arch/ive/ief (2000 - 2005)

Shawki Armali (PLO) s'adresse aux manifestants pro-Palestiniens
by raf Sunday April 07, 2002 at 09:23 PM
raf.custers@euronet.be

Le représentant à Bruxelles de l'Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP) Shawki Armali a pu contacter Yasser Arafat ce dimanche 7 avril. Il a révélé le contenu de cet échanges de messages lors de la manifestation de soutien au peuple Palestinien à Bruxelles. Il a ajouté qu'il faut craindre le pir parce que Israel prépare de nouvelles Bush-eries. Puis, il a lançé un appel de se manifester dans le cadre de la légalité et de l'ordre public.

Le discours de mr. Shawki Armali :

Mes amis, mes frères, mes soeurs, j'ai un message spécial à vous faire parvenir. Aujourd'hui, j'ai pu contacter indirectement le président Yasser Arafat. Et j'ai pu lui annoncer votre marche de cet après-midi, votre présence ici.

Il a répondu tout d'abord : remerciez tous mes frères et toutes mes soeurs en Belgique pour la solidarité qu'ils me manifestent. Et il a ajouté cet phrase : toutes ces manifestations d'amitié à travers l'Europe, en Allemagne, en Italie, en France, en Suisse, et peut-être aujourd'hui -je parlais de l'Europe -, biensur dans les capitales arabes, en Afrique, jusqu'en Australie, la lointaine Asie, tout cela - a-t'il ajouté - me renforce dans ma détermination de rester (..) debout !

Et en fait et en réalité, ce n'est pas Yasser Arafat qui est assiégé et isolé, à ce moment. C'est Ariel Sharon !
Car vous voyez un peu partout, dans toutes les capitales du monde, comment son nom est honni et qu'il est synonyme de l'infamie et du sanguinaire (l'audience crie : "Ouvrez les frontières"). (31:15).

Mais croyez moi que vos frères, les jeunes palestiniens, les résistants palestiniens, jusqu'à ce moment, continuent à résister, avec des armes légères simplement, vous le savez, à des chars, à des tanks. Et que l'armée israelienne avec tout son equipement sophistiqué n'a pas encore pu investir la vieile ville de Nablous et le camp de refugies de Jenin.

En ce moment, nous devons avoir les plus grandes craintes quant à la suite des événements. Monsieur Sharon (l'audience crie : "le chien !) est en train d'intensifier...il est en train d'intensifier (l'audience crie : "Sharon Assassin !")..... 33:01 Il est en train de multiplier depuis ce matin sa barbarie contre des villages qui entourent Ramallah, il est en train d'utiliser toute la force de son armée contre Nablous. Et tous les jours, vous avez tous suivi ce qui se passe, des tués et des cadavres que les ambulance ne peuvent secourir, des blessés qui ne peuvent être aussi atteint par le personnel médical, les journalistes à qui on interdit d'entrer dans les cités de Nabous et de Jenin et de Ramallah et de Betlehem.

Il (Sharon) a été condamné par des organisations internationales connues pour leur objectivité : Amnesty International, le CICR, Médecins sans Frontières, tous nos amis belges qui ont été récemment là-bas et qui ont fait des témoignages et récemment par un groupe de parlementaires du parlement belge, et je les remercie pour ce qu'ils ont fait.

Je remercie encore tous ceux qui sont venu à cet manifestation, parmi les Européens, parmi nos frères qui se trouvent peut-être dans les pays qui entourent Bruxelles.
Nous l'avons dit tout-à-l'heure : nous craignons le pire dans les jours qui viennent, il y a des Bush-eries qui peuvent encore se préparer. Restez mobilisés !

(Les gens crient : "Ouvrez les frontières" !).

Restez toujours mobilisés, mais j'ajoute : restez responsables.
Restez mobilisés dans le cadre de la loi et de l'ordre public. Je vous en prie, mes soeurs et mes frères, mes amis : tout ce que l'on fait qui est en dehors
de l'ordre public ne peut que nuire à nous dans ce pays qui montre de plus en plus de la sympathie et de la solidarité.

