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Clabecq : Les avocats Krywin, Legros et Libert (FGTB) à la barre
by danielco Tuesday April 02, 2002 at 06:02 PM

Lors de la séance du 25 avril, la FGTB-métal, par l'intermédiaire des avocats Libert et Legros, défendait cinq des treize accusés, dont l'ex-délégué Capelli. L'avocate Krywin défendait pour le SETCa Fernand Fyon. Dernière séance du procès Clabecq, le 9 avril à 8h45.

Lors de la séance du 25 avril, la FGTB-métal, par l'intermédiaire des avocats Libert et Legros, défendait cinq des treize accusés, dont l'ex-délégué Capelli. L'avocate Krywin défendait pour le SETCa Fernand Fyon.
Dernière séance du procès Clabecq, le 9 avril à 8h45.

Maître Libert décrit le contexte: «Le procès Clabecq est exceptionnel à plus d'un titre: il en est à sa 46ème audience, 100 personnes en moyenne et il a atteint les accusés dans leur chair puisqu'ils y ont perdu leur emploi et ont été victimes d'un véritable lynchage médiatique. Ils subissent des problèmes de santé: troubles d'estomac, du sommeil. Rien que pour cela les poursuites doivent être déclarées irrecevables. On ne sait toujours pas pourquoi ce sont ces treize-là qui sont poursuivis alors qu'ils étaient des centaines à participer aux événements incriminés. Pourquoi cinq délégués sur les trente-six délégués que comptait la délégation FGTB?»
Libert poursuit: «Dans ce conflit social, deux logiques s'affrontent: celle de l'Etat libéral qui défend la propriété et le pouvoir en place, et celle des travailleurs, perdants du système capitaliste. Le mobile du «crime» des accusés, c'est la conquête de la dignité, le combat pour l'emploi.»
«En février 1997,poursuit-il, des spécialistes comme Michel Capron annonçaient la fin inéluctable des Forges. Comment expliquer l'éclaircie de la reprise par Duferco, qui survient après la marche contre les menteurs du 5 avril 1997? On ne peut s'empêcher de penser qu'elle provient du combat des travailleurs de Clabecq. Et le «crime» commis est utile puisqu'il a permis la reprise de la moitié de l'entreprise.»
«Depuis 20 ans, le climat de terreur qui règne dans la région est celui de la perte de l'emploi. Combien cette terreur a-t-elle conduit d'ouvriers au suicide et à la maladie?», ajoute Libert. «Quand des travailleurs, qui subissent la violence depuis 25 ans, sont confrontés à des curateurs qui viennent leur réclamer l'argent dans leur famille, la violence qui s'en suit peut se comprendre et s'excuser.»
Le bâtonnier Legros plaidera quant à lui le principe juridique de « contrainte irrépressible »
Anne Krywin, avocate de Fernand Fyon (Setca), s'insurge de l'accusation de séquestration de deux agents BSR faite à l'encontre de son client: «Jamais personne n'a été poursuivi pour séquestration pour tous les morts et accidentés du travail des Forges de Clabecq. Lorsque, sous la menace de lui faire perdre ses congés, les «patrons» de l'usine l'ont «obligé» à prester des heures supplémentaires, aucun n'a été traîné au tribunal pour séquestration.»Elle conclut: «C'est un faux procès. L'objectif du parquet de Nivelles était de criminaliser la délégation. Entre l'image fabriquée par la presse et le parquet et la réalité, il y a un fossé immense monsieur le président"