arch/ive/ief (2000 - 2005)

une preuve de plus ?????
by spy Friday March 22, 2002 at 06:01 AM

une preuve de plus...incroyable

http://www.criticalthrash.com/terror/ ECHANGE ENTRE MOI ET UN AUTRE INTERNAUTE SUR LE FORUM DU JOURNAL LE MONDE,INCROYABLE NON ?FAITES MOI PARVENIR VOS IMPRESSIONS...
<http://www.criticalthrash.comClick on the picture for fullsize image.
I took these pictures less then 1 minutes after I watched the american airlines 757 airplane crash into the pentagon on september 11 2001. I left shortly after the picture were taken in fear of further attacks.
Feel free to contact me anytime if you have questions about my pictures.
I did acctually see the plane impact the building.
Steve Riskus
steveriskus@aol.com
AIM: youthenraged
703.856.1855 (nextel)
703.333.6507 (work)
703.313.9209 (home)

QUESTION:ca c est le texte qui accompagne les photos...bizarre cette insistance a dire que oui il a vu l avion heurter le pentagone, bizarre qu il a quitter immediatement aprés le crash sans chercher a porter secour comme tout americain l a fait cette journée la, bizarre qu il ne se soit pas approcher de la scene du desatre pour d autres photos et enfin bizarre qu il invite gentiment les gens a le contacter pour lui poser des questions...putain jsuis parano ou quoi...ce mec serait un type de la cia que ca m etonnerais pas...c est chaud la non?


REPONSE :Et moi je me suis dit: putain le gars il a pas peur d'être submergé de coups de fil !!! Vu l'interêt MONDIAL porté aux attentats, un internaute moyen laisserait-il ses coordonnées personnelles, et SURTOUT professionnelles. J'imagine que le téléphone doit sonner à tue-tête (rien qu'en journalistes, plus les "curieux"), celà constituerait pour un employeur une faute grave.

Et puis je me suis dit: "mais c'est quoi le but premier de son site ?". Je suis donc allé à la racine du site(http://www.criticalthrash.com) et j'ai vu que ça ressemblait à un site banal de skate.

Et puis dans ma parano, je me suis dit: "Son nom de domaine, il l'a depuis quand ?"
On peut le savoir par un 'WHOIS' (par exemple allez sur http://www.gandi.net, rubrique "Recherche dans la base whois", puis entrez dans la zone texte le domaine du site "criticalthrash.com")
Voici le résultat:
Record last updated on 20-Mar-2002.
Record expires on 10-Sep-2002.
Record Created on 10-Sep-2001.

Traduction pour ceux à qui celà n'a pas encore sauté aux yeux: nom de domaine créé le 10-Septembre-2001.

Le Texte de Steve Grey est mieux
by do Friday March 22, 2002 at 11:10 AM
do@mai68.org

Bonjour,

Le texte de Steve Grey n'éprouve pas le besoin de dire qu'il n'y a pas eu de crash d'avion sur le Pentagone pour faire sa démonstration !

Je trouve que le texte de Steve Grey est bien mieux à tout point de vue. Parceque les photos, on peut leur faire dire n'importe quoi !

En effet : On m'a envoyé récemment les preuves photographiques que les Américains n'ont jamaos été dans la lune. Le photos étaient parfaites, et c'était net : les Américains, d'après ces photos ne peuvent pas avoir été sur la lune !

À ceci prêt que si les Américains avaient seulement fait semblant d'aller sur la Lune, les Russes, se seraient pas privé de le dire et de le prouver. etc.

Quand aux témoignages qui disent avoir vu l'avion sur le Pentagone, ils n'ont pas beaucoup plus de valeur non plus! En effet, à Fatima, à l'époque du miracle, des milliers de personnes avaient témoigné qu'elles avaient vu le soleil tournoyer dans le ciel ! Et À Lourdes des milliers de personnes ont vu la Vierge.

Les prétendus témoignages ne peuvent donc pas servir à contredire la thèse comme quoi aucun avion ne s'est jamais crashé sur le Pentagone.

Notez cependant que si un avion s'est effectivement crashé sur le Pentagone, alors, on se demande bien pourquoi les avions militaires de la base d'Andrews, tout prêt du Pentagone et dont le rôle est justement de protéger le pentagone, pourquoi les avions de chasses n'ont pas décollé. Ils ont eu 3/4 d'heure pour réagir et intercepter l'avion, et il venait d'y avoir les crashs sur le WTC. les interceptions d'avions qui ne sont plus sur leur route ou que leur radio fonctionnent plue, c'est de la ROUTINE !

