arch/ive/ief (2000 - 2005)

CdPresse Amnesty International a propos du sommet BARCELONE (trad)
by translated by Babe519 Saturday March 16, 2002 at 06:30 AM

15 03

Texte d'un communique de presse d'Amnesty International a propos du sommet europeen de Barcelone


Espagne: La liberte d'expression et de manifestation pacifique doit etre protegee au cours du sommet de l'UE

AI Index: EUR 41/004/2002
Publish date: 15/03/2002

Au soir du sommet europeen de Barcelone de cette fin de semaine, Amnesty International appelle les autorites espagnoles a faire en sorte et assurer que le maintien de l'ordre dans les manifestations respecte le droit a la manifestation pacifique.

" Il doit etre permis aux personnes d'exprimer leur opinion, quelle que soit cette opinion" declare Amnesty International

"Les autorites espagnoles ont la responsabilite d'assurer la surete et la securite des participants au Sommet. Cependant, il est du devoir des autorites d'assurer les droits des manifestants a exercer pacifiquement leurs droits a la liberte d'expression et de reunion."

Amnesty International s'est occupe, a certains moments, de l'usage allegue de violence excessive par les forces l'ordre au cours de manifestations, dont une manifestation pacifique d'immigrants sans-papiers sur la plage d'Almeira en janvier 2002, et des brutalites policieres au cours de manifestations anti-globalisation a Barcelone en juin 2001, organisees pour protester contre la politique de la Banque Mondiale.

"Amnesty International n'accepte ni la violence contre la police ou la propriete, et n'y oppose pas l'usage legal d'une force raisonnable par des agents charges du maintien de l'ordre. Cependant, le maintien de l'ordre doit etre obtenu de telle facon a ce qu'il garantisse les droits des personnes engagees dans une manifestation pacifique," a declare l'association de defense des droits de l'homme.

Background
Dans son "Amnesty International Report 2001", l'organisation s'est declareee expressement concernee par l'usage excessif de la force par la police autonome catalane, les Mossos d'Esquadra, au cours d'une manifestation d'immigrants, et a remarque que, en novembre 2000, une manifestation en-dehors du Congres, de pacifistes demandant la suppression de la dette exterieure, s'est soldee par 24 blessures et sept arrestations. A ce sujet, le ministre de l'Interieur avait declare au Congres que, alors que l'intervention de la police etait justifiee, l'action de certains officiers avait ete "inappropriee et excessive".

De nouveau, dans le "Amnesty International Report 2000", l'organisation avait note que, en janvier 1999, une charge a la matraque menee par des officiers de la Police Nationale contre des etudiants manifestants a l'Universite Autonome de Barcelone avait cause 19 blessures. En Septembre 1999, la Haute Cour de Justice de Catalogne avait juge que l'action de la police avait ete "disproportionnee", empechant les etudiants d'exercer leur droit a la liberte de reunion et d'expression. Plus recemment, en Novembre 2001, des etudiants affirmerent avoir ete victimes de violences excessives de la part des forces de police au cours d'une manifestation a Las Palmas de Gran Canaria et une enquete judiciaire fut ouverte concernant ces affirmations. Amnesty International s'est aussi interesse aux declarations sur l'usage excessif de la force par la police au cours d'une manifestation pacifique d'immigrants sans papiers a Almería en janvier 2002.

L'organisation est aussi interpellee par le fait que les autorites espagnoles ont decide de suspendre l'Article 2 de la Convention de Schengen entre le 9 et le 17 mars. Le 12 decembre 2001, le Parlement europeen a specifiquement recommande que les etats-membres "evitent de bloquer les frontieres ou de refuser le droit de traverser a des particuliers ou des groupes qui cherchent a participer pacifiquement a des manifestations legitimes". Le Parlement europeen a aussi demande aux etats-membres d'"eviter l'usage disproportionne de la violence et de former sa police nationale pour a la violence et a preseerver les droits individuels meme dans des foules confuses ou des casseurs violents sont melanges a de paisibles citoyens respectueux de la loi".

libre circulation
by François Marenne Sunday March 24, 2002 at 11:49 AM

La suspension de l'Article 2 de la Convention de Schengen à l'occasion de tous les sommets qui concernent directement notre vie, notre avenir et celui de la planète constitue une atteinte grave et inquiétante au droit légitime de s'exprimer et de participer à la construction de nos sociétés. La répression policière et même militaire de ces manifestations de masse, la criminilisation de toute expression contraire aux thèmes de ces sommets démontrent que l'Europe s'enfonce chaque jour dans un mode de gouvernement toujours plus anti-démocratique. Les organes de décision au niveau européen étant sous la coupe des lobbies des multinationales et le parlement européen étant une assemblée sans pouvoir réel, prenons garde que demain nous vivions dans la société la moins respectueuse des droits humains et civiques les plus élémentaires. C'est une véritable guerre contre nos démocraties que quelques dizaines de privilégiés de ce monde ont déclaré avec le soutien de politiciens arrivistes, aveugles ou ignorants. Continuons à manifester notre désapprobation. Mettons nos politiciens au pied du mur. Dénonçons dans des débats publics de qualité les mensonges de la propagande ultralibérale. Protestons personnellement et régulièrement contre les médias que des intérêts matérialistes assujettissent aux puissances financières.
Demain peut-être sera plus souriant. Mais la guerre qu'on nous a déclarée sera rude. Les quelques puissants de ce monde se sont déjà emparés de nombreux organes de décision européens et même mondiaux (FMI, BM, etc), de la totalité de la presse télévisée, radiophonique et écrite. Ils se sont acquis la complicité de nos politiciens et même d'universitaires dont la renommée a été soigneusement édifiée pour servir la propagande mensongère de l'ultralibéralisme.
Ouvrons les yeux de nos concitoyens. C'est un combat quotidien à mener sur son lieu de travail, dans les bus, dans les cafés. Nous ne gagnerons jamais ce combat sans rendre au maximum de citoyens le désir de maîtriser eux-mêmes leur propre destin, celui de leurs enfants et de nos frères du Sud.