Le Monde donne des leçons aux indés en viole sa déontologie

La Presse s'en prend au Net et à l'info indépendante en les roulant dans la boue. Il suffit de lire les articles parus dans les journaux papier sur l'affaire autour du livre de Thierry Meyssan. Les médias ne ratent pas l'occasion de régler son compte à l'information libre.

Vient de paraître (encore dans Le Monde) : Les sites américains et la thèse de Thierry Meyssan
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--268248-,00.html

Lisez ceci : Edwy Plenel, a rappelé, le 13 mars, au cours d'un comité de rédaction, qu'un journaliste du Monde doit "être indépendant de tout pouvoir, apprendre à penser contre lui-même, se rendre disponible aux surprises de l'actualité et permettre au lecteur de se forger librement ses propres convictions". Ces principes sont inscrits en toutes lettres dans la brochure Le Style du Monde, qui est "à la fois notre code d'honneur et notre code de la route". Tout lecteur est en droit de s'en réclamer chaque fois que le contrat lui paraît être transgressé"."
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232--266960-,00.html

Oui, il y a rupture de contrat de la part du Monde !

Je suis très déçue par le journal "Le Monde" que je respecte (faut-il parler au passé?), et je suis agacée. Nous sommes un certain nombre d'internautes à dire dans des forums qu'il se pourrait que la thèse de Meyssan soit sans fondement, mais nous attendons de voir. Dans le dernier article sur l'affaire Meyssan, déjà dans le journaliste se contente d‚interwiewer des confrères qui évidemment démontent l‚affaire (n‚est-ce pas Pascal Riché correspondant de Libé aux Etats-Unis qui a refusé de lire le livre ?), ce n‚est pas eux qui vont dire : oui, il y a des doutes, j‚ai mal fait mon boulot ! Mais dans cette citation d'un journaliste du Monde , je trouve vraiment que c'est un lieu commun : "le fort sentiment anti-américain en France explique-t-il cette particularité, puisque depuis la guerre du Golfe, il y a une méfiance envers les informations qui proviennent des Etats-Unis". Il se pourrait aussi que l'on soit moins bête que les autres ;-) Et que nous soyons simplement fidèles à un certain esprit critique bien français.

Il dit cela comme si cela n'était pas justifiée ! Que c‚était un pur fantasme. Et les spins doctors qui nous ont vendus la guerre du Kosovo ?... Ce n'est pas du conspirationnisme ! Et l'intoxication, et la manipulation d'images pendant la Guerre du Golfe ! Je trouve très dangereux de confondre esprit critique et antiaméricanisme. C'est comme l'amalgame entre antimondialiste et terroriste.
Spins doctors :
http://www.cplus.fr/emissions/90mn/emission_janvier_2001/sujet2_1.html

Pire encore, le niveau du Monde baisse !!! La surfeuse de l'émission "Arrêt sur images", fait des commentaires sur les sites cités dans le livre sans enquête digne de son nom, (elle dit elle-même qu'elle n'est pas journaliste). Alors qu'elle fait une navigation comme nous pouvons tous en faire, ni plus, ni moins. Voilà son témoignage intégralement reproduit dans "Le Monde" ! Je trouve cela incroyable... De qui se moque-t-on ??? C'est n'importe quoi !

Digipresse dit ceci :
"Tout comme Daniel Schneidermann, animateur télé passant pour un spécialiste des médias qui refuse de répondre à nos questions au motif qu'il aurait déjà «tout écrit dans le Monde» sur un sujet «tellement complexe qu'il faudrait des heures pour en parler». Tant pis pour les millions de Français qui ne sont pas lecteurs du grand quotidien du soir (300000 copies par jour).

SCHNEIDERMANN NE RÉPOND PAS AU JOURNALISTE SUR L'AFFAIRE

Tant pis ou tant mieux d'ailleurs, puisque samedi soir à 19 heures, l'émission «+ clair» de Canal Plus consacrée au livre, nous apprenait par la voix d'Hervé Kempf, un de ses journalistes, que le quotidien avait choisi une photo particulièrement tendancieuse pour illustrer un article censé discréditer les thèses de Thierry Meyssan. «Un exemple de manipulation» affirme ce dernier. «Je n'étais pas d'accord avec le reste de la rédaction» plaide Hervé Kempf mal à l'aise. "
http://fr.news.yahoo.com/020325/108/2j0r0.html

On proteste en disant que des émissions comme " Star Academy " créé des " chanteurs" en quelques semaines... une usine à vedette. Voilà " Le Monde " qui vient d'inventer, aussi les journalistes nominés. Et Qu‚Edwy Plenel garde ses leçons !

