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Minifestation du 26 Mai à Paris : fête la paix, pas la guerre !

Voici quelques réflexions que la manifestation du 26 mai à Paris en réaction à la venue du président Bush nous ont inspirées.
Le cortège structuré par les organisations se voulait anti-impérialiste, anti-capitaliste, anti-colonialiste, anti-sioniste, pacifiste, contre la politique du gouvernement américain, légaliste, anti-fasciste, anti-raciste et pour le respect des droits de l'homme…

De République à Nation en passant par Opéra, le parcours traditionnel s'est déroulé dans une ambiance de contestation intergénérationnelle et multiethnique qu'une présence policière quasi-invisible ne gênait en rien. L'intervention discrète de la police pour rediriger le cortège qui se dirigeait vers une zone interdite et hautement symbolique, la place de l'Etoile et l'arc de Triomphe, ne fut pas remarquée des manifestants.
Le brassage des hommes comme des luttes et opinions présentait une allure convergente qui tenait au caractère national de la manifestation : aucun groupe clairement international n'était représenté. http://www.caen26mai.org/appel/index.php

Deux attitudes étaient perceptibles parmi les manifestants :
Celle d'une rue arabe défilant pour la Palestine, gérant ses propres contradictions face au terrorisme, et celle de la rue citoyenne habituée à une forme instituée de protestation. La première sut contenir deux dérapages potentiels, l'un à l'appel de sympathisants du Hezbollah brûlant un drapeau américain et mettant la pression aux modérés : journalistes, ultra-pacifistes, américains et juifs de gauche ; l'autre face à un slogan provocateur de riverains – Israël Vaincra – qui aurait pu provoquer une réaction violente relevant de la guerre des pierres.

Quant aux autres participants, il est dommage de constater un discours tourné sur eux-même, rabâchant des slogans tout droit sortis des années '70, ayant perdu de leur actualité comme de précision.
Un exemple qui appelle à réflexion : une banderole non-alignée, la seule que nous ayons vu appelait, outre à l'arrêt des bu$heries rentrées dans la phraséologie actuelle, à une consommation responsable, un concept hybride et renouvelé.

A y penser, ce slogan provocateur, visant l‘institutionnalisation de la protestation et son côté limité dans les faits semble appeler à une attitude personnelle responsable de la part des individus et non des organisations qui bien que se rapprochant d'une certaine démagogie propre aux anarchistes, propose une alternative véritable et peu testée dans les faits. Le concept de centrale d'achat lié directement aux producteurs éthiques, organisés sans contrainte, et de boycott ultra-sélectif contre des entreprises et des produits participant sans ambiguïtés à l'action destructrice du gouvernement américain devrait pouvoir faire son chemin et ne nécessite pas particulièrement le soutien des organisations militantes mais plutôt celui de la masse. Un comportement responsable et citoyen des individus ne nécessite pas d'organisation stricte mais se déploie d'autant mieux que celles-ci relaient les idées de la base plutôt que celles de leur direction.

4 manifestants belges, multiethniques et multiculturels

"Quant aux autres participants, il est dommage de constater un discours tourné sur eux-même, rabâchant des slogans tout droit sortis des années '70, ayant perdu de leur actualité comme de précision."

C'est bien de faire des remarques sur cela mais pouvez-vous expliquer votre constatation????

En ce qui concerne les participants membres d'organisations, nous avons considéré :
- qu'ils tiennent un discours qui s'adresse aux participants convaincus et non aux passants et spectateurs et qui ne contient aucune idées novatrices,
- qu'ils rabâchent des slogans tout droit sortis des années'70 qui ont perdu de leur actualité (amalgame avec les Nazis) comme de leur précision (US Go Home, Untel Démission), et manquent définitivement d'objectifs précis et atteignables.