Et intercepter un avion ne signifie pas le descendre ! mais souvent le ramener sur sa route !

Pour que l'avion du Pentagone n'ait pas été ontercepté, il a fallu qu'un ordre venu de TRÈS haut l'interdise. Car aucun fonctionnaire n'était sinon habilité à donner l'ordre d'annuler les procédures de ROUTINE d'interception d'un avion qui n'est pas sur sa route.

Je vous assure que le texte de Steve Grey dont je viens de réciter un court passage de mémoire est bien plus intéressant que toutes ces histoires de savoir (ce qui semble impossible, aujourd'hui, et de loin)si il y

Le Texte de Steve Grey est mieux !
by do Friday March 22, 2002 at 11:16 AM
do@mai68.org

Bonjour,

Le texte de Steve Grey n'éprouve pas le besoin de dire qu'il n'y a pas eu de crash d'avion sur le Pentagone pour faire sa démonstration !

Je trouve que le texte de Steve Grey est bien mieux à tout point de vue. Parce que les photos, on peut leur faire dire n'importe quoi !

En effet : On m'a envoyé récemment les preuves photographiques que les Américains n'ont jamais été dans la lune. Les photos étaient parfaites, et c'était net : les Américains, d'après ces photos ne peuvent pas avoir été sur la lune !

À ceci prêt que si les Américains avaient seulement fait semblant d'aller sur la Lune, les Russes, se seraient pas privé de le dire et de le prouver. etc.

Quand aux témoignages qui disent avoir vu l'avion sur le Pentagone, ils n'ont pas beaucoup plus de valeur non plus! En effet, à Fatima, à l'époque du miracle, des milliers de personnes avaient témoigné qu'elles avaient vu le soleil tournoyer dans le ciel ! Et À Lourdes des milliers de personnes ont vu la Vierge.

Les prétendus témoignages ne peuvent donc pas servir à contredire la thèse comme quoi aucun avion ne s'est jamais crashé sur le Pentagone.

Notez cependant que si un avion s'est effectivement crashé sur le Pentagone, alors, on se demande bien pourquoi les avions militaires de la base d'Andrews, tout prêt du Pentagone et dont le rôle est justement de protéger le pentagone, pourquoi les avions de chasses n'ont pas décollé. Ils ont eu 3/4 d'heure pour réagir et intercepter l'avion, et il venait d'y avoir les crashs sur le WTC. les interceptions d'avions qui ne sont plus sur leur route ou que leur radio fonctionnent plus, c'est de la ROUTINE !

Et intercepter un avion ne signifie pas le descendre ! mais souvent le ramener sur sa route !

Pour que l'avion du Pentagone n'ait pas été intercepté, il a fallu qu'un ordre venu de TRÈS haut l'interdise. Car aucun fonctionnaire n'était habilité à donner l'ordre d'annuler les procédures de ROUTINE d'interception d'un avion qui n'est pas sur sa route.

Je vous assure que le texte de Steve Grey dont je viens de réciter un court passage de mémoire est bien plus intéressant que toutes ces histoires de savoir (ce qui semble impossible, aujourd'hui, et de loin)si il y effectivement eu ou non un crash sur le Pentagone !

Le texte de Steve Grey est très facile à trouver sur mon site.

A+
do
http://mai68.org ou http://www.cs3i.fr/abonnes/do

Le Monde sur l'histoire
by Guido Friday March 22, 2002 at 12:26 PM

• LE MONDE | 20.03.02 | 12h27
Un avion a bel et bien frappé le Pentagone
La thèse du Réseau Voltaire ne tient pas, mais l'information officielle des autorités américaines reste lacunaire.
Y a-t-il des témoins de l'impact de l'avion sur le Pentagone ?

Plusieurs témoignages visuels mentionnant explicitement l'aéronef ont été publiés par la presse américaine : un pompier, Allan Wallace, et un retraité, Ralph Banton, cités par une dépêche d'Associated Press, Fred Hey, un assistant parlementaire, cité par le Christian Science Monitor,ou Mike Walter, employé du quotidien USA Today, par la chaîne de télévision CNN.