Restons responsables et dites-le, s'il vous plaît, à tous ceux qui sont autour de vous : responsables, et dans les limites de la loi, de la légalité et de l'ordre public.

Croyez-moi, pour terminer, vous tous et vous toutes ici ressemblés : vos voix vont avoir un écho en Palestine et la détermination et la résistance de ce peuple palestinien va être affecté par cette manifestation et par toutes les manifestations qui ont lieu dans le monde.

Je vous remercie.

position d'Amnesty International
by Christine Monday April 08, 2002 at 11:47 PM
swart.bika@skynet.be

Pour être certain d'être informé(e)s, voici le communiqué de presse d'AI sur le sujet. Vous trouverez à http://www.stoptorture.org/index.htm une action qui concerne les arrestations dont question dans le communiqué de presse ci-dessous:

ISRAËL ET TERRITOIRES OCCUPÉS
En réagissant militairement à la dégradation de la situation des droits humains, les autorités israéliennes ne font qu'entretenir le cycle de la violence
Index AI : MDE 15/030/02

« Les opérations militaires israéliennes, qui sont marquées par des violations flagrantes des droits fondamentaux des Palestiniens dans les Territoires occupés, alimentent la spirale de la violence», a déclaré ce jour (mercredi 3 avril 2002) Amnesty International, en demandant de nouveau que des observateurs internationaux chargés de veiller au respect des droits humains soient déployés afin de protéger les civils palestiniens et israéliens.

« Dès novembre 2000, Amnesty International avait demandé que de tels observateurs soient déployés en Israël et dans les Territoires occupés. Aujourd'hui, alors que presque dix-huit mois se sont écoulés et qu'au moins 1 200 Palestiniens et plus de 300 Israéliens ont été tués – des civils dans leur grande majorité –, la communauté internationale demeure paralysée.»

Dans le cadre de la réoccupation de la ville de Ramallah, qui a débuté par une attaque lancée contre les bureaux du président Yasser Arafat le 29 mars, les Forces de défense d'Israël (FDI) ou Tsahal ont imposé un couvre-feu. Elles ont pris le contrôle de très nombreux immeubles et maisons, enfermant jusqu'à 60 occupants dans une ou deux pièces. L'eau, l'électricité et les lignes téléphoniques ayant été coupées, les habitants de Ramallah vivent dans des conditions de plus en plus difficiles, tandis que leurs réserves d'eau et de nourriture s'épuisent.


Selon certaines sources, des appartements occupés ont été pillés. Les FDI ont endommagé sans motif des voitures, des maisons et d'autres bâtiments. Des soldats israéliens se sont introduits de force dans les locaux d'organisations de défense des droits humains, où ils ont saccagé des fichiers et brisé des ordinateurs.

Dans la mesure où Tsahal a déclaré Ramallah et Bethléem zones militaire fermées et interdit l'accès à ces deux villes aux journalistes et autres observateurs ainsi qu'aux représentants des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), il devient difficile de vérifier
l'exactitude des informations faisant état de possibles exécutions extrajudiciaires, dont auraient même été victimes des personnes en état d'arrestation. Néanmoins, il semble que cinq policiers palestiniens aient été exécutés de manière extrajudiciaire. Ils ont été abattus à faible distance après avoir été blessés vendredi. Amnesty International a recensé précédemment des cas d'individus recherchés tués par les FDI.

Il est fréquent que les soldats de Tsahal tirent sur des ambulances et des professionnels de la santé et les empêchent de porter secours à des blessés, dont bon nombre sont restés allongés jusqu'à trois heures durant, tandis qu'ils perdaient leur sang. Au moins 14 professionnels de la santé ont été arrêtés ; neuf d'entre eux, dont le président du Croissant rouge palestinien, Yunis al Khatib, ont été relâchés sans avoir été interrogés. Au moins vingt-cinq personnes décédées ont dû être enterrées sur le terrain de l'hôpital de Ramallah, tandis que d'autres ont été mises en terre ailleurs, car dans le cadre du couvre-feu, leurs familles n'ont pu prendre possession de leurs corps pour les inhumer décemment.

