arch/ive/ief (2000 - 2005)

Dr Schwab et son Forum Economique Mondial (WEF)
by Pierre Muller [posted by kitty] Friday February 01, 2002 at 04:03 PM

Né le 30 mars 1938, il grandit à Ravensburg (GER). Sa fonction officielle est d'enseigner l'économie d'entreprise à l'Université de Genève (depuis 1972). Comme Soros, il se dit admirateur de Popper. En 1970, il initie ce que deviendra le WEF. Dr Schwab et son forum économique mondial

1. Biographie de Klaus Schwab, fondateur du Forum *
2. Le WEF : politburo de l'impérialisme *
3. Le Quartier Général du Forum de Davos *
4. Questions à la République *


1. Biographie de Klaus Schwab, fondateur du Forum

Né le 30 mars 1938, il grandit à Ravensburg (GER). Sa fonction officielle est d'enseigner l'économie d'entreprise à l'Université de Genève (depuis 1972). Comme Soros, il se dit admirateur de Popper. En 1970, il initie ce que deviendra le WEF. Il siège dans moult conseils d'entreprises, dont :

SMH, en tant que vice-directeur du conseil du groupe
Vontobel, banque privée zurichoise
I2I, start-up qu'il a créé et qui a à sa tête son neveu, Hans-Jürg Schwab
USWest, firme californienne de consultants pour l'Internet

Il a su s'immiscer aussi dans des fonctions dont les retombées ne découlent pas d'actions ou de stock-options :

vice-directeur du comité de planification du développement de l'ONU
nommé par Boutros-Boutros Ghali pour siéger au conseil consultatif pour le développement durable
membre du Earth Council
membre du conseil de fondation de la fondation mondiale pour la recherche et la prévention du SIDA (UNESCO)
membre du conseil d'administration du centre Peres pour la paix.
Honoré par les gouvernants et leurs plus hautes écoles :

grande crosse de l'ordre national allemand du mérite
chevalier de la légion d'honneur
grande crosse d'or de l'ordre national autrichien
médaille de la paix de la république de Slovénie
honoré par la Harward's John F. Kennedy School of Government pour avoir fondé le WEF
docteur honoraire de la Bishop's University de Québec
docteur honoraire de l'Université autonome de Guadalajara

A quand la tarte à la crème ?

2. Le WEF : politburo de l'impérialisme

I. Bref aperçu : argent et pouvoir

Les conférences ne sont évidemment là que pour le spectacle et la propagande de la vision globale de l'élite du Nouvel Ordre du Monde. Il ne faudrait pas oublier qu'on est là pour faire du pognon : le Forum est aussi surtout une bourse de contacts parfaitement organisée qui se passe pendant les repas. Le « hasard » de la disposition des places autour d'une table peut se transformer en contrat de plusieurs millions. Schwab est réputé pour savoir faire se rencontrer les groupes et groupuscules affinitaires. Pendant les grandes messes qui regroupent tout le monde, on peut avoir comme des sujets aussi sérieux et importants pour la face du monde que « les problèmes conjugaux des couples qui ont réussi ». La globale aristocratie perchée au pouvoir mondial se dit avoir une perception consistante de ce qui est « bon » pour l'humanité. Aussi organise-t-elle en sus des débats politiques de la pensée unique. Il s'agit surtout de faire entendre la raison ultralibérale aux dirigeants sociaux-démocrates européens, seule alternative reconnue par la globale aristocratie.

Schwab est fier de pouvoir déclarer que le Forum est le centre du pouvoir parce qu'il a su réunir les décideurs économiques en même temps que des représentants de l'ONU, de la Banque mondiale, du FMI ou de l'OMC. Ce n'était pas une gageure vu l'attitude froide que les Américains entretiennent généralement envers l'ONU. La Fondation créée par Schwab est active toute l'année et partout. Elle a un rôle moteur d'interface dans l'interaction entre la globalisation du marché et les gouvernements.

II. Développement historique de la structure de la fondation, et son financement

Schwab créé en 1971 le European Management Forum, une fondation à but non lucratif. Elle devient en 1976 une organisation constituée de membres, lesquels sont choisis en fonction de l'importance de leur chiffre d'affaires ou de leur influence politique. Aujourd'hui le cœur du membership de l'organisme est composé de 1000 multinationales. Le critère de choix repose sur le chiffre d'affaires. Avec la mise sur pied, en 1976, du premier Symposium des leaders du business arabes et européens, suivi, l'année suivante, d'un même symposium réunissants les Latino-américains et les Européens, la fondation prend une dimension internationale. Aujourd'hui, le sommet de Davos n'est en fait que la pointe de l'iceberg de la frénésie néolibérale ; il est précédé de maints rendez-vous intermédiaires.