Le 11 septembre 2001, le site Internet du Washington Post cite lui aussi plusieurs témoins décrivant l'aéronef, tels Kirk Milburn, un contremaître d' Atlantis Co., Steve Patterson, un designer graphique indépendant, Asework Hagos, un consultant de télécommunications. Le Monde a, de son côté, recueilli le témoignage de David Winslow : M. Winslow, âgé de 54 ans, est journaliste depuis trente ans et travaille à Associated Press. Il vit au dixième étage d'un immeuble à 300 mètres du Pentagone. "J'étais de repos, ce jour-là. Je regardais à la télévision les images des attentats sur New York. A ce moment, vers 9 h 30, j'ai entendu un son énorme de moteurs d'avion - mon frère est pilote d'avion, ainsi qu'un très bon ami, je connais ce bruit -, je l'entendais de plus en plus fort, j'ai tourné la tête vers la droite, par la fenêtre, j'ai vu une queue énorme d'avion passer à toute vitesse, j'ai distingué un logo rouge, et puis bang sur le Pentagone, une énorme boule de feu. Je suis journaliste depuis des années, je le jurerais sur ma vie : c'était un avion."

Pourquoi ne voit-on pas de débris d'avion sur les photos ?

C'est le principal argument soulevé par le Réseau Voltaire : il s'appuie sur les photos qui ne montrent pas de grosse pièce de l'appareil. Indépendamment du fait que d'autres images montrent de petits débris, qui pourraient provenir de l'appareil, cet argument ne convainc pas les experts aéronautiques consultés par Le Monde : pour eux, la violence du choc et l'incendie subséquent expliquent qu'on ne retrouve pas de débris importants. "L'impact s'est produit avec une extrême énergie, provoquant la pulvérisation de l'appareil, note l'un d'entre eux, et un embrasement immédiat. A la différence des voitures, les avions sont surtout composés d'aluminium, qui rentre en fusion vers 600 °C, et les structures de l'appareil ont pu fondre." Un autre ingénieur ajoute qu'"il est facile de prouver qu'il y a eu un accident d'avion. On prend beaucoup de photos de près dans les enquêtes, et les débris d'avion sont très caractéristiques". De telles photos n'ont pas été diffusées. Un porte-parole du ministère de la défense, Glenn Flood, nous a déclaré : "J'étais sur les lieux le matin même, j'ai vu des pièces de l'avion, très petites."

Pourquoi la façade du bâtiment ne s'est-elle pas écroulée tout de suite sous le choc ?

L'avion, qui emportait cinquante passagers, six membres d'équipage et trois ou quatre terroristes, a frappé la façade ouest du Pentagone vers 9 h 37 avec, selon les données parcellaires communiquées par le département de la défense, une vitesse de l'ordre de 560 km/h. L'énergie cinétique d'un tel choc s'exprime par la formule 0,5 fois la masse multipliée par la vitesse au carré, soit, pour un avion de 115 tonnes chargé de 75 tonnes de kérosène, une énergie de l'ordre de plus de 2 millions de kilojoules, comparable à une énergie libérée par 490 kg de TNT ou à celle représentée par la chute d'une masse de 2 000 tonnes tombant de 100 mètres de haut. L'avion a pénétré horizontalement dans le Pentagone, comme une flèche creusant un trou, et perdant son énergie en perçant trois bâtiments successifs, ou anneaux, selon la structure circulaire du Pentagone. La résistance initiale du bâtiment, dont une partie s'est écroulée dans l'heure qui a suivi le choc, s'explique par sa construction très solide, qui venait d'être renforcée dans le cadre de sa rénovation..

Un pilote non professionnel pouvait-il diriger la trajectoire sophistiquée du Boeing 757 ?

Dick Cheney, le vice-président des Etats-Unis, a indiqué dans un entretien, le 16 septembre 2001, sur la chaîne de télévision NBC que l'avion avait viré pour revenir sur le Pentagone. Il est ensuite rapidement descendu pour venir frapper presque horizontalement et de biais, avec un angle horizontal de 45°, la façade du Pentagone. "La trajectoire est possible, juge un pilote de ligne français. On appelle cette manœuvre la "panne verticale": faire un tour de piste, virer, et descendre. On peut virer avec un rayon de 2 km. Dans le cas du Pentagone, je pense que des personnes qui se seraient intensément entraînées sur des logiciels de simulation de vol pourraient faire la manœuvre : sur de gros avions comme le B 757, l'essentiel est d'avoir soigneusement paramétré le vol."

Pourquoi dispose-t-on de très peu d'informations officielles ?

Aucun scénario officiel du crash n'existe. Seules des informations éparses ont été divulguées. En particulier, les photos de près et les enregistrements des boîtes noires de l'avion, qui lèveraient les questions qui peuvent subsister, restent confidentiels. "Toute cette matière fait l'objet d'une investigation criminelle, explique Chris Murray, un porte-parole du FBI (Federal Bureau of Investigation), et les éléments de preuve ne peuvent être diffusés. Quand l'enquête sera achevée, ses résultats seront communiqués au procureur du district ouest de Virginie, qui décidera de la suite à donner." L'absence d'information alimente évidemment la rumeur. Il est à noter que, depuis que celle-ci s'est élevée, le correspondant militaire de CNN, qui dispose d'un bureau au Pentagone même, a diffusé des images du crash "de source inconnue", qui ne montrent d'ailleurs pas l'avion.

