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1er Mai 2002: «Ca me fait un peu penser à Porto Alegre»

L'ambiance est relax au 1er Mai du PTB version 2002. Et il y en a pour tous les goûts. J'ai déambulé pendant deux heures dans la fête pour essayer de vous en donner un petit aperçu.

Valérie Heuchamps
01-05-2002

Nicolas Galepides a 42 ans. Il est postier et élu au Conseil d'administration de la Poste française pour le syndicat SUD. Il vient pour la première fois au 1er Mai, principalement pour assister au débat sur les services publics. Il me livre ses premières impressions: «Ca fait du bien de voir des gens qui se bougent en Belgique. Je suis impressionné par le nombre de jeunes. C'est bien, surtout quand on vient de Paris, avec ce qui se passe là-bas... Ce qui me frappe aussi, c'est que c'est une fête très cosmopolite, ça va dans tous les sens. Il y a beaucoup sur l'Afrique et puis, il y a un axe politique, syndical, ... Intéressant!» Saïd, 37 ans, l'accompagne. En tant que postier, il est bien sûr intéressé par le débat sur les services publics, mais il est aussi venu pour tout ce qui tourne autour de la Palestine, lui qui est d'origine marocaine. «Tous ces emplacements, c'est assez grandiose, confie-t-il, visiblement impressionné par l'infrastructure. Mais je m'attendais à ce qu'il y ait du monde».

Je poursuis ma petite ballade et rencontre deux jeunes d'une vingtaine d'années, Vincent et Anne. Eux aussi, c'est la première fois qu'ils viennent au 1er Mai. Grâce à Damien, un copain de Liège. Anne: «Je suis partie au Forum social de Porto Alegre, en février, au Brésil, et je trouve qu'on retrouve un peu la même ambiance ici: les gens sont dans le parc, il y a beaucoup de stands, ... La bibliothèque a l'air pas mal non plus, mais nous venons d'arriver et c'est un peu tôt pour juger...» Vicent: «C'est vraiment pluriculturel. Il y a des conférences intéressantes, mais nous n'avons pas envie de trop nous prendre la tête. Nous sommes aussi venus pour l'ambiance, les concerts, c'a à l'air vraiment chouette...»

J'achève d'échanger quelques impressions avec mon copain, qu'entre temps j'ai retrouvé, quand des hurlements viennent troubler l'ambiance détendue. Mon coeur se serre. Qu'est-ce qui se passe? Deux flics apparaissent, emportant sauvagement un sans papier africain. Ils hurlent à qui veut l'entendre qu'il n'est pas en ordre et qu'il va être expulsé. Nous comprenons bien vite qu'il s'agit d'une mise en scène de Frontières ouvertes, une association de défense de réfugiés. Ouf! Je salue la prestation des comédiens...

Il est 14 heures et les débats vont commencer. Dans la tente «services publics», des Sabéniens en vareuse bleue et jaunes fluo distribuent des tracts revendiquant un emploi correct pour les 17.200 travailleurs victimes de la faillite de l'entreprise, le respect du plan social proposé et une enquête sur la faillite frauduleuse. Très vite une centaine de personnes est réunie pour écouter les orateurs, parmi lesquels Eva Strauss, des transports publics d'Amsterdam, et celle qui symbolise désormais la lutte à la Sabéna, Maria Vindevoghel, «la blonde au mégaphone» comme la présente le modérateur, Gérard de Sélys.

Un peu plus loin, la conférence sur l'Irak a attiré pas mal de monde aussi. Environ 180 personnes sont là pour écouter les «inspecteurs de la paix», de retour d'Irak. Quelques-uns des participants au récent voyage de solidarité en Irak sont là pour témoigner. Il y a vraiment beaucoup de monde! C'est bien simple, il n'y a plus de places assises et je suis obligée de rester debout. Mais j'ai à peine le temps d'écouter les propos très intéressants d'Anne Morelli, qui était aussi du voyage, que je m'aperçois qu'il est déjà l'heure d'aller rédiger ce petit compte rendu d'ambiance qui doit être «on-line» à 16h. Enfin, il y sera un peu plus tard que prévu...

en Corée DU NORD????%%!!!