arch/ive/ief (2000 - 2005)

+ de 300.000 personnes qui se déplacent de toute l'Europe, sans frais de déplacement ni notes d'hôtel remboursés, eux. Résultat: ils sont purement et simplement ignorés, tant par les officiels présents, continuant imperturbablement leur programmes de démantèlement des services publics, que par les médias qui y consacrent entre 30secondes et 1 minute 30, la quasi totalité montrant exclusivement desimages des 200 casseurs présents dans la manifestation.
Ces mêmes officiels qui, il y a six mois en Italie, en présence des morts et des émeutes de Gêne, parlaient soudain de "l'importance" d'humaniser et de démocratiser la globalisation, d'écouter davantageles citoyens, d'aider davantage le tiers-monde ont déjà tout oublié.Le social, le contrôle des marchés financiers, la démocratisation des institutions internationales, l'accroissement dramatique de lapauvreté dans les pays émergeants, on n'en a même pas parlé. Ce n'estjamais une priorité. La seule priorité, c'est de satisfaire au plusvite les demandes des marchés.
Leur mépris pour les manifestants en dit long sur la considérationplus grande encore qu'ils doivent avoir pour leurs électeurs au nomdesquels, mais ils seraient bien en peine de trouver des manifestantspour le prouver, leurs "indispensables" décisions sont prises.
Ces mêmes médias, qui il y a six mois à peine donnaient des leçons de civisme aux manifestants et les exhortaient à contrôler les casseurs, sous peine de n'être "pas entendus" ou de voir leur message "dénaturé"montrent bien l'hypocrisie du discours. Beaucoup de manifestants pacifiques, un service d'ordre, très peu d'incidents et... que fontles médias? Pas une seconde sur les revendications, les manifestants systématiquement présentés comme des casseurs, large place accordéeaux discours officiels (mais pas d'explication, ni d'investigation).Ne parlons pas du temps six fois plus important accordé à ce fait d'importance capitale pour notre futur: Chirac et Jospin ne se serrentpas la main, et ils se sont tiré la gueule.
Médias et politiques montrent encore une fois qu'il semble bien qu'il soit préférable de casser voire de se faire tuer si on veut avoir la moindre chance d'être "entendu". Pas de casse, pas de morts, égale pasde télévision, pas de ministres, et allez vous faire voir, rendez-vousà la prochaine.
Dans six mois, il s'en trouvera encore, les mêmes, pour s'étonner que les manifestations ne redeviennent violentes.

merci au chat
Arno