Le sommet de Davos change de nom en 1987 et devient le World Economic Forum (WEF), un club dans lequel chaque membre verse une cotisation annuelle de $12,500 ($15,000 pour les banques). Pour faire partie du club, une compagnie doit démontrer vendre pour au moins 1 milliard de dollars annuellement et les banques contrôler au moins 1 milliard de dollars en capital. En plus de la cotisation, les entreprises qui envoient un administrateur au sommet annuel s'acquittent d'un billet d'entrée de Fr. 9'000.-, hôtel et nourriture non compris. Les politiciens et les journalistes sont, quant à eux, invités. Les chiffres datent de 1997. Il est connu que les droits d'entrer augmentent de façon exponentielle.

Un comité directeur se constitue chaque année pour organiser les conférences du sommet annuel, qui détermine les activités pour l'année en cours du QG et des différents groupes constituants la fondation. Dans ce comité directeur figure en général des compagnies membres. En 2000, sur 5 coprésidents, 4 – BP, DuPont, Deutsche Bank, Sara Lee – étaient issus d'entreprises ayant sponsorisé le WEF avec des montants allant de $78,000 et $250,000, en plus des frais de membre et de participant. Cette présidence annuelle du sommet assure aux coprésidents des interventions multiples et privilégiées au micro.

Pour 1999, le revenu fiscal de la fondation est de $32 millions, 57% de plus qu'en 1995. Le seul Forum de Davos rapporte approximativement $10 millions, le reste relevant des conférences organisées à travers le monde. Les dépenses sont de $32,4 millions. Le surplus est au bénéfice de la fondation « à but non lucratif ».

A partir de 1993, la fondation s'attache au concept de Forum des Copains (Forum Fellows). Elle nomme quelques 300 experts recrutés dans les champs politiques, économique, social, culturel et technologique, à même de diriger les activités de la fondation. Le côté multidisciplinaire, mais élitaire et à la pensée unique ne fait alors que se renforcer.

En même temps qu'elle accueille son millième membre en 1994, la fondation introduit deux nouvelles formes d'appartenance :

le Global Growth Companies, qui regroupe les entreprises particulièrement rapides dans leur croissance

le Regional Membership, pour permettre l'intégration d'entreprises qui représentent un intérêt particulier dans une région spécifique.

Il y a en fait différentes catégories d'appartenance. Par exemple, les « knowledge partners », spécialement des entreprises d'accounting et de consultation, et les « institutional partners », comme Sun Microsystem inc. Ces membres-là versent annuellement $250,000 en plus de la cotisation normale.

En 1996 se forme le Conseil du WEF, dont un coprésident est Maurice Strong. Il permet d'intégrer les membres fondateurs dans les décisions prises au meeting annuel de Davos. Ce conseil est constitué de 40 éminentes personnes représentant les compagnies membres.

Pour éviter les conflits d'intérêt, Schwab a constitué, en 1998, sa propre fondation, à but non lucratif. Le Forum dépend aujourd'hui de la Fondation Schwab. Schwab déclare ne pas profiter de sa situation d'organisateur. Il ne reçoit qu'un salaire annuel de $225'000, déclare-t-il. Malgré son maigre revenu, il a des moyens impériaux : il a été capable de payer sur le coup 80% des $23 millions qu'a coûté la construction du quartier général à Cologny. Pourtant, il est aujourd'hui remis en question de l'intérieur même. Ainsi :

une start-up – I2I – qu'il a créé et qui a à sa tête son neveu, Hans-Jürg Schwab, reçoit, depuis 1987, une place privilégiée à Davos. Schwab reçoit des stock-options de cette entreprise.

Il a été nommé au conseil d'administration de la firme californienne de consultants pour l'Internet USWest, qui a remporté un contrat de 8 millions de dollars avec le WEF. Quinze jours plus tard, il recevait 25 000 actions de l'entreprise, valant Fr. 750'000.-.

