500 personnes à la Veggie Pride 2002 by David Olivier [posted by kitty] Monday May 20, 2002 at 07:47 PM |
David@veggiepride.org |
Communiqué de presse compte-rendu de la Veggie Pride 2002
COMMUNIQUÉ DE PRESSELa deuxième Veggie Pride, manifestation annuelle des végétariens pour les animaux, s'est déroulée le 18 mai à Paris. Elle a rassemblé 500 personnes venues d'une dizaine de pays différents. Les manifestants ont dénoncé la végéphobie (hostilité envers les végétariens) et affiché leur refus de manger les animaux, aux cris de : "Non à la peine de mort pour les animaux !" "Première, deuxième, millième génération,
"Végétariens, végétaliens,
"Ni dans les arènes, ni dans les assiettes,
Le propos de la Veggie Pride n'est pas d'exiger un adoucissement des conditions d'élevage, de transport, d'abattage et de pêche des animaux : les manifestants remettent en cause la légitimité même de ces pratiques. Photos de l'événement et informations complémentaires sur www.veggiepride.org Les organisateurs de la Veggie Pride 2002 |
Les végétariens sont bêtes à manger du foin ! by do Monday May 20, 2002 at 08:45 PM |
do@mai68.org |
Bonjour à toutes et à tous,
Quand les végétariens se rendront compte que les salades aussi sont des êtres vivants, il ne leur restera plus à manger que des cailloux !
Les végétariens n'ont-ils donc jamais entendu le hurlement de la carotte râpée au fond des cuisines ?
Amicalement,
do
http://mai68.org
Post Sciptum :
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Histoire d'agrémenter un peu la réflexion je vous soumets ce vieux texte d'une personne très connue pour son "droit à la paresse" :
P. LAFARGUE
Le sentimentalisme bourgeois
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Les bourgeois ont pour les bêtes des tendresses d'ange ; ils se sentent plus proches parents des bêtes que des ouvriers. En Angleterre, ce pays officiel de l'hypocrisie, foisonnent des sociétés pour protéger les chiens, les chats, les moineaux, etc. Tontes ces sociétés sont des spéculations : un certain nombre de membres influents ( présidents, secrétaires, agents, inspecteurs, etc.) sont entretenus et grassement sur les fonds destinés aux bêtes : ils considèrent qu'ils ont toutes les qualités requises pour mériter les sollicitudes des amis des animaux.
De toutes ces sociétés, la plus tracassière, la plus hypocrite, la plus nauséabonde est la société contre la vivisection. Cette société s'est introduite en Allemagne, où elle a trouvé force âmes animales pour sympathiser avec les douleurs de leurs semblables à quatre pattes. Elle essaie de se glisser en France ; elle est en train de conquérir les radicaux, jaloux de démontrer qu'ils ont des sentiments délicats à revendre.
Un chroniqueur radical. M. Aurélien Scholl, s'est déclaré le champion des anti-vivisecteurs ; et le journal du chef du radicalisme, la Justice, reproduit ses chroniques destinées à donner des attaques de nerfs aux bourgeoises hystériques.
La société des animaux anti-vivisecteurs d'Angleterre a tant cabalé, qu'elle a obtenu du Parlement une loi interdisant les expériences physiologiques sur des animaux vivants sans une permission de la police. Voilà comment les bourgeois traitent leurs hommes illustres ; ils les dégradent au point de les mettre sous le contrôle des argousins de la police, jusque dans leur laboratoire. –- Mais cette société qui a si bien réussi à paralyser les travaux des physiologistes anglais n'entend pas intervenir pour troubler les plaisirs des riches. Le pigeon shooting (le tir au pigeon) où l'on blesse et mutile des milliers de pigeons apprivoisés, pour l'amusement de quelques aristocrates imbéciles, est hautement approuvé par la société anti-vivisectrice ; plusieurs de ses membres influents sont de grands tireurs de pigeons. -- Ce sentimentalisme est tellement turbulent qu'au congrès médical international tenu à Londres au mois d'août dernier, Virchow et John Simon ont cru devoir protester au nom de la science allemande et anglaise.
John Simon est un des inspecteurs officiels des fabriques anglaises. Il a vu et étudié les tortures auxquelles les tendres bourgeois soumettent dans les bagnes capitalistes les enfants, les femmes et les hommes du prolétariat pour leur voler les fruits de leur travail. Il les a dénoncés avec un courage que ne connaîtront jamais les radicaux. Dans son discours au congrès, il établit qu'il existe deux
Espèces d'expériences : les unes pratiquées par des physiologistes sur quelques animaux ; les autres pratiquées sur des milliers d'hommes par des spéculateurs. Par manière d'exemple, il cite les expériences classiques du professeur Tiersch sur une souris pour découvrir le mode de propagation du choléra asiatique et "les expériences populaires bien connues qui pendant les deux épidémies cholériques de 1848-49 et de 1853-54 étaient pratiquées sur un demi-million d'êtres humains des districts sud de Londres, par certaine compagnie commerciale qui pourvoyait ces quartiers avec de l'eau corrompue". En ce moment on fait des expériences sur la transmission de la tuberculose, afin de savoir si le lait des vaches phtisiques ne communique pas la phtisie : le physiologiste sacrifie à ses expériences quelques lapins et chiens ; le fermier qui vend le lait de ses vaches malades sacrifie des milliers d'hommes.
