arch/ive/ief (2000 - 2005)

Anticommunisme à la base d'Indymedia France ?
by koala Sunday January 13, 2002 at 12:38 PM

Les attaques de Reporters Sans Frontières contre Cuba font la Une d'Indymedia France

Dans notre monde où le mot "démocratie" est utilisé pour nous imposer la loi des plus riches, Indymedia France ne semble trouver rien de mieux que d'appuyer la campagne de "Reporters sans Frontières" contre Cuba.

Vraiment une priorité alterglobaliste !

Alors que le régime cubain est le seul à oser contester le modèle capitaliste que l'on nous impose sous les jolis noms de "démocratie" et "liberté".

Ceci pose des questions fondamentales. Sommes-nous capables d'intégrer dans notre r'éflexion des questions de rapports de force, de difficulté de défendre une révolution, de faire face à de beaux discours lancés par nos adversaires ...

Ou alors, Indymedia doit-il seulement être un lieu de "coups de gueules" n'offrant en fin de compte aucune perspective pour changer de système économique ?

Que faut-il penser de "Reporters sans frontières" qui pleure sur le sort des journalistes cubains exilés à Miami, avec leurs amis qui attendent de retrouver leurs grosses propriétés dont ils ont été privés par la révolution. Ainsi que de leurs droits d'exploiter les pauvres jusqu'au trognon.

Pour RSF, tout est OK aux USA. Et si le régime cubain était renversé pour mettre en place un régime à la botte des USA,n comme à Haïti, ce serait un gros progrès.

Voici ce que j'ai essayé de poster sur Indymedia France. Jusqu'à présent, cela ne semble pas avoir passé la rampe de la censure anticommuniste. Mais ce n'est peut-être qu'un problème technique.

...

Les autorités cubaines ont à mon avis bien raison de se méfier de ces "journalistes" basés à Miami. Là où l'on retrouve tous les riches cubains expropriés grâce à la révolution. Ceux-là même qui n'hésitaient pas à exploiter à mort les gosses pour se faire un peu de fric en plus.

Quel type de "démocratie" Reporters Sans Frontières défend-il ? La démocratie libérale, celle du langage creux ? Celle où nos votes sont conditionnés par des média financés par les intérêts des grosses firmes ? Celle de la crétinisation du public (cf. TF1, les télés Berlusconi, ...) pour qu'il ne puisse plus prendre conscience des véritables enjeux en terme de répartition de richesses ?

Pourquoi ne pas parler des mérites de Cuba ? Du courage de Fidel Castro, dernier dirigeant du monde à se dresser contre la loi des multinationales ?

Faut-il vraiment laisser faire ces "journalistes" afin qu'ils fassent briller des paillettes aux yeux des cubains, comme on l'a fait il y a 10 ans en Russie ?

Et puis que Cuba bascule dans la "démocratie" capitaliste avec son cortège de privatisations, destructions de droits sociaux. Pensez aux résultats en matière de soins de santé et d'éducation à Cuba !

Voulez-voir voir les cubains suivrent la trace d'Haïti ?

Si seulement les sandinistes avaient été aussi lucides que le parti communiste cubain ! Regardez toutes les privatisations qui ont eu lieu au Nicaragua , l'accroissement de l'injustice, depuis le retour de la "démocratie" telle que prônée par RSF !

C'est incroyable que des "alterglobalistes" puissent se référer à une association telle que RSF , qui ne remet nullement en question le caractère de facade de nos "démocraties".

Ne confondons pas la démocratie et la démocratie formelle. Sur papier, les USA sont une des plus grandes démocraties du monde. Mais des millions de gens y crèvent de faim dans les rues tandis que d'autres ont plus de 1000 fois ce qu'il faut pour vivre.

Une révolution, ça se défend. Vive Cuba socialiste !

Koala

Comment
by red kitten Sunday January 13, 2002 at 01:26 PM
redkitten@skynet.be

Comment...
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Non, apparement ton article n'est pas (encore? ;-)) censuré, mais il faut un moment pour qu'il apparaisse. Soyez indulgents pour notre pauvre serveur surmené!

En ce qui concerne Reporters Sans Frontière, il ne fait aucun doute sur la nature de cette organisation. Son fondateur se dit lui-même trotskiste et anti-communiste (sur France Inter).