Hervé Kempf

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--267442-,00.html

Internet véhicule une rumeur extravagante sur le 11 septembre
Le Réseau Voltaire, connu pour ses attaques contre le Front national et présidé par Thierry Meyssan, utilise une série de photos pour affirmer qu'aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone. Par le biais de forums et de courriers électroniques, cette théorie du complot a gagné une audience mondiale.
"Y a-t-il un avion dans le Pentagone ?" Depuis quelques semaines, la question parcourt la Toile. La thèse défendue par Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, selon laquelle aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001, rencontre sur le Net une audience exceptionnelle.


Réseau Voltaire

L'affaire déborde même de ce cadre : M. Meyssan a été reçu par Thierry Ardisson, samedi 16 mars, dans son émission "Tout le monde en parle" sur France 2. Le lendemain, Al-Watan, le journal à plus fort tirage d'Arabie saoudite, a publié un entretien de M. Meyssan, sans prendre aucune distance vis-à-vis de sa thèse. Ce succès médiatique vient soutenir le lancement de son livre (L'Effroyable Imposture, Ed. Carnot, 18 euros, 235 pages), lundi 11 mars.

Dans de très nombreux forums sur Internet, la polémique enfle, avec son lot d'invectives. La thèse, pourtant, n'est pas récente. Le Réseau Voltaire en publie les prémices sur son site (reseauvoltaire.net) à peine un mois après le 11 septembre. "Juste après les attentats, les gens avaient un peu honte de douter de la thèse officielle", affirme M. Meyssan. Le site de l'association, selon lui, enregistre alors 45 000 visites par mois.

Mais, le 10 février, le site L'Asile utopique (asile.org), géré par le fils de Thierry Meyssan, Raphaël, publie une version allégée de cette thèse. La présentation, courte et scandée, exhibe des photos de l'attentat contre le Pentagone, toutes reprises de sites officiels américains. Une minute suffit à parcourir ce montage, agrémenté de légendes au ton badin et énigmatique, qui stigmatisent l'absence de débris sur les lieux de l'attentat mais ne démontrent pas la théorie du complot. Dans cette sélection sur asile.org, la photo d'Associated Press (AP), montrant un morceau de fuselage gisant à une centaine de mètres du Pentagone, n'y figure toutefois pas. " On nous raconte que l'avion s'est complètement désintégré (...), mais on retrouve à plusieurs dizaines de mètres de l'explosion un morceau de carlingue tordu, mais pas calciné", rétorque Raphaël Meyssan.

Dès le 22 février, le site enregistre 15 000 visites par jour. La théorie se propage via des forums en listes de discussion, le courrier électronique et les magazines en ligne. Mardi 12 mars, alors que ni la thèse du Réseau Voltaire ni asile.org n'ont bénéficié de relais dans la presse, ce site culmine à 85 000 visites selon les mesures de son hébergeur, Gitoyen. Largement plus que beaucoup de sites de la presse écrite française. "Ces médias non officiels captent une audience très forte sur le Net, analyse Karim Stambouli, directeur-conseil à Publicis e-brand. La rumeur d'Abbeville, expliquant 'les causes' du débordement de la Somme, y avait déjà trouvé un certain écho. Mais ici, la Toile permet de légitimer une parole [celle de Réseau Voltaire], car tous les éléments présentés sont sourcés, et directement consultables en ligne." Pour M. Stambouli, les médias en ligne vont se révéler de plus en plus capables d'"influer sur la presse".

"Il ne faut pas exagérer le rôle joué par le Réseau, tempère Pascal Froissart, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'université Paris-VIII et spécialiste de la rumeur. Internet ne dicte pas de nouvelles conduites dans l'opinion. Il est tout au plus un espace de contestation populaire, comme l'ont été les radios libres."

La déferlante n'est pas circonscrite à un pays. "Environ deux tiers de nos connexions viennent des Etats-Unis", assure Raphaël Meyssan. De nombreux sites américains reprennent – souvent pour la démonter – la thèse de M. Meyssan. Les télévisions aussi. La chaîne d'information CNN a diffusé, le 7 mars, les images – prises par une caméra de sécurité – d'une forte déflagration sur la façade du Pentagone.

