arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le docteur El Hachémi, président de l'Association irakienne d'amitie et de paix

 Voici le discours remarquable tenu ce lundi 15 avril par le docteur El Hachémi, président de l'Association irakienne d'amitié et de paix, devant les participants à la mission des inspecteurs de la paix. Cette mission comprend 108 personnes et est une initiative de Médecine pour le Tiers Monde et SOS-Irak.

 Votre visite survient à un moment difficile, où nous sommes une nouvelle fois menacés par une attaque américano-britannique. Nous sommes préparés au pire. SI les USA décident d'attaquer, ils le feront. Ils ne se soucient ni de l'opinion publique internationale, ni des appels humanitaires. Nous n'avons pas les moyens de les en empêcher. Ils trouveront bien une raison, bonne ou mauvaise, d'attaquer. Nous sommes certains de pouvoir défendre l'Irak. Nous empêcherons les USA d'atteindre leurs objectifs en Irak .Ils diszent qu'ils nous attaquent parce que nous fabriquons des armes de destruction massive et que nous empêchons les inspecteurs d'armes de revenir.Parlons d'abord des armes de destruction massive.

Bush, Blair et les officiel américains disent : « L'Irak pourrait avoir des armes de destruction massive ; l'Irak pourrait les utiliser. L'Irak pourrait les transmettre à des groupes terroristes. Ceux-ci pourraient les utiliser pour attaquer les USA ». A cause de ces quatre « pourrait », ils auraient le froit d'attaquer l'Irak, pour empêcher que ces « pourrait » soient mis en œuvre. Evidemment ce raisonnement ne vaut pas uniquement pour l'Irak. Il peut s'appliquer à n'importe quel pays. C'est très dangereux.

Croyez-vous que, si les Etats Unis et la Grande Bretagne avaient lamoindre preuve, même la plus minime, avait ces armes, ils hésiteraient une seconde à la publier dans la presse mondiale afin que le monde entier le voie ? Non, évidemment.  Tony Blair a annoncé être en possession d'informations fiables selon lesquelles l'Irak possède de telles armes. L'Irak a officiellement déclaré qu'il était prêt à recevoir Blair et une équipe d'inspecteurs britanniques afin qu'ils inspectent tous les endroits désignés dans le rapport de Blair comme étant celles où l'Irak produit des armes de destruction massive. Nous lui avons dit évidemment que nous voulions faire accompagner ces inspecteurs par une équipe de la presse internationale pour que le monde entier sache ce qu'ils ont trouvé. Evidemment Blair n'a pas accepté. Il a aussi annoncé la publication d'un dossier avec son entretien avec Bush de la semaine passée. Il ne l'a pas fait. Il remis son dossier dans sa mallette, car tout là dedans est faux.

 Les USA et la GB disent : si les inspecteurs ne reviennent pas en Irak, nous frapperons. Après huit ans d'expériences avec ces inspecteurs, nous sommes arrivés à la conclusion que cela n'est pas possible. Des milliers d'inspecteurs ont travaillé pendant huit ans. Ils ont visité mille sites. 500 installations ont été placés sous surveillance 24 heures sur 24. Ils n'admettent pas qu'ils ont fini le boulot, car s'ils disent cela, les sanctions seront levées.

Pourquoi ne le disent-ils pas ?

De deux choses l'une. Soit, ils n'ont pas toujours pas fini après huit ans parce qu'ils sont incompétents. Soit, ils sont compétents, mais ils n'ont pas le droit de dire qu'ils ont fini. Nous pensons qu'ils sont compétents. La décision de ne pas annoncer la fin des inspections est prise par es USA.

Nous pensons qu'ils ont fait du travail d'espionnage au cours des huit dernières années. Si les Etats Unis ont décidé d'attaquer à nouveau Irak, ils veulent que ces inspecteurs reviennent ici pour localiser à nouveau les objectifs de sorte que les frappes puissent se faire avec plus d'efficacité. 

En novembre 1998, ils ont absolument voulu inspecter les prétendus palais de Saddam, sinon ils attaqueraient l'Irak. Nous leur avons accordé la permission de les inspecter. Ils n'ont rien trouvé. Evidemment, ils n'ont pas annoncé aux Nations Unies qu'ils n'ont rien trouvé. Un mois plus tard, ils avait accompli 400 opérations d'inspection. Il restait des différends sur 4 endroits, c'est à dire sur un pourcent. Ils n'avaient pas pu entrer dans un des ces quatre parce qu'ils voulait le faire le vendredi, jour férié et que l'homme en charge était absent. Les Etats Unis ont utilisé ce un pour-cent pour affirmer que l'Irak refusait de collaborer. Ils nous envoyé 420 missiles de croisière sur la tête.  Ils nous ont menacé d'attaquer à nouveau aujourd'hui. Sachant que ces inspecteurs viennent our rendre leurs frappes plus efficaces, les laisseriez-vous entrer ?

 La situation en Irak

 Bagdad compte aujourd'hui 4,5 millions d'habitants. En vous promenant dans la ville hier, avez-vous des postes de contrôle, des chars dans la rue, la police anti-émeutes ou des gens terrifiés en attendant les bombes américaines ?

Le gouvernement américain a fait voter une loi au Congrès des représentants. C'est la « Loi de la libération de l'Irak ». Pas un étudiant en droit américain ne s'est posé la question de savoir d'où les USA tirent le droit de voter une telle loi. Irak est un pays indépendant, membre des Nations Unies.

De qui veulent-ils libérer l'Irak ? Qui leur a demandé de le faire ?

Cela n'est que du terrorisme d'état de la part des USA. La CIA vient de renverser le président élu du Vénézuela par un coup d'état. Le gouvernement américain était très content à l'annonce du renversement du président Chavez. C'est là l'interprétation américaine des droits de l'homme et de la légalité internationale.

Mais le peuple vénézolan a remis Chavez en place. La positions des USA dans le monde s'affaiblit. Partout les peuples disent : ça suffit. Ont-ils résolu le problème en Yougoslavie ? Les Albanais se battent maintenant en Macédoine. L'ont-ils résolu en Afghanistan ? Ils ont mis en place un gouvernement dont 12 ministres en fonction sont citoyens américains, y compris le premier ministre Karzai. Ils ont détruit un pays pauvre en disant qu'ils combattent le terrorisme. Mais partout où ils sont allés, ils ont mis en place des marionnettes et les gens dans ces pays ont commencé à se battre entre eux.

L'Irak est une société de classes moyennes. Les Irakiens sont éduqués et donc bien informés. Vous ne pouvez pas leur mentir. Le gouvernement ne le peut pas et ‘étranger non plus. S'ils abandonnent a lutte maintenant, ils perdent tout. Ils perdent l'Irak et ils le savent. Les Irakiens ne perdront pas l'Irak. Irak restera ferme. La volonté des USA n'aboutira à rien contre cela.