Je reproduit ci-dessus la carte "liberté de la presse" du site http://www.rsf.fr. Le blanc (=le bloc impérialiste) signifie pas de problème et le rouge (= [plus ou moins] pays en rupture avec l'Occident) signifie situation très grave.

Cette carte doit correspondre dans les grandes lignes avec les objectifs militaire de l'OTAN et des USA. Certe RSF met parfois le doigt sur des vérité, etc., mais leur base idéologique est clairement occidentalo-centriste, politiquement correcte et anti-communiste.

On est très loin des critiques des médias occidentaux comme Chomsky, Pour Lire Pas Lu, Serge Halimi et plus près de nous, Alterecho et Diogène (salut les gars), qui démontent aussi les médias """démocratiques""".
.

Le castrisme est un régime obsolète
by bertyx Sunday January 13, 2002 at 02:25 PM

Ton discours est celui d'un aveuglé. Je ne défent pas la démocratie libérale a l'occidentale qui, comme tu la souligné, est intrinsèquement formelle. Mais le régime autoritariste, sécuritaire et dictatorial à l'oeuvre dans l'île est loin d'apporter une solution alternative valable à la social-démocratie. Cuba est bien loin des rêves révolutionnaires qui fleurissaient à l'aube de la révolution. La mafia y à plus de popuvoir que nul par ailleur, les médicaments ne se trouve le plus souvent qu'au marché noir et à des prix bien entendu disciminatoire.
Le bilan de plusieurs décénies de castrisme est lourd d'injustice et de sang.
Toutefois, on ne peut pas ne pas reconnaitre en même temps le rôle tenu par les Etats-Unis dans cet échec. Ils ont empêché le dévloppement d'un vrai régime socialiste en plongeant dans la misère le peuple cubain. Mais est-ce que cette politique étrangère impérialiste autorise castro à diriger son pays à la manière d'un staline ou d'un Mao, à légitimer son régime par la terreur, à enfermer, à torturer, à censurer, à priver du choix de sa destinée le peuple cubain. Pourtant cuba n'est pas le vatican, les cubain ont un droit à se déterminer eux même, à choisir un mode de gestion collective, à choisir leurs strucures de pouvoirs.
En les en privant Castro joue le jeu de la politique étrangère étasunienne, il incarne l'image d'un socialisme dogmatique et obsolète.
Il faut que Cuba soit libre, libréré de l'impérialisme américain et libréré de la dictature castriste, pour peut être voire se dévellopper un régime socialiste humain qui soit une alternative valable à la démocratie libérale.

Cuba
by Zumbi Sunday January 13, 2002 at 03:08 PM
fleveque@brutele.be

Je comprends bien votre malaise avec la mise en évidence sur Indymedia France du rapport sur Cuba. Pourquoi justement Cuba ? pourquoi un autre rapport sur un autre pays ?
J'ai tout de suite exprimé mon malaise avec la mise en évidence de ce rapport sur Indymedia France. J'ai beaucoup de méfiance vis-à-vis de cette organisation.

Mais je considère également qu'il est important de critiquer certaines dimensions du régime cubain.
La presse de masse à Cuba est d'assez piètre qualité (vous me direz, ici, la DH, c'est pas mieux !), surtout, par rapport à un peuple généralement bien éduqué et cultivé. Cette presse reflète trop les points de vue du Parti Communiste et pas assez celui des Cubains eux-memes, des malaises qui s'expriment aujourd'hui dans la société cubaine avec, notamment, l'accroissement des inégalités du au développement du tourisme. Ou encore des problèmes tels que l'on gagne plus facilement de l'argent en portant, à l'aéroport, des valises de touristes que dans des instituts d'étude et de recherche …

La question de la liberté de la presse est importante. Je considère qu'un régime socialiste, qu'une révolution doit nous apporter plus de liberté encore qu'un régime capitaliste.
Si vous justifiez la répression contre des journalistes qui ne sont pas d'accord avec le régime, alors quand vous dénoncez, par exemple, l'attaque du centre indymedia à Genoa, vous etes incohérent, vous feriez de meme au pouvoir …

Il y a réellement des problèmes à Cuba au niveau des libertés … Bien sur, la première liberté est celle de pouvoir survivre et à Cuba, le peuple est mieux loti dans de nombreux domaines que beaucoup d'autres peuples en Amérique latine et dans le monde ; de récents indices montrent que la mortalité infantile est notamment plus basse sur l'ile qu'aux Etats-Unis. Mais cela ne justifie pas certaines mesures. Les organes démocratiques sont assez bien développés à Cuba, il y a vraiment de nombreux débats au sein de la population mais ces débats ont très peu de répercussion sur les grandes orientation.

