arch/ive/ief (2000 - 2005)

QU'EST-CE QUE L'UE A SUSSURRÉ A L'OREILLE DE YILMAZ* ?

Un thème très en vogue ces derniers temps en Turquie vient d'être traité durant la réunion de l'Union européenne qui s'est tenue aujourd'hui à Bruxelles, à savoir: ‘Quand est-ce que le DHKP-C et le PKK seront interdits?'
La Turquie désire que l'Europe des Quinze interdise le DHKP-C pour que personne en Turquie ne condamne les massacres, les tortures, les disparitions en garde à vue, les viols et les interdictions arbitraires perpétrés par l'Etat. La Turquie veut empêcher que l'on se batte contre sa terreur d'Etat et pour une démocratie populaire.
L'Etat turc a assassiné 7000 personnes depuis 1996.
La torture est une pratique quotidienne.
Femmes et hommes sont exécutés de sang froid en pleine rue et dans les commissariats.
Les détenus sont ligotés puis achevés à coup de battes, de bombes ou par balles.
La moindre action démocratique est écrasée dans le sang.
La Turquie ne tolère aucune forme d'opposition. C'est pour cela qu'elle assassine nos peuples, qu'elle fait régner la terreur, qu'elle impose le silence. Le régime d'Ankara attend la même chose de la part de l'Europe. En Europe, procède-t-on ainsi pour faire taire? Pourquoi l'Europe se met tou d'un coup sur la même longueur d'ondes que l'Etat en Turquie? Certes, les pressions des Etats Unis sur l'Europe ainsi que les intérêts économiques et politiques y sont pour quelque chose. Mais au nom de l'intérêt politique, l'Europe va-t-elle soutenir ouvertement la TORTURE, LES MASSACRES ET LA TERREUR D'ETAT? Où est donc passé le refrain sur les "critères de Copenhague", les "droits de l'homme...".
Quel est le contenu donné aux principes ‘imposés' à la Turquie tels les droits de l'homme? La Turquie recourt à la torture; l'Union européenne le reconnaît. Qui sont les victimes de ces tortures? Surtout les gens soupçonnés d'entretenir des rapports avec le DHKP-C que l'Etat de Turquie veut précisément interdire. De même, les exécutions extra-judiciaires, les disparitions sont réservées aux révolutionnaires ainsi qu'à tous ceux qui s'opposent à la terreur et à la répression d'Etat.
Accepter de réviser la liste des organisations terroristes selon les désidérata du régime turc, c'est prendre le parti de l'Etat terroriste qui viole quotidiennement le moindre droit humain contre ceux qui se battent pour la démocratie. C'est être ouvertement du côté de la terreur d'Etat, être pour la torture, les massacres, se faire l'ennemi des droits démocratiques et nationaux.
L'Europe ne doit pas réouvir la porte au fascisme. Elle ne doit pas se mouiller dans les crimes de l'Etat de la Turquie. Pour cela, il n'y a qu'une seule voie: condamner clairement la torture et les massacres et défendre ouvertement la lutte légitime contre la terreur d'Etat.
INTEGRER LA TURQUIE A L'UNION EUROPEENNE, C'EST IMPORTER LA TORTURE, LES MASSACRES ET LA TERREUR D'ETAT
Nous appelons les peuples d'Europe à s'opposer à la tendance de la part de leurs gouvernements à soutenir le fascisme et à protéger les valeurs humaines telles la démocratie et les droits de l'homme.
A BAS L'ETAT FASCISTE DE TURQUIE
COLLABORER AVEC LE FASCISME EST UNE HONTE
TANT QUE LA TORTURE ET LA TYRANNIE CONTINUERONT, LA LUTTE POUR LE PAIN ET LA JUSTICE SE POURSUIVRA
LE DHKP-C EST L'EXPRESSION DU PEUPLE: LE PEUPLE NE PEUT ETRE EXTERMINE ET LE DHKP-C NE PEUT ÊTRE INTERDIT

