, 4000 Liège – 0477/98.65.10

raoul_hedebouw@hotmail.com

Rapport annuel d'Amnesty International

Agence France-Presse
LONDRES

Des dizaines de prisonniers d'opinion étaient toujours détenus au Vietnam l'année dernière, a indiqué mercredi l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International dans son rapport annuel.

« Plusieurs dizaines de prisonniers d'opinion sont restés en détention tout au long de l'année (2000) et les dissidents politiques et religieux contestant la politique gouvernementale étaient soumis à une surveillance et victimes d'actes de harcèlement. Leurs libertés fondamentales, notamment leur liberté d'expression étaient bafouées », note Amnesty dans son rapport publié à Londres.

Amnesty rappelle que 5 membres de la secte bouddhiste Hoa Hao ont été condamnés à des peines de un à trois ans de prison en septembre dernier pour « utilisation de la religion dans le but de bafouer les droits et libertés démocratiques ».

L'organisation de défense des droits de l'homme signale également que le dissident bouddhiste Thich Quang Do, 73 ans, l'un des responsables de l'Église bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV - dissidente) reste sous surveillance dans son monastère de Ho Chi Minh-Ville (sud) et que ses activités et ses mouvements étaient soumis « à de sévères restrictions ».

Thich Quang Do a passé plus de 18 ans en détention ou en résidence surveillée et avait été libéré en 1998 après avoir été détenu trois ans pour « avoir utilisé les droits et libertés démocratiques afin de nuire aux intérêts de l'Etat ».

Amnesty International rappelle enfin que l'accès du pays est refusé aux observateurs indépendants des droits de l'homme.

Les autorités de Hanoï nient régulièrement avoir emprisonné des dissidents politiques ou religieux, même si ces derniers sont condamnés pour tentative de renversement de l'Etat.

L'organisation de défense des droits de l'homme dénonce enfin le maintien de la peine de mort au Vietnam et les nombreuses exécutions dans ce pays.

« Au moins 12 personnes ont été exécutées » l'année dernière, note Amnesty qui cite notamment le cas de la canadienne d'origine vietnamienne Nguyen Thi Hiep, exécutée « sans préavis » en avril 2000 après avoir été condamnée à mort pour trafic de drogue.