arch/ive/ief (2000 - 2005)

L'UNICE qu'est-ce que c'est ?

Nous 375.000.000. Eux, ils se prétendent 16.000.000 en Europe. Nous, sommes les citoyens! Eux, les patrons des entreprises représentées par l'UNICE à Bruxelles. Ces entreprises sont organisées nationalement en fédérations d'entreprises au nombre de plus ou moins une par pays. Par exemple pour la Belgique l'organisation des patrons s'appelle Fédération d'entreprises de Belgique (FEB), pour la France c'est le MEDEF et CONFINDUSTRIA pour l'Italie… Au total il y a 34 fédérations nationales membres de l'UNICE de 27 pays plus cinq observateurs.

Au royaume de l'exploitation, comme on le constate, on évite les divisions par couleur au contraire des salariés. Ici ils sont bleu. Tous en bleu. D'ailleurs comment mieux représenter la pensée unique néo-libérale que par une unique couleur.

Un programme bleu

S'ils sont tous bleu, ils n'en sont pas pour autant semblables et égaux et les petites entreprises, loin d'être les alter ego des grandes, sont gommées par les grosses. En conséquence ceux qui parlent pour tout le monde sont les porte-voix habituels des plus importantes transnationales européennes, cela va de soi! En Belgique les Davignon, Janssen et autres Leysen se donnent pour les hérauts du peuple des 16.000.000. Qu'est-ce qu'ils disent à la place des autres ces orateurs de première? La mêmes choses mais dans des langues différentes ll faut créer des emplois, Pour ça il faut être compétitifs

Ce qui exige des coûts de production moins élevés Qui permettront d'exporter davantage.

Comment? II n'était même pas nécessaire d'y penser tant la recette est éternelle. 

• Augmenter la productivité. (Travailler plus intensivement).
• Mieux organiser la production (Une flexibilité accrue).
• Faire face à la concurrence (Baisser les salaires).
• Etre dans un contexte stimulant (Payer moins d'impôts).
• Etre moderne. (Eliminer une à une toutes les conquêtes sociales à commencer par privatiser le secteur public).
• Financer les entreprises à bon marché (Grâce aux fonds de pension).

C'est le programme économique et… social que les fédérations d'entreprises au plan national ont porté au niveau européen par leur représentant : l'UNICE.

C'est une telle caricature qu'on pourrait ne pas y croire, mais pour s'en convaincre un tour sur le site de l'UNICE suffit : http://www.unice.org/

Une revendication à ne surtout pas oublier : l'élargissement de l'Union. Il est vrai qu'il y a des lieux, des pays, où les salaires sont tellement bas qu'il n'y a presque plus moyen de les abaisser encore. Alors pour délocaliser facile et en sécurité vaut mieux qu'ils fassent partie de l'Union. Et l'emploi promis alors?

Ce programme, il est porté aux échelons nationaux par les fédérations nationales d'entreprises dont tous les travailleurs connaissent l'obsession sociale. Mais au niveau européen, devant la Commission, le Conseil, le Parlement et les fonctionnaires il est traduit, en termes communautaires et en dossier, par cette ONG, du nom presque inconnu d'UNICE, dont la mission pratiquement exclusive, et impudiquement déclarée, est de faire passer, dans les directives européennes, le programme patronal. Voilà pourquoi le social n'y a pas trouvé place et n'en trouvera pas et que dans cette Europe, qui se fait à coup de lobbying le social, vous pouvez l'oublier.

Il faut une autre Europe
construite par les citoyens et citoyennes
et pas par l'UNICE

Tous au pique-nique le 7 juin à 18 heures sur les marches de la bourse pour protester contre l'EBS