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Insécurité, réalité ou psychose entretenue ?
by Germain Mugemangango Wednesday May 08, 2002 at 06:59 PM
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Les hommes politiques utilisent le jugement sur l'affaire Mombaerts, un accident tragique, pour alimenter la psychose sécuritaire.

La mort d'un homme est toujours une tragédie pour ses parents et amis. Patrick Mombaerts, un travailleur belge, meurt un soir à Schaerbeek, tué par des jeunes d'origine immigrée. Cette phrase fait effectivement penser au début d'un article sur l'insécurité. Et pourtant il ne s'agit pas de ça. C'était un accident. Un tragique accident mais un accident tout de même. Mr Mombaerts courait après ces jeunes pour les engueuler d'avoir regarder un spectacle de charme entre les rideaux d'un café. Ces jeunes ont eût peur et ont jetés des débris de travaux se trouvant sur la voie publique, derrière eux tout en courant. C'est de cette stupide façon que Mr Mombaerts fût blessé à mort par une barre de fer. C'est de cette stupide façon qu'un jeune de 13 ans, sans passé judiciaire ou disciplinaire, passera quelques mois dans le centre fermé de Braine l'Alleud. L'ami qui accompagnait Mr Mombaerts dira dans les journaux qu'il s'agissait effectivement d'un terrible accident. Il expliquera aussi que la victime coursait effectivement ces jeunes. Les médias parleront dans un premier temps d'un meurtre odieux pour voler un homme revenant du mister cash. Cette version sera déclinée sur tous les tons avant que la vérité ne se fasse jour. La Dernière Heure, après avoir publié une première page sur le « tueur à la barre de fer », publiera par la suite un article expliquant que cette affaire avait été médiatisée à mauvais escient. Il s'agissait d'un accident et il s'agissait maintenant de le reconnaître. Cet article suggèrera même que si le jeune sera maintenu en détention dans le centre fermé durant plusieurs semaines cela avait plus avoir avec l'approche d'une échéance électorale (juin 1999) qu'avec une effective culpabilité.

Ce matin on annonce à la radio que des hommes politiques se prononcent pour la création de centres fermés pour jeunes délinquants et pour une plus grande fermeté vis-à-vis de ces jeunes. On parle d'un jugement trop clément qu vient d'intervenir dans une affaire de délinquance juvénile. De Donnéa s'exprime et explique qu'il faut absolument ouvrir de tels centres pour les jeunes délinquants multirécidivistes. Ma surprise est total lorsque je constate que l'affaire qui est prise en exemple est l'affaire Mombaerts qui, comme je l'ai expliqué plus haut, n'avait rien à voir avec de le jeune délinquance multi-récidiviste. Est-ce que ce genre de manipulations font parties des « leçons » que les hommes politiques « démocratiques » tirent du séisme électorale français ?…