arch/ive/ief (2000 - 2005)

# Vous avez été délégué toute votre vie?

Oui, j'ai été délégué syndical dès l'âge de 18 ans, j'ai exercé à plusieurs endroits, à Caterpillar par exemple et finalement j'ai terminé délégué syndical dans le secteur garage.

# Qu'est-ce qui motive votre présence aujourd'hui?

Ma présence est motivée par le fait que c'est grave ce qui se passe aujourd'hui car c'est un procès inadmissible. On veut, avec ce procès, empêcher la classe ouvrière de pouvoir s'exprimer démocratiquement. C'est impensable de voir que des gens qui se sont battu pour défendre leur emploi, tout simplement leur emploi, pour défendre leur tartine, et qu'ils se retrouvent aujourd'hui devant la justice.

# Quel est votre regard sur la lutte syndicale de ceux de Clabecq?

Les travailleurs de Clabecq ont mené un combat exemplaire, un des combats les plus exemplaires depuis la grève de 60-61. Depuis lors, il y a encore eût des mouvements de grève partout mais qui n'ont pas eût une ampleur aussi déterminante que ceux de Clabecq. Ceux de Clabecq ont montré l'exemple car finalement tout le monde parle d'emploi, mais eux se sont vraiment battu pour avoir un emploi, ils ont vraiment fait ce qui fallait faire. Ils se sont mis debout.

# Selon vous, quelle position doit avoir le syndicat vis-à-vis des treizes de Clabecq?

Je ne vais pas mâcher mes mots, l'appareil syndical est entièrement responsable que, aujourd'hui, des travailleurs se trouvent encore devant la justice bourgeoise. L'attitude des leaders syndicaux est scandaleuse, sutout de la FGTB, car des travailleurs qui se sont dévoués pendant 20-30 ans pour leur organisation syndicale, qui ont mené un combat comme tout travailleur, tout délégué syndical doit mener un combat et aujourd'hui ils se retrouvent face un justice bourgeoise et les organisations syndicales les laissent tomber purement et simplement.

# Que pensez vous dès lors du rôle de la justice par rapport aux conflits sociaux?

La justice bourgeoise fait son travail, elle essaye de casser tout ce qui peut mobiliser les travailleurs, c'est son rôle de casser tout ceux qui lèvent la tête, c'est ça la justice, enfin si on peut appeler cela une justice.

# Plutôt une justice de classe?

C'est une justice de classe, bien sûr, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Ici, ce n'est pas une justice, c'est une justice de classe qui travaille pour une classe
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