Si Internet et les autres médias participent à la diffusion de cette thèse, ils peuvent aussi contribuer à son discrédit. Depuis début mars, plusieurs sites, aux Etats-Unis et en France, décortiquent et contredisent les arguments du Réseau Voltaire. Ainsi d'Hoaxbuster (hoaxbuster.com), site spécialisé dans la chasse aux rumeurs sur le Net. "Dans un contexte de défiance de l'opinion française, depuis la guerre du Golfe, vis-à-vis de la capacité du gouvernement américain à dire la vérité, la façon dont a été posée la question [de la présence de l'avion] ne pouvait générer qu'une rumeur", estime Guillaume Brossard, cofondateur de Hoaxbuster. D'autant que le Pentagone a livré peu d'informations sur les attentats de septembre et que, le 20 février, alors que la thèse du Réseau Voltaire commençait à agiter la Toile, le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, reconnaissait l'existence d'un Office d'influence stratégique au sein du Pentagone.

Stéphane Foucart et Stéphane Mandard (Le Monde interactif)

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 21.03.02



• LE MONDE | 20.03.02 | 17h25 | editorial
L'édito du Monde
Le Net et la rumeur
Le Monde éditorial
OUI, un avion s'est bel et bien écrasé sur le Pentagone, à Washington, le 11 septembre, après que deux autres eurent détruit les tours du World Trade Center à New York.





Oui, le ministère américain de la défense a été attaqué par des terroristes qui avaient choisi de lancer contre lui un Boeing 757. Oui, cinquante-huit passagers et six membres d'équipage ont été tués pour avoir pris, ce jour-là, le vol 77 d'American Airlines en direction de Los Angeles.

On n'aurait pas besoin de rappeler ces quelques données, établies par les enquêtes les moins contestables, si une rumeur, propagée sur le Net par un petit groupe qui s'est donné le nom de Réseau Voltaire, ne soutenait la thèse contraire : pour lui, aucun avion n'a touché le Pentagone le 11 septembre et seule l'explosion d'une bombe déposée à l'intérieur du bâtiment a pu provoquer l'incendie meurtrier. On devine les implications de cette théorie, exposée depuis par Thierry Meyssan, seul animateur de l'autoproclamé "Réseau" Voltaire : si l'attaque est venue de l'intérieur, et non de l'extérieur, elle est le résultat d'un complot ourdi par les éléments les plus extrémistes de l'armée américaine, qui voulaient obtenir le feu vert du président pour se lancer à l'assaut de l'Afghanistan et bientôt de l'Irak. Selon la même logique, les attentats contre le World Trade Center auraient bénéficié de la complicité d'une partie de l'appareil d'Etat américain, et la piste Ben Laden ne serait qu'une fausse piste destinée à détourner les soupçons.

Cette thèse ne saurait être prise comme une hypothèse parmi d'autres : elle est tout simplement révisionniste, affirmant que l'histoire réelle que décrivent les médias et sur laquelle agissent les politiques n'est qu'un récit factice, totalement fabriqué et inventé. Comme le montre notre contre-enquête, c'est l'inverse qui est vrai : le Réseau Voltaire raconte, en l'espèce, n'importe quoi. Des témoins ont vu l'avion avant qu'il ne s'écrase sur le Pentagone, une photo a même montré un morceau de fuselage à une centaine de mètres de l'immeuble. Pour le reste, les experts expliquent que l'appareil s'est pulvérisé sous la violence du choc. La parole des experts n'est certes pas d'Evangile, et il est bon qu'elle soit contestée par les citoyens. Encore faut-il que cette contestation s'appuie sur des critères de rigueur où tous les faits sont pris en compte. Or la rumeur du 11 septembre laisse de côté tout ce qui ne va pas dans le sens que souhaitent ses propagateurs. Comme si la réalité n'était qu'affaire d'opinion et de jugement, comme si elle n'avait aucune consistance factuelle objective indépendamment des parti-pris subjectifs.

L'information est un travail, avec ses règles, ses apprentissages, ses vérifications. Grâce à la liberté qu'offre le Net, certains croient pouvoir s'en émanciper et propager le faux sans rencontrer les obstacles professionnels, déontologiques ou commerciaux qui sont ceux des autres médias. S'ils se font ainsi une notoriété, c'est hélas au détriment de la liberté, qu'ils discréditent, et de la démocratie, qu'ils rabaissent à un jeu d'ombres où le complot serait partout et la vérité nulle part. Pauvre Voltaire !

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 21.03.02
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--267439-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--267442-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232--267488-,00.html