Il y a deux ans de cela, un fabricant de poudre de riz de Londres, M. King, falsifiait sa marchandise avec des poussières argileuses et arsenicales : des bébés dont la peau délicate et gercée avait été saupoudrée de sa drogue, moururent empoisonnés par absorption cutanée des matières arsenicales. L'empoisonnement fut constaté par des autopsies et analyses chimiques, l'arsenic fut trouvé dans les paquets cachetés mis en vente chez les épiciers et les pharmaciens ; King fut traîné devant les tribunaux. Il se trouva douze jurés bourgeois pour l'acquitter. –- Il y a quelques semaines, le savant physiologiste anglais Ferrier, bien connu du monde savant d'Europe et d'Amérique pour ses recherches sur la localisation des fonctions cérébrales, était traîné en police correctionnelle ; il avait négligé de prendre une permission de la police. Le savant fut condamné à l'amende.
Voilà où aboutit l'hypocrite sentimentalité bourgeoise. M. Bright le radical, fut un de ceux qui s'opposa le plus énergiquement au vote de la loi qui limitait le travail des femmes et des enfants à dix heures par jour ; et M. Bright, homme pieux, va tous les dimanches lire la Bible avec ses ouvrières qu'il torture et qu'il vole dans sa fabrique, pendant six jours de la semaine : s'il les tue de travail sur la terre, il leur fait gagner le paradis dans le ciel. –- Un empoisonneur d'enfants est acquitté. -- Un savant est condamné. King, le fabricant de poudre de riz arseniquée, falsifiait ses produits pour augmenter ses profits, c'est-à-dire ses vols ; et c'est là son excuse aux yeux de la loi bourgeoise, promulguée et mise en vigueur pour protéger les voleurs. Ferrier, le savant physiologiste est condamné pour avoir expérimenté sur des singes et n'avoir donné pour but à ses expériences que la connaissance scientifique, sans aucune idée de lucre, et c'est là son crime aux yeux de la loi bourgeoise. Pour faire des profits, c'est-à-dire pour voler, il est permis aux bourgeois de torturer des être humains dans les bagnes capitalistes et de les empoisonner avec des produits falsifiés. La fin sanctifie les moyens.
L'Egalité, 25 décembre 1881.
Poète... by red kitten Tuesday May 21, 2002 at 11:13 AM |
redkitten@indymedia.be |
Lafargue est un poète, pas un scientifique...
un comment en queue de poisson... by Babe519 Tuesday May 21, 2002 at 02:55 PM |
Suite à une recherche succincte sur le net: 1) Paul Lafargue a suivi des études de médecine dans sa jeunesse (est-ce une preuve suffisante de scientificité ?) http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/livres/lafargue_paul/lafargue_p_photo/lafargue_p_photo.html 2) dans sa bibliographie, il ne semble pas y avoir trace d'oeuvres poétiques, mais de trucs assez sérieux avec des titres plutôt arides, outre le célébrissime 'Eloge de la paresse' http://www.decadi.com/LAFARGUE.html (non exhaustive) & suite à mes propres cogitations: 3) qu'il soit poète ou plombier zingueur, qu'est-ce que ça change à la valeur de son opinion exprimée dans cet extrait? Je m'interroge lourdement et j'espère que ce n'était qu'une remarque en passant sans vouloir aller plus loin dans la controverse et non une fin de non-recevoir... Qu'on décide de manger de tel ou tel aliment, je m'en fiche, mais de là à faire une manifestation pour les animaux, je me tâte, je ne suis pas contre le principe, on défend ce qu'on veut, mais ce n'est pas dans l'ordre de mes priorités, pas du tout, du tout, du tout... Et je crois que la place de notre cohabitation avec les animaux devrait être plus généralement examinée sous un jour scientifique (les cycles alimentaires inéluctables où les grands fauves mangent les petits animaux aux poils tout doux et aux yeux tristes, c'est comme ça) que sous un jour 'droits pour tous' qui reflète en fait plus notre organisation sociale au sein de notre espèce (tout le monde il est égaux et il ne faut pas frapper les petits) à défaut d'une acceptation globale de la marche du monde. Et l'immaturité affective qui tend à préférer les animaux aux hommes parce que 'eux sont innocents', c'est un gros cliché absurde qui me navre, et qui, pour moi, plus que preuve d'amour des bêtes est preuve d'inhumanité ! Donc, je partage un peu l'opinion de Lafargue(et je ne suis ni poète, ni scientifique), même s'il crache un peu facilement sur le bourgeois, qui n'a pas forcément le monopole du 'il est à qui le gentil Youki??', même moi je parle à mon chat... mais je ne lui donnerais pas le droit de vote et je ne supporte pas que qui que ce soit vienne légiférer nos rapports inter-espèces (de toute façon, il a la marque de croquettes qu'il veut et il prend toute la place dans le lit) ...