III. Le monde sous la tutelle d'un club de financiers et d'entrepreneurs

a) la politique sous tutelle

La dimension politique a aussi déjà toujours été clairement là. En 1970 déjà, Schwab invita les chefs des exécutifs européens à une assemblée informelle à Davos pour janvier 1971. Le but était de discuter d'une stratégie cohérente pour les affaires économiques européennes, afin de s'intégrer au mieux dans le marché international. Depuis le choc pétrolier, le Forum des managers n'a en fait qu'accentué l'intégration des dimensions politiques, économiques et sociales dans son giron, le but du Forum étant évidemment de transformer les gouvernements existants pour qu'ils se soumettent au nouvel ordre économique de la finance internationale. Dès 1973, des forums sont organisés dans différents pays. Ils réunissent des représentants des affaires commerciales et des leaders politiques et économiques de pays spécifiquement choisis. Dès 1977, ce genre de forum est aussi organisé dans des pays en voie de développement, ce qui permet de les intégrer au commerce mondial. En 22 ans, ce Forum a organisé plus de 500 réunions, dont une trentaine au QG de la fondation à Genève. A partir de 1982, des meetings informels sont organisés à Davos, dans lesquels les membres des cabinets des pays les plus influents rencontrent les directeurs des institutions telles que la Banque Mondiale, le FMI, le GATT (aujourd'hui = OMC).

Du fait de son rôle de relais entre les milieux d'affaires et les milieux politiques, on reconnaît à la fondation des rôles essentiels dans de multiples situations :

dès les années 80, elle joue un rôle substantiel dans les réformes économiques chinoises

catalyseur en 1982 du processus de l'Uruguay Roud qui aboutit à la création de l'OMC.

dès 1985, le WEF se concentre sur l'Inde, afin que celle-ci façonne sa politique selon la volonté des businessmen

début de la fin de la guerre froide et début de la guerre commerciale sur le front de l'Est : discours pendant le forum de 1987 du ministre des Affaires étrangères de la RFA Genscher, exhortant les Occidentaux à coopérer avec l'Union soviétique de Gorbatchev

réconciliation de la Turquie et de la Grèce sur la question chypriote, suite à une déclaration commune, en 1988, des premiers ministres Papandreou et Ozal

première discussion entre les ministres coréens du Sud et du Nord, à Davos, en 1989

accélération de la réunification de l'Allemagne : en 1990, rencontre à Davos entre le chancelier Kohl et le premier ministre Modrow

contacts bilatéraux en vue de normaliser les relations avec le Viêt-nam, Davos 1990

la première rencontre privée réunissant toutes les fibres politiques de l'Afrique du Sud a lieu au Quartier Général de la fondation à Genève en 1990. Il s'ensuivra la rencontre Mandela – de Klerk en 1992, à Davos

rôle de consultant officiel du Sommet de la Terre de Rio en 1992

rencontre Arafat – Peres en 1994 qui conduira à la conférence du Caire de 1997

le sommet joue un rôle majeur de conciliateur dans l'avènement, en 1995, du Mercosur (marché commun entre l'Argentine, le Brésil, le Chili (depuis 1996), le Paraguay et l'Uruguay)

initiateur de la Conférence économique du Proche-Orient/Afrique du Nord au Caire

comme vice-directeur du comité de planification du développement de l'ONU, Schwab est aux premières loges pour réagir à l'accord de Dayton de 1995. Aussi assistent au Forum de 1996 presque tous les leaders des nouveaux pays balkaniques

Grâce à la création, en 1998, du Business Consultative Council, réunissant une trentaine de dirigeants patronaux du monde entier et des hauts fonctionnaires de l'ONU, le WEF permet la rencontre et des relations permanentes entre la communauté des affaires et le système des Nations Unies, l'objectif étant d'offrir aux Nations Unies l'appui des milieux d'affaires. En contrepartie, l'ONU, devenant fonctionnelle, saura promouvoir le nouvel ordre économique mondial.

b) Le contrôle des techniques de la « nouvelle économie »

Depuis 1993, la fondation s'intéresse de plus près à l'industrie elle-même. Aussi instaure-t-elle un sommet industriel en-dehors du cadre de Davos. Le premier sommet à lieu à Cambridge Massachusetts, en coopération avec le MIT et l'Université de Harward. Il est destiné au « Global Growth Companies », groupe constituant de la fondation. Il assure à celui-ci d'être au courant et de pouvoir utiliser les dernières trouvailles technologiques. Il s'agit d'être à l'heure de la « nouvelle économie ». Ce sont les entreprises de ce sérail qui se développent rapidement et vendent à travers le monde entier.