HERVÉ KEMPF CONTRE SA RÉDACTION

Oui, la presse se sert du Net pour vendre du papier. Oui, la presse en rajoute et fait des raccourcis. Oui, Le Monde électronique profite de l'affaire qui figure encore en une du site (avec une photo bien parlante), sans doute pour profiter du trafic Internet qu'elle génère (Thierry Meyssan, selon Google, est l'un des mots clefs les plus recherchés 7e position). Le Monde fait de l'audimat !

Est-ce la faute de Meyssan si des personnes utilisent sa théorie pour la rendre caricaturale ? Sur le Net, tout le monde est libre de monter des sites anti ou pro, sans l'autorisation de l'intéressé. Et alors, qu'est-ce que cela prouve ? Pourquoi est-ce que Le Monde en rajoute alors qu'il avait déjà largement réglé son compte à Meyssan ? On dirait de l'acharnement.

De plus, les internautes sont traités comme des moins que rien, comme si, sous prétexte que nous sommes plus autonomes que les consommateurs d'info normaux, nous étions de dangereux électrons libres, des parias. Peut-être parce que tout simplement, on n‚achète par leur journaux papier et qu‚on ne participe à l‚économie de la presse.

J‚insiste, je ne défends particulièrement la thèse de l‚avion fantôme, je suis révoltée par le manque de rigueur que cette thèse farfelue ou pas, révèle dans les médias tous puissants.
Le Monde nous doit une réponse !

Merci à ceux qui ont lu jusqu'ici ;-)

A lire aussi :
PENTTBOM* : Où sont les traces de l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre ?
(plus de 80 liens et revue de presse)
http://www.3emillenaire.net/resistanceverte/article.php3?id_article=157

Jette un coup d'oeil à ça. Troublant, non ? C'est du Libé ! http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=190

La liberté en danger

On pourrait croire qu'en période de "fête" on parlerait d'autre chose que des "dangers" qu'amènerait à notre société une liberté d'expression sans frontière. Internet est pourtant l'outil -le seul- qui permet à ceux qui le souhaitent d'exercer enfin ce droit de l'homme garanti par l'article 19 de la Déclaration Universelle du même nom. Ce droit ignoré, laissé de côté comme quantité négligeable, voire dénigré par ceux qui n'ont jamais manqué de cette liberté aujourd'hui offerte à tous.

On pourrait croire qu'en période électorale les candidats nous proposent leur vision d'une société révolutionnée par la liberté d'expression de tous et par la disparition des hiérarchies verticales, plutôt que des sempiternels blablas sur un retard annoncé depuis des années par tous les spécialistes à des gouvernements qui s'en fichaient.

Mais non. Il n'est toujours question que de dangers qu'il faut réguler, il n'est toujours question dans le meilleur des cas que de l'avenir des nouveaux marchés.

Je n'entend que des discours politiques identiques qui n'intègrent Internet que comme un outil de croissance quand j'espère apprendre ce que sera une société où chacun aurait enfin le droit à la parole publique. Et quand je souhaite savoir lequel défend ce droit fondamental et lequel lui préfère la garantie d'un réseau sans aucun délit, je ne vois que des promesses jamais tenues d'égalité d'accès.

Et en lisant l'édito d'un journal du soir j'apprend qu'il ne serait de liberté d'expression valable que celle des professionnels: la vérité ne serait possible que garantie par des obstacles tant déontologiques que commerciaux. Le marché là encore serait garant de la vérité, la carte de presse serait garante d'une information vérifiée, et tout le reste, produit par des incompétents, relèverait du mensonge.

La liberté d'expression pour tous serait donc... un danger pour la liberté d'expression !

J'ose cependant affirmer que bien des questions qui agitent aujourd'hui ceux qui se présentent aux élections pourraient trouver des réponses dans cet espoir qu'offre le réseau de redonner la parole au peuple, non seulement en période électorale mais en permanence. J'affirme que le réseau peut permettre à des jeunes de trouver d'autres moyens d'expression que la violence, pour peu qu'on décide de les former. J'affirme que notre pays a besoin plus que jamais de donner la parole à tous, pour que personne ne se sente exclu ou ignoré, pour que chacun retrouve le plaisir de la citoyenneté.

Les médias, comme les hommes politiques, ne l'ont toujours pas compris, quel que soit les discours affligeants qu'ils nous imposent une fois par an, à l'occasion d'une fête cache-misère.

En 1847, certains disaient que le suffrage universel serait un danger. Selon eux, le droit de vote aurait dû être réservé à une caste comme devrait l'être aujourd'hui le droit d'informer. J'imagine qu'à l'époque aucun homme politique n'était non plus capable d'annoncer une société future dans laquelle chacun pourrait voter.

J'espère pour ma part que tous les citoyens vont user plus que jamais de ce droit qu'on avait voulu leur refuser voilà 155 ans, et user surtout toujours d'avantage de ce droit nouveau qu'offre Internet, tant que c'est encore possible.

arch/ive/ief (2000 - 2005)