Koala, il est important de discuter, de critiquer, d'analyser les erreurs, les points négatifs de la révolution cubaine. Ce n'est pas faire le jeu de l'impérialisme. S'aveugler en refusant de critiquer certaines facettes peu démocratiques, c'est, j'en suis convaincu, affaiblir la révolution cubaine.

« Si seulement les sandinistes avaient été aussi lucides que le parti communiste cubain! » :
Tu compares des choses incomparables. 20 ans de différence, une conjoncture différente et une longue guerre sale contre le peuple nicaraguayen …

Je tiens à dire à Bertix que l'on ne peut pas comparer Cuba à la Chine maoiste ou à l'URSS. En effet, il y a des prisonniers politiques (entre 300 et 400) mais ce n'est en rien une dictature sanguinaire. Informe-toi un peu. Il n'y a pas de massacres à Cuba. Il y en a au Mexique, en Colombie, un génocidaire (reconnu par l'ONU) est président du parlement au Guatemala, il y a eu encore une douzaine de paysans assassinés en Bolivie récemment, …

C'est ridicule de traiter Cuba ainsi.
Mais il est vrai aussi que Cuba ressemble de moins en moins une alternative, la révolution recule petit à petit. Castro a d'ailleurs annoncé il y a quelques semaines qu'il transmettrait le pouvoir à son frère, peu populaire et chef de l'armée. On ne peut pas vraiment parler de démocratie dans ce cas-ci.

Beaucoup de Cubains sont désillusionnés, surtout parmi les jeunes. Ils savent que ce serait pire si la sacro-sainte démocratie à l'américaine frappait à la porte pour privatiser tout ce qu'elle trouverait. Ils le savent mais ils sont en droit d'etre exigeant dans un pays où il y a eu révolution (et blocus aussi !) …

Les jeunes Cubains /// La presse
by red kitten Sunday January 13, 2002 at 03:27 PM
redkitten@skynet.be

Je suis allé à Cuba plusieurs semaines il y a quelques années.

En effet la vie y est plus rude qu'en Belgique. Les difficultés économiques des dernières années n'aide en rien. Il y a peu de journeaux à Cuba. Mais il faut d'abord dire que malgré la pénurie terrible de papier, il y a différents journeaux, à un prix accessible.

Pous les médias occidentaux la liberté de la presse est fondamentale en ce qui concerne les journalistes. Mais le premier crime contre la liberté de la presse, ils n'en prononcent jamais le nom: c'est l'analphabétisme. Et Cuba est un des pays les plus alphabétisé au monde.

Le peuple cubain à accès à la littérature, à la culture et aux soins de santé comme nul par ailleurs dans le tier-monde. Ca c'est la démocratie.

J'ai rencontré pas mal de jeunes cubains qui voulaient quitter l'île, parce que la vie y était trop dure, "parce qu'il n'y avait pas d'avenir pour eux ici". Où voulaient-ils se rendre? Dans une démocratie sud-américaine? A Haïti? Au Mexique? Non, en Europe, toujours.

Ce qui signifie qu'ils ne quitterait l'île que pour aller dans un pays exploiteur, où la vie (pensent-ils) serait plus facile. Celà en dit long sur la situation dans les autres pays latino.

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by P. Sunday January 13, 2002 at 04:08 PM
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Il est inexact de dire que RSF ne s'occupe pas du sort des journalistes aux USA, pour preuve cette dépêche trouvée sur leur site.
Si on est pour la liberté de la presse ici, il n'y a pas de raisons qu'elle ne soit pas appliquée à Cuba, ou bien c'est qu'on n'est pas pour la liberté de la presse! Ou alors on est juste pour la liberté de la presse quand on n'est pas au pouvoir, et dès qu'on est au pouvoir on instaure la dictature: un peu facile, non?
Si personne à Cuba ne peut aider les personnes harcelées en raison de la dictature et si à l'étranger tout le monde se tait, qu'advient-il des jounalistes harcelés? Notez qu'il y a aussi des syndicalistes indépendants qui vivent le même sort.
A noter que pour Cuba, RSF demande tout simplement la fin du monopole de la presse, ce n'est pas rien et la fin du harcèlement des journalistes indépendants. Un indymedia indépendant ne pourrait exister sur place.
Encore bravo à RSF pour ce qu'ils font, et qu'ils continuent de défendre les journalistes où qu'ils soient.
P.