En 2000, un nouveau constituant a été formé : l' « Academies of Sciences ».

c) La digestion de la « culture »

La globalisation planétaire se doit aussi d'intégrer et d'homogénéiser la « culture ». La fondation créée, en 1992, un nouveau réseau, baptisé les Leaders globaux de demain, qui regroupe des leaders du monde des affaires, de la politique, des académies, des arts et des médias, et dont le critère commun, en plus d'être reconnu « leader », est d'être âgé de moins de 40 ans. Constitué de 200 personnes au début, il est censé en accueillir chaque année 100 de plus. La même année, la fondation sponsorise la création du World Art Forum, qui regroupe 200 « leaders de l'art et de la culture ». Depuis 1995, ce forum attribue un prix annuel, le Crystal Award, à la personnalité qui, en plus d'avoir fait une « réelle percée » dans le monde des arts, a aussi apporté une « véritable contribution » dans la compréhension interculturelle.

IV. Les moyens de la propagande

a) L'utilisation de la contestation réformiste comme moyen de légitimation du gouvernement mondial

Il n'est aujourd'hui pas étonnant que, suite à l'appel de la Chambre de Commerce Internationale de 1998, Schwab cherche à intégrer les ONG et autres représentants de la société civile. Aussi peut-on lire dans le programme pour le Forum de Davos de janvier 2000 les perspectives suivantes :

la mondialisation responsable
prospérité inclusive plutôt qu'exclusive
développement durable
création d'un prix de $1 million destiné à un entrepreneur « social »
Cette année-là, Amis de la terre, Greenpeace et Oxfam ont accepté l'invitation faite par le gouvernement mondial de gloser sur ces thèmes ô combien importants – aux yeux des masses aliénées qui cherchent l'idole susceptible de refouler leur sentiment de culpabilité ; Umberto Eco y est aussi allé de son sermon En 1997 déjà, Viviane Forrester leur avait présenté son « Horreur économique », suivi de la dimension new age de Coelho.

Tous les réformistes, y compris ceux qui rejettent les invitations et qui refusent d'assister aux contre-forums organisés spécialement pour eux, devraient méditer sur ce que dit Mike Moore, directeur de l'OMC, en conclusion d'un débat qu'il tenait avec Bové en novembre 1999 :

Bové : On aura peut-être l'occasion de se voir à Seattle. Ce sera peut-être un grand bazar.

Moore : Il y aura peut-être une centaine de milliers de manifestants, certains pour protester contre l'OMC, d'autres pour souhaiter qu'elle fonctionne mieux. Je pense que vous faites partie de la seconde catégorie ! Je vois en vous un allié, nous sommes d'accord sur au moins 40% des sujets !

b) Le contrôle des médias

Pour arriver à ses fins, la fondation ne laisse évidemment pas de côté l'aspect de la propagande idéologique. En 1979 est publié le premier Annual World Competitiveness Report. Il marque le début des activités de recherche de la fondation. Le codirecteur du conseil consultatif de cette publication est, depuis 1996, Jeffrey Sachs, le directeur du Harward Institute for International Development. Création en 1988 du magasine World Link, le journal de la fondation, dont Schwab est directeur du conseil éditorial. En 1993 est créé l'assemblée informelle des éditorialistes et commentateurs, afin de permettre aux médias d'être plus intensivement en interaction avec les constituants du WEF. La même année, la fondation organise la constitution du Club des leaders des médias, qui comprend les éditeurs en chef des grands groupes de presse. Les journalistes sont bien sûr invités au Forum de Davos. Ils sont déjà triés lors de l'accréditation, mais deux précautions valent mieux qu'une : tout journaliste connaît les implications d'un repas gratuit pris au râtelier des puissants.

