President Arafat on reforms (FR

RAMALLAH (Reuters) Le Président Yasser Arafat a répondu à la demande pressante d'un changement dans le leadership palestinien ce mercredi par un appel à des réformes drastiques et par la préparation de nouvelles élections.

Mr Arafat a dévoilé son initiative devant les parlementaires palestiniens le lendemain du jour où Sharon a déclaré devant son propre (NDT: ??) parlement qu'il ne pourrait y avoir de plan de paix tant que les Palestiniens soutiendraient ce qu'il nomme un "régime terroriste corrompu".

"Il est de temps de faire des changements et des réformes", a déclaré Mr Arafat dans un discours provocateur au conseil législatif palestinien, lors d'un des jours les plus émotionellement chargés du calendrier palestinien (NDT: Reuters n'indique pas pourquoi).
Mr Arafat a tiré à boulets rouges sur l'usage israélien de la force pour tenter d'étouffer la révolte palestinienne contre l'occupation israélienne, qui dure depuis 19 mois. Il a indiqué que la lutte pour la création d'un état palestinien indépendant continuerait, et que la paix restait son but stratégique.

Dans un rare moment d'autocritique, Mr Arafat (qui subit des demandes pressantes de Washington, de la communauté internationale et de son propre peuple pour implémenter des réformes majeures) a accepté la responsabilité de toutes les erreurs, et a déclaré vouloir les rectifier.

"J'ai demandé une révision de toutes nos forces, qu'elles soient administratives, ministérielles ou de sécurité", a dit Mr Arafat aux députés rassemblés à Ramallah pour un discours retransmis à la télévision.

"Je propose la préparation rapide d'élections, et l'implémentation de ce qui est possible", a-t-il déclaré lors d'un discours de 40 minutes.

Mr Arafat n'a pas donné de date pour les élections, ni de détails. La seule élection générale tenue depuis la création de régime de Mr Arafat a eu lieu en 1996. Les plans d'origine prévoyaient la tenue d'élections tous les quatre ans, mais aucune n'a été effectuée jusqu'ici.

Le succès de Mr Arafat à conduire ces réformes pourrait être crucial pour les efforts de paix, étant donné que Sharon refuse de reprendre les pourparlers si les réformes n'ont pas lieu.

LES USA DEMANDENT UN CHANGEMENT

Le Discours de Mr Arafat répond à une demande de changement dans l'Autorité Palestinienne faite par Israël, les États-Unis et les citoyens palestiniens suite aux années d'échec pour rétablir la prospérité, et suite aux accusations de corruption et d'inefficacité.

Les appels au changement se sont faits plus pressants depuis qu'Israël a mis fin au siège du quartier général de Mr Arafat (long de 35 jours) ce mois-ci, après une offensive israélienne majeure dans les territoires occupés qui a encore affaibli l'Autorité Palestinienne.
Durant son discours, Mr Arafat a déclaré qu'Israël a tenté de détruire les accords de paix intérimaires conclus avec les Palestiniens, mais que son but restait de trouver un accord définitif.

"Ils ont tenté d'abolir les traités de paix. Ils l'ont essayé en utilisant l'option de l'occupation militaire par leurs forces d'occupation", a déclaré Mr Arafat.

"La paix était et reste notre choix stratégique, et nous ne renoncerons pas au choix de la paix".

Il a indiqué que l'intifada Palestinienne ne sera pas brisée, et qu'ils continueront à se battre contre l'occupation.

"Notre rêve, c'est la vraie liberté et l'indépendance dans un état Palestinien, avec Jérusalem comme capitale. Qu'on le veuille ou pas, c'est notre but", a-t-il déclaré.

Cette déclaration est une réponse au vote du comité central du Likud dimanche passé, rejetant l'idée de la création d'un état Palestinien.

LA COMMEMORATION DE LA NAKBA
Le discours d'Arafat était le point fort du jour que les Palestiniens appellent "Nakba" (la catastrophe), l'anniversaire du jour où Israël a été créé en 1948, et que des centaines de milliers des Palestiniens ont été déportés de leur terre natale.

Dans un discours tenu au parlement israélien ce mardi, Sharon a déclaré qu'Israël n'avait pas terminé sa mission de tuer les Palestiniens suspectés d'attaques contre Israël.

"Il ne peut y avoir de paix avec un régime terroriste corrompu et dictatorial.. Il doit y avoir une autre Autorité Palestinienne", a dit Sharon.

Saeb Erekat, membre du cabinet Palestinien, a rejeté les exigences de Sharon. "Il utilise des prétextes pour empêcher toute négociation de paix", a-t-il déclaré à Reuters.

Cependant, montrant que des changements étaient imminents, une déclaration du cabinet palestinien ce mardi indiquait que Mr Arafat avait ratifié une loi établissant l'indépendance de la justice.

Certains groupes palestiniens ont appelé à des marches dans les territoires occupés et trois minutes de silence pour commémorer la Nakba. Le dernier anniversaire de la Nakba a été entaché d'affrontements avec l'armée israélienne.

La tension reste élevée entre les Israéliens et les Palestiniens, malgré un clame relatif dans les combats de ces derniers jours, ce qui laisse espérer aux leaders mondiaux la possibilité d'arranger une conférence de paix pour cet été.

L'armée israélienne a occupé temporairement des villes et des villages sous autorité palestinienne le mois dernier, lors d'une offensive qui tendait à écraser les militants responsables des attentats à la bombe perpétrés durant la dernière infifad, durant laquelle au moins 1350 Palestiniens et 474 Israéliens ont été tués.

NDT (not du traducteur):
1- J'ai rajouté "Mr" devant Arafat cahque fois. Les amerlos ne sont pas vraiment respectueux :-)
2- Pourquoi maintenant? Les US ont-ils forcé la décision? (la réponse vous appartient).
3- J'ai essayé de rester neutre. Pas Reuters. J'ai donc un chouille changé certaines phrases. Pour les puristes, le texte en anglais est dans l'URL.
4- "LES USA DEMANDENT UN CHANGEMENT". Ca me fait bien rire. Ils sont incapables d'avoir une vision valable de la situation, mais ils exigent que la situation s'adapte à leur vision. Ca promet pour la suite (c'est quand, les bombardements sur la Belgique parce qu'Indy n'est pas assez gentil avec http://www.bush.con?? Qu'ils arrêtent leurs livraisons d'armes et de fric à Israël, et le problème sera tellement vite résolu qu'on aura l'impression qu'il n'a jamais existé. C'est peut-être trop demander.. Remarque que l'UE pourrait faire de même (tiens, EU - UE, j'avais pas encore remarqué.. :-)

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