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13 août 2001
Une journaliste indépendante incarcérée pour avoir refusé de révéler ses sources

Dans une lettre adressée à John Ashcroft, ministre de la Justice, Reporters sans frontières a protesté contre l'incarcération de Vanessa Leggett, journaliste indépendante et écrivain. L'organisation a demandé au ministre de tout mettre en œuvre pour que la journaliste soit immédiatement relâchée et que l'accusation d'"outrage à la cour" soit abandonnée. "Il s'agit là d'une grave atteinte à la liberté de la presse" a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. Il a rappelé que la Déclaration de principes sur la liberté d'expression adoptée par la Commission interaméricaine des droits de l'homme stipule clairement que "tout journaliste a le droit de protéger ses sources d'information, ses notes et archives personnelles et professionnelles".

Selon les informations recueillies par RSF, Vanessa Leggett, écrivain et journaliste indépendante, a été incarcérée le 20 juillet 2001. Elle avait été condamnée la veille par la juge Melinda Harmon, du tribunal fédéral de Houston, dans l'état du Texas, pour "outrage à la cour" après avoir refusé de remettre ses notes et des enregistrements d'interviews. Ces derniers avaient été réalisés alors qu'elle enquêtait sur l'assassinat, en avril 1997, de l'épouse d'un millionnaire Texan, dans le but d'écrire un livre. Vanessa Leggett avait notamment interviewé le beau-frère de la victime, suspecté du meurtre, peu avant qu'il ne se suicide. La cour d'appel a refusé de la libérer sous caution mais a accepté que l'appel soit examiné dans un délai d'un

bizarre...
by marc Sunday January 13, 2002 at 04:55 PM
gavroche@brutele.be

Je trouve la carte publiée par Red Kitten. Très instructive. On y voit clairement que ce qu'on appelle "liberté de la presse" est appliquée dans les pays qui "dirigent" économiquement le monde. C'est ce monde qui a créé le FMI, la Banque Mondiale, le G7 (G8)contre lesquels d'innombrables personnes ont manifesté. Que ce monde qui organise le fossé grandissant entre riches et pauvres soit le monde de la liberté de la presse m'incite à m'interroger sur cette liberté de la presse. Ou sur les porte-paroles (dans cette même presse) de cette liberté. Ou sur les porte-paroles de la liberté de la presse dans les pays pauvres, porte -paroles qui veulent la liberté pour la presse de pays qui organisent la pauvreté dans les pays pauvres. Ou sur le monopole des agences de presse occidentales dans le monde qui ne permet pas à la presse des pays pauvres d'avoir une grande diffusion. Ou sur les propriétaires des agences de presse occidentales qui font partie du groupe minoritaire mondial qui s'enrichit de plus en plus au détriment des pays pauvres. Bref, je préfère encore les analyses de "Granma" (Cuba) à celles de la Dernière Heure, de CNN, du Figaro, et j'en passe...

Ne pas confondre objectifs et moyens
by Koala Sunday January 13, 2002 at 05:00 PM

L'histoire humaine est (malheureusement) faite de luttes. La pire erreur , c'est de ne pas comprendre de quel côté de la barrière on se trouve.

Je ne dis pas que l'on ne peut pas critiquer des aspects du régime cubain, loin de là. Il sera d'ailleurs très difficile de faire comprendre à des jeunes qui ont vécu dans les acquis de la révolution les dangers de l'apparemment si beau mirage capitaliste.

Mais imaginons que l'on libère totalement la presse. Les cubains n'auront plus simplement aussi accès à des médias US comme c'est en fait le cas aujourd'hui. Ils seront submergés.
Et là comme ici il n'y aura rapidement plus qu'une seule presse ayant un réel impact sur l'opinion publique : la presse pro-capitaliste.

Ne perdez pas de vue qu'Indymedia est tout au plus toléré chez nous. Toléré tant que l'impact n'est pas suffisant que pour mettre en danger le système économique et les privilèges.