c) La confidentialité des plans de bataille

Voilà pour les informations destinées au public, mais tout ne doit pas être su de tout le monde. Aussi, renforçant le caractère de club – ou groupes affinitaires – de ses réseaux afin de limiter l'accès à ses activités à ses membres et invités spéciaux, la fondation développe WELCOM – pour World Electronic Communauty, le premier système électronique permettant de mettre en réseau intranet les membres et les constituants de la fondation. En 1997, il est décidé d'essayer d'en faire un système de vidéoconférence, afin de pouvoir prolonger les contacts éphémères établis lors du sommet, mais surtout de favoriser une meilleure coopération entre monde politique et business et la gestion des crises internationales. Aussi, le gouvernement mondial se targue-t-il de pouvoir réunir en vidéoconférence les principaux investisseurs étrangers et le premier ministre – avec son cabinet – d'un pays qui viendrait de vivre un changement de majorité politique. Ce projet dirigé par le neveu de Schwab, Hans-Jürg Schwab et n'a pas – encore – abouti. Ce réseau privé et sécurisé devait être développé par Advanced Video Communications, une société créée par le WEF à Boston et que dirige Mark Friedell, en collaboration avec Microsoft, Hewlett Packard, Arthur Andersen, Intel et autres Swisscom – pratiquement tous membres de la fondation évidemment. Il était prévu que les concierges du QG à Cologny puissent répondre 24h/24 aux demandes et réclamations des utilisateurs. Les concierges seraient soutenus par les spécialistes de la Wharton Scholl de Harward, la Brookings Institution de Washington ou la Hong-Kong University, entre autres.

3. Le Quartier Général du Forum de Davos

Une institution de cette envergure travaille évidemment au quotidien. Cela se fait à son quartier général qui se situe au bord du lac Léman. Sise dès son origine à Genève, les autorités de la République ont fait un pont d'or à cette fondation pour qu'elle reste dans le canton. Ainsi, le Quartier Général est-il établi au 91-93 route de la Capite, 1223 Cologny, depuis 1998, suite à un accord passé avec le Gouvernement genevois le 10 juin 1996. Fait remarquable, la République de Genève fait partie des 1007 multinationales membres constitutives du Forum ! Le coût de la construction de ce bunker est de $23 millions.

Directeur général du WEF (= bras droit de Schwab) : Claude Smadja depuis la fin du Forum 1999 ; pour les éditions 1998-99 : Bruno Giusanni. 8 permanents s'occupent exclusivement de l'agenda de Davos ; ils forment le « program development team ».

La fondation compte 90 collaborateurs. 40% des employés ont quitté la fondation en 1999, ne pouvant supporter le management trop personnel du père fondateur. Encourageant pour les futurs décideurs qui passent leur licence à Genève sous le contrôle du gourou.

Voici quelques exemples de postes mis au concours par le QG :

Head of Asia for the Centre of Regional Affairs
Project Manager-Centre for the Global Agenda


5. Questions à la République

Dans un interview accordé à Earth Times, Schwab dit que le WEF « has also developed numerous services for its members, which constitute 1,000 of the foremost global companies [c'est-à-dire des compagnies qui font un chiffre d'affaires annuel d'au moins 1 milliard de dollars, ndr] – which are increasingly involved in social issues themselves ».

En quoi Genève est-elle une « compagnie » ?

Quels « nombreux services » particulier entretient-elle avec Nike, Nestlé, McDonald, Renault. ABB, Coca-Cola,... ?

Quelles « issues sociales » développent les entreprises susmentionnées ?

Peut-on connaître le plan financier de la République qui lui permet d'être membre ?

Comment et à quel titre notre ancien conseiller d'Etat, Guy Fontanet, est-il entré dans le conseil de fondation ?

Quels sont les termes exacts de la mise à disposition par l'Etat de la parcelle de Coligny en faveur du WEF ? Faut-il s'en référer à la pratique d'un conseiller administratif qui ne craint pas de glorifier les échanges de bons procédés entre « grands copains » sur la page internet officielle de la Ville :

Autorités et fiscalité favorables aux entreprises

Réalistes, les autorités suisses savent qu'une économie dynamique est le moteur du progrès social. Dans cet esprit, notre volonté de concertation permanente se traduit à la fois par l'absence de conflits sociaux, par une économie très compétitive, qui gagne un franc sur deux à l'exportation, et par une fiscalité très favorable (32% du produit national brut, taux le plus bas d'Europe).
Genève ne fait pas exception. Les autorités de la Ville de Genève vous recevront donc personnellement et vous manifesteront une totale disponibilité. Dans tous les domaines - permis de travail et de séjour; statuts et allégements fiscaux attractifs; recherche de bureaux, de surfaces industrielles ou de terrains - le Conseil Administratif (gouvernement) de notre cité mettra tout en oeuvre pour faciliter votre accueil et le développement de votre entreprise.
Vous désirez en savoir plus ? N'hésitez pas à nous contacter.

Pierre Muller,
Président du Département Municipal des Finances de la Ville de Genève
.