Je reconnais pleinement le droit à l'existence de l'Etat Israëlien

- Je reconnais pleinement le droit à l'existence de l'Etat Israëlien.
Notez que ce n'est déjà pas si évident, si l'on considère les conditions de la naissance de cet Etat, création artificielle sans aucune consultation des habitants préalable.

- Je reconnais à cet Etat le droit à des frontières sures, reconnues et garanties internationalement si nécessaire. Etant entendu que ce n'est pas à Israël de fixer lui-même et à ses seules conditions l'emplacement exact de ces frontières, ni de les fixer par la force des armes ou le chantage. En particulier quand il existe déjà une frontière internationalement reconnue. Bien sur, il ne doit pas non
plus prétendre contrôler celles des autres.

- Je reconnais aux Israëliens le droit à vivre dans la paix et la sécurité, dans toutes les formes d'un état de droit indépendant dont ils choisissent librement les institutions et les dirigeants. Il est évident que les Palestiniens doivent également bénéficier de ces mêmes
droits, sans interférence militaire, politique et/ou économique en provenance de leur voisin. Ai-je besoin de souligner que, pour l'instant, seuls les Israëliens disposent en réalité de ces droits?

- Je reconnais aux Israëliens le droit de bénéficier de la totalité des droits démocratiques légitimes qu'une véritable démocratie peut fournir. Cependant, une démocratie, me semble-t-il, ne peut pas comporter différentes catégories de citoyens dont une partie des
droits serait arbitrairement déniée en fonction de la provenance ethnique (Arabes Israëliens), voire même se voir dénier la quasi-totalité des droits, s'agissant d'une population (Palestiniens des Territoires Occupés) dont on ne reconnaît pas l'existence à l'intérieur de cet Etat mais qui les inclut de facto. Faisant d'eux des sujets de non-droit.

- Je reconnais à tout Israëlien le droit de ne subir de violence arbitraire, de menaces, de déni de ses droits fondamentaux, de privation arbitraire de liberté de mouvement ou de séquestration, d'expropriation ou de destruction de ses biens, de ne pas être torturé, d'élire ses représentants, de travailler où il le désire, de
s'exprimer ou de revendiquer librement sans se voir menacé de répression violente. Il semble encore évident, ici aussi, bien sur, qu'on ne peut pas revendiquer ces droits élémentaires pour les refuser aussitôt à d'autres.

- Je reconnais à l'Etat Israëlien le droit de décider seul et dans les formes qu'il lui conviendra les populations qu'il souhaîte acceuillir en son sein. Et de ne pas se voir imposer la présence de populations qu'il ne souhaîte pas héberger. Bien entendu, les Palestiniens, dans leur Etat, bénéficieront de ce même droit qui ne pourra pas être
amenuisé sous prétexte de "fait accompli", d'investissements" déjà réalisés, ou "d'intérêts stratégiques".

- Je reconnais à l'Etat Israëlien le droit de faire la paix avec ses voisins, sans vivre sous la menace d'invasion ou d'incursion militaires, de commercer librement avec eux, sans subir d'embargo, et d'établir toutes relations diplomatiques et culturelles jugées utiles.
Clairement, l'Etat Israëlien devra lui-même garantir à ses voisins de ne pas occuper une partie de leur territoire, de ne pas mener des incursions militaires à leur égard qui n'aient pas été soumises au préalable à un règlement garanti internationalement.

arch/ive/ief (2000 - 2005)