Lafargue le poète /// SPECISME ! by red kitten Tuesday May 21, 2002 at 09:34 PM |
redkitten@indymedia.be |
Héhéhé!
* IRONIE *
Mon (trop bref) commentaire décrivant Lafargue comme un poète était à prendre au second degré.
J'entend par là que ce que j'ai lu de lui jusqu'ici ne faisait pas preuve d'une grande rigueur d'analyse, mais plutôt de lyrisme et d'une haine rabique contre les bourgeois, plus pour leur forme que pour leur fond ...
Ce que j'avais lu du 'célèbrissime' "Eloge de la paresse" m'avais donné cette impression, mais j'envisageais justement de le relire pour le critiquer de manière plus argumentée [ tu me le prêtera à l'occasion ]
* CLICHéS EN STOCK *
Bref, je trouve que l'extrait cité sur le ton du "ils préfèrent les animaux aux humains" est complètement stupide. Le végétarien refusent de tuer des animaux quand il y a moyen de s'en passer. Ca me parait normal. Ce n'est en rien idéaliser l'animal, ou le considérer supérieur à l'humain, ou le préfèrer.
* ALIMENTAIRE ? *
L'animal connait la souffrance et à conscience d'être en vie tout comme l'être humain. Alors pourquoi, alors que dans notre situation, on peu très bien vivre en bonne santé sans manger de viande, tuer pour le plaisir gastronomique? [ puisque ce n'est plus une néscécitté alimentaire ] Le mythe selon lequel il n'est pas possible d'être en bonne santé sans viande est totallement faux. D'autant plus que dans notre société, on mange globallement trop de viande, et les protéines arrachées à des être vivant finissent dans la cuvette des WC ...
* L'HUMAIN, "SUR"-ANIMAL ? *
L'humain se considère supérieur à l'animal, estime avoir droit de le traiter comme une marchandis, le tuer, le mutiler, l'emprisonner, l'exploiter, etc... Mais de quel droit? La différence entre l'être humain et les autres animaux est extrêment floue. Les concepts affirmants que cette différences résidait dans la conscience de la vie, dans la transmission de savoir, dans l'instinct, dans le langage, dans le mode de pensée cognitive, etc ... on été battu en brèche un par un.
L'humain est néanmoisn différent de la majorité des animaux. Parce qu'il s'est écarté des lois de la nature, et à créer ces propres valeurs, humanistes. Ces valeurs rejettent entre autre le crime, et donc la loi de la jungle (à la poubelle l'arguments "c'est dans la nature")
* SPECISME *
La spécisme (considérer une espèce -l'humain- comme supérieure) est une forme de racisme, accepté socialement. Tout les arguments que l'on opposera aux anti-spécistes seront les mêmes, points par points, que ceux que l'on avaient utilisés contre celle et ceux qui s'opposaient à l'esclavagisme et la traite de noirs "ces animaux". Les prochaines génération regarderont avec dégout les livres d'histoires dans lesquels on racontra que les humains du XXème sicècle mangaient des être vivant pour le plaisir, comme nous reagardons avec dégout l'esclavagisme ou le canibalisme...
* LES DOULEURS DES GAUCHISTES *
Je suis amusé/e de voir les réactions des progressiste sur ce type de sujet. Beaucoup réagissent mal quand on leur parle de spécisme, de sexisme ou d'homophobie (et parfois même de racisme ou de paternalisme), parce que tout à coup, ces êtres éthiques et moraux se retrouvent du mauvais côté de la barrière... Défense: le rejet, la minimisation... Il faut savoir être conséquent/e jusqu'au bout, et parfois e remettre radicallement en cause...
* VEGETARISME? UNE MALADIE PETITE BOURGEOISE ? *
Enfin, il ne faut pas se méprendre: le végétarisme ne doit pas être exprimer appliqué de manière fondamentaliste. On ne doit pas être paternaliste sur ce sujet, et surtout pas à l'égard de personnes vivant dans des pays ou l'on manque cruellement de protéines, de fer, etc...
Par ailleurs il faut bien comprendre que au delà de l'apparence de "au les gentils zanimaux" il s'agit bel et bien d'une exploitation dans sa forme la plus brutale et ouverte (en tout point comparable aux camps de travail et d'extermination Nazis).
Elever des animaux pour leurs viandes est également hautement improductif: en Europe, environ la moitié des terres cultivées le sont pour l'entretien des animaux (nourriture et fourrage -et prairies?-). Le total des éléments nutritifs obtenus par l'abatages de animaux est largement inférieur à celui qui serait obtenu par la culture de ces terrains avec des aliment pour humains...