Plus de 1 000 Palestiniens ont été appréhendés par les FDI au cours des cinq derniers jours. Un Palestinien relâché a déclaré qu'il avait été maintenu allongé sur le sol, menotté, dans un bâtiment en cours de construction, exposé aux intempéries, et qu'on lui avait recouvert la tête d'une cagoule pour le conduire aux toilettes. Il a également indiqué que, selon l'unité des FDI chargée de les surveiller, les prisonniers étaient parfois battus.
Amnesty International a condamné les attentats-suicides atroces commis contre des civils, y compris contre des professionnels de la santé, par des groupes armés palestiniens, en soulignant que rien ne pouvait justifier des homicides délibérés de civils.

L'organisation s'est également déclarée extrêmement préoccupée par les homicides de Palestiniens accusés de «collaboration» perpétrés dans de nombreuses zones des Territoires occupés.

«Il n'en demeure pas moins que ces atteintes flagrantes aux droits humains ne sauraient justifier les violations des droits fondamentaux commises actuellement par Israël contre des Palestiniens dans tous les Territoires occupés, a déclaré Amnesty International. La logique de la vengeance et des représailles n'a engendré que souffrances et insécurité. Il est temps qu'Israël comprenne que le respect des droits fondamentaux de l'être humain est à la fois une obligation juridique et un moyen de mettre fin aux effusions de sang.»

Amnesty International a salué la résolution adoptée samedi par le Conseil de sécurité des Nations unies et le plaidoyer de Mary Robinson en faveur du déploiement d'observateurs internationaux. L'organisation de défense des droits humains soutient sa proposition d'envoi d'une mission de la Commission des droits de l'homme dans la région.

«La communauté internationale parle haut et fort. Il faut maintenant qu'elle joigne l'acte à la parole, a souligné Amnesty International. Par égard pour la vie des civils palestiniens et israéliens, il est temps que la communauté internationale exerce des pressions sur le gouvernement israélien afin qu'il consente au déploiement d'observateurs internationaux chargés de veiller au respect des droits humains en Israël et dans les Territoires occupés.»

Pour ce qui concerne la crise en Israël et dans les Territoires occupés,
Amnesty International estime que :
– les FDI et les autorités de l'État hébreu doivent mettre fin aux violations des droits humains et du droit international humanitaire, notamment aux homicides illégaux et à l'usage abusif de la force meurtrière, aux destructions de maisons et d'autres biens palestiniens, aux mesures de bouclage de villes et de villages, aux arrestations arbitraires, aux actes de torture et autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés à des Palestiniens, aux mesures entravant les activités de professionnels de la santé et débouchant sur des privations de soins, ainsi qu'aux atteintes à la liberté de mouvement des représentants d'organisations internationales humanitaires, d'organisations de défense des droits humains et des médias ;
– les groupes armés palestiniens doivent cesser de prendre pour cibles des civils israéliens et mettre un terme aux homicides illégaux de Palestiniens. Les autorités palestiniennes doivent condamner tous les homicides délibérés de civils et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les empêcher ;
– tout processus de négociation visant l'instauration d'un cessez-le-feu ou la conclusion d'un accord de paix ne pourra produire les résultats escomptés que s'il prend en compte le fait que le conflit est alimenté par les atteintes aux droits humains. Un accord de cessez-le-feu ne garantissant pas le respect des droits fondamentaux de tous ne pourra apporter la sécurité attendue ;
– la communauté internationale doit prendre immédiatement les mesures qui s'imposent afin de déployer des observateurs internationaux dûment et clairement mandatés pour veiller au respect des droits humains ;
– des enquêtes doivent être menées sur les homicides illégaux et ceux qui sont présumés les avoir commis ou ordonnés –qu'il s'agisse de représentants de l'État israélien, de représentants des autorités palestiniennes ou de membres de groupes armés– doivent être traduits en justice.

Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International, à Londres, au +44 20 7413 5566 ou consulter notre site web : http://www.amnesty.org