Fascisme de la misère, misère de l'antifascisme by aza Saturday May 04, 2002 at 11:03 PM |
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Contre les dégâts sociaux et écologiques du capitalisme, la demande est répétée, pathologique, d'un Etat-gendarme social. Pourtant l'Etat est toujours celui du Capital, pris dans toutes ses contradictions, de Jérusalem à Buenos Aires.
Fascisme de la misère,
misère de l'antifascisme
Contre les dégâts sociaux et écologiques du capitalisme, la demande est répétée, pathologique, d'un Etat-gendarme social. Pourtant l'Etat est toujours celui du Capital, pris dans toutes ses contradictions, de Jérusalem à Buenos Aires. Contrairement au fascisme des années 20-30, le lepénisme, regroupement de tendances incohérent, progresse par défaut plutôt que de manière conquérante. Ce fascisme-là nous menace moins en Europe, que l'intensification des politiques sécuritaires lancées par les gouvernements. Cela n'a jamais été aussi clair qu'aujourd'hui : le fascisme est, dans une forme extrême, un produit du capitalisme. L'antifascisme lui, limité dans sa configuration réformiste, est donc incapable de prévenir la mutation autoritaire actuelle de la démocratie.
Face aux impasses de la société capitaliste, la seule perspective est d'abord de construire des rapports de force mettant en évidence nos ennemis de classe, et ce, quel que soit le pays dans lequel on se trouve. C'est ensuite de mener un combat anti-capitaliste permanent et autonome, pour mettre à bas exploitation, aliénation et massacres guerriers. Et ce, sans complaisance par rapport aux appareils de l'Etat, des médias, des syndicats, de la gauche et des extrême-gauches. Ce combat s'exerce contre le capitalisme, mais aussi contre les illusions et les conditionnements de la démocratie représentative bourgeoise, forme politique qui lui sied le mieux actuellement.