Le 15 avril 2002
DEVRÝMCÝ HALK KURTULUÞ CEPHESÝ
Bureau d'information de Bruxelles

* Mesut Yilmaz est le président du parti de la mère patrie (ANAP), l'un des partis qui partage le gouvernement avec le DSP (centre-‘gauche') et le MHP (fasciste)

Concerning Turkey:

URL:
http://www2.europarl.eu.int/omk/OM-Europarl?PROG=REPORT&L=EN&PUBREF=-//EP//NONSGML+REPORT+A5-2001-0193+0+DOC+WORD+V0//EN&LEVEL=0&NAV=S

EU strategy for human rights
88. Urges the Commission to explicitly raise human rights violations against the Kurdish population in the context of the Accession Partnership with Turkey; urges the Turkish government to ensure the safe return of more than 500.000 expelled Kurdish villagers to south-east Turkey; welcomes the government's reform intentions and urges their translation into concrete measures; calls on Turkey, as a further positive step, to sign and ratify the European Framework Convention for the Protection of National Minorities; urges Turkey to end torture and ill-treatment, as well as impunity for these human rights abuses; calls on Turkey to protect human rights defenders against harassment; calls upon Turkey to abolish the death penalty and to adopt, as a matter of urgency, measures to bring about a real improvement in the situation in prisons; calls on the Turkish government to comply also with the judgement of European Court of Human Rights of 10.05.2001 that condemned Turkey for gross human rights violations in Cyprus;

89. Calls on the Commission, in the context of political dialogue with Turkey, to raise the question of human rights in the occupied part of Cyprus and particularly the question of press freedom;

90. Calls on the Turkish government to repeal all judicial and other bureaucratic obstacles to the Christian minorities, whose members are deprived of their legitimate rights to their properties in Turkey; considers it indispensable for minorities once again to have their own religious seminaries to educate their own clergy;

Legal Restrictions

In Turkey restrictions on freedom of expression are often linked to protection of certain public interests such as territorial integrity, national security or public order. According to Reporters Sans Frontiers, in 2000 the RTÜK suspended dozens of radio stations and television channels for a total of over 4200 days on accusations mainly of "incitement to violence, terror and ethnic discrimination".

Ethnic, Linguistic, Cultural and Religious Minorities

Minority presence in the media tends to strengthen national cohesion, rather than eroding the unity of nation states, which is an argument often advanced by countries such as Turkey or Indonesia. Media strategies should be devised not only to combat discrimination but also to effectively improve the equality of different ethnic and other groups, including measures for positive discrimination. Special emphasis should be given to a dynamic interpretation of the provisions of Article 27 of the International Covenant on Civil and Political Rights. The proliferation of communications channels and technologies, including satellite broadcasting and ´open channels´, may strengthen the identity and internal cohesion of minorities and diasporas, but it may also isolate them into ´cable ghettoes´, a risk that any responsible media strategy should strenuously avoid.

Human and minority rights in the context of EU Enlargement

Human rights and respect for and protection of minorities are a pre-requisite of EU membership. Several political instruments and financial resources have been created in the framework of the EU-Enlargement strategy to promote the cause of human rights and democracy in the candidate countries.

The Kurdish population in Turkey continues to face discrimination and repression. Their linguistic and cultural rights are largely denied. Arrests and disappearances of the Kurdish people and those defending their rights continue. In order to fulfil the accession criteria, Turkey has to find an equitable political solution with regard to the Kurdish population - a minority in Turkey, a majority in south-eastern Turkey. This solution has to include a full recognition of the political, cultural and linguistic rights of the Kurdish community.

The Turkish army has to play a constructive role in the country's democratisation process and to withdraw from political life. Turkey's general human rights record remains unacceptable; torture is routinely used in police stations and prisons; human rights defenders are threatened and silenced. While Turkey is a member of the Council of Europe, death penalty still has not been abolished by law.

etc..etc.. If you want to search the document for the word "Turkey", it doesn't stop.. And this is on the European Parliament's web site.
What's this world?