Procès Clabecq : Round 1/3 by Fico Monday March 25, 2002 at 06:07 PM |
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Les plaidoiries de la défense ont commencé et se poursuivront jusqu'a ce mercredi. Compte rendu de la scéance.
Aujourd'hui, commencèrent les plaidoiries des avocats de la défense. Ainsi se succédèrent tour à tour les nombreux argumentaires.
Un moment fort fut la plaidoirie de maître Diagre, l'avocat de Michel Orlando (un des treizes délégués des Forges), qui partit dans un discours lyrique et passionné. Son inspiration fut telle, qu'il alla même à faire une analogie évangélistique en assimilant Roberto D'Orazio à Jésus en personne.
D'autre part, il défenda brillament Orlando. Le seul fait qui pouvait lui être reproché lors de la manifestation de Wauthier-Braine, et il l'avoua lui -même, c'est d'avoir lancé un baton sur un gendarme alors que celui-ci le menaçait de le gazer et d'être parti en courant car il avait peur.
De plus, l'avocat réduisit à néant le chef d'inculpation selon lequel Michel Orlando aurait violenté des "gendarmettes" lors de la manifestation sur l'autoroute. Celles-ci auraient affirmé que des gars du genre très costauds et masqué leur auraient portés des coups. Elle accusaient Michel Orlando en prétendant l'avoir reconnut d'après ses yeux bleus. L'avocat fit alors un récit émouvant sur celui-ci, s'appuyant sur des photos de ce dernier. A Clabecq, tout le monde l'appelait Mickey car il est très petit et porte toujours une casquette "Orlando Magic". De plus, c'était un des seul délégué de la CSC, ce qui le rendait fort reconnaissable lors des manifestations : vert (CSC), parmi les rouges (FGTB)... très petit, et avec une casquette. "Je l'ait reconnut d'après ses yeux bleus" affirmait cependant la gendarmette.
Par après, ce fut le tour de maître Dermagne, avocat de Roberto D'Orazio, Silvio Marra, André Fontaine, Patrick Franscescini, Fernand Fyon et Mouloud Benattou. Il commença sa plaidoirie en disant que c'était un véritable honneur pour lui de plaider pour ceux de Clabecq. Ensuite, il entama la première partie de son argumentaire qu'il intitula : "Le procés du procès".
Il fit donc un récapitulatif de tous les vices de procédures et les absurdités du procès, par exemple, l'enquête parallèlle menée par le procureur du roi, ainsi que la non-entente de certains témoins élémentaire pour situer le contexte du conflit, ou encore le fait que le juge rappele mot pour mot au témoin (un gendarme) ce qu'il avait déclaré six ans plus tôt, ou bien que les gendarmes qui furent en conflit avec les Forges rédigèrent eux-mêmes les procès verbaux sur lesquels se base l'enquête et ces mêmes gendarmes viennent témoigner au tribunal,... La liste est longue.
A partir de ces constats appuyés par un argumentaire juridique sans faille, il s'appuyat sur le contexte social ainsi que sur des chartes européennes et internationales selon lesquelle, par exemple, il est stipulé que la défense doit connaître de qu'est-ce qui est, précisémment, reproché à chacun des inculpés, charte qui n'a jamais étée appliquée lors de ce procès. il finit en disant :" La plupart des tribunaux font passer l'ordre avant la justice, donc monsieur le président, montrez l'exemple, appliquez la justice".
Demain, Mardi 26, les plaidoiries continuent. Au matin, ce n'est autre que Roberto D'Orazio et Silvio Marra qui prendront la parole. Suivits par maître Fermond,Grain d'Orge,...
Il est impératif de venir nombreux et Debout au deux dernières scéances pour empêcher les tribunaux d'inculper des délégués syndicaux qui se sont mis DEBOUT.
Mardi 26+ Mercredi 27 : Deux derniers jours du procès Clabecq.
RDV 9h00 Palais de justice de Bruxelles.
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