Il y a un point important qui revient souvent dans les discussions avec des gens de gauche. Beaucoup affirment que si on emploie les mêmes méthodes que nos adversaires, on est en fait comparables à eux.

C'est quand même un peu simpliste. L'homme utilise les moyens qu'il a à sa disposition. Les escadrons de la mort et les FARC en Colombie utilisent des armes, les uns comme les autres. Mais la différence, c'est ce pour quoi on se bat.

Quant au fait que Reporters Sans Frontières "ose" épingler l'un ou l'autre cas litigieux de droit des journalistes aux USA : et alors ? Cela change-t-il en quoi que ce soit l'optique de cette association, c'est-à-dire qu'hormis ce type de cas, le système est très bon ?

Où est la liberté d'expression aux USA pour ceux qui n'ont pas les moyens d'investir dans de gros médias. Mis à part un petit espace marginal qui sert d'alibi au pouvoir ?

Comment peut-on parler de démocratie devant un système où se succèdent au pouvoir des milliardaires pourris qui moralisent les pauvres, sabrent dans les dépenses sociales et excitent les pulsions guerrières ? Un système où l'on en arrive à idolâtrer des stars richissimes tant est on est systématiquement conditionné ?

Qu'est-ce que cela veut encore dire , dans ces conditions, la "liberté de la presse" ? C'est qui , cette presse ?

Pour terminer, je tiens à souligner que l'on nous a aussi fait pleurer sur le sort de la "presse libre" en ex-Yougoslavie sous Milo. Aujourd'hui, tout baigne : Microsoft est conseiller en chef de l'éducation en Serbie. Et pour ainsi dire toute la presse est capitaliste.

Quant au petit peuple, on ne s'y intéresse plus guerre.

On avait aussi promis aux Allemands de l'Est un socialisme de "troisième voie", plus humain.

Où en est-on aujourd'hui, là aussi ?

Cuba si !
by Victor Smala Sunday January 13, 2002 at 10:55 PM

Bertryx,

Es-tu capable d'attayer un minimum tes affirmations sur le sang, la torture, la maffia, etc. ?

40% de l'économie capitaliste russe sont aux mains de la maffia. Tu prétend que Cuba c'est pire. OK, d'où tu sors ça.

Montres nous les chiffres d'Amnesty International condamnant de la sorte le régime Cubain. Tu ne les trouveras pas.

Je rejoins Koala, bien sûr tout n'est pas parfait à Cuba. Mais ceux qui exigent qu'un état socialiste soit parfait (faisant abstraction de la guerre militaire, idéologique, de sabotage,etc, etc. que leur fait le capitalisme) pour qu'il mérite leur soutient (même critique) jouent le jeu des capitalistes. Le capitalisme existe depuis 400 ans et il est loin d'avoir atteint sa perfection en tout cas pour les peuples, me semble-t'il. Mais de la révolution cubaine on exige, quelles que soient les circonstances qu'elle soit parfaite en 40 ans.

C'est trop simple de dire Cuba=Castro. C'est d'ailleurs une gifle au visage de tout un peuple qui lutte, s'organise, et
qui aurait vite fait de jetter à bas le joug que tu prétend exister la-bas si c'était la réalité. La réalité est que la majorité des Cubains défendent encore leur révolution aussi perfectible soit-elle et malgré les difficultés.

Je comprend tes critiques vu la désinformation dont est victime Cuba dans les Corporates Media. Mais à toi maintenant de te documenter différemment. Et pourquoi ne pas faire un voyage la-bas ?

Victor

Relire Rosa Luxemburg
by Ata Monday January 14, 2002 at 03:39 PM
plantin@skynet.be

Une mise au point pour Redkytten tout d'abord: pour ta gouverne, les trotskystes sont des communistes.L'étiquette "anticommuniste" que les stals' collent aux trotsk' est sans doute l'une des plus stupides qui soit et elle s'accompagnait historiquement de l'insulte "d'agent hitlérien" ou d'autres trucs dans le même délire. Je m'étonne toujours de la voir employer aujourd'hui avec autant de conviction.
Je ne connais pas le gars de RSF que tu cite mais je doute qu'il ait dit qu'il était "trotskyste" ET "anticommuniste". A moins qu'il ne se soit dit "ex-trotsyste"? Ce qui n'est pas étonnant vu qu'il y en a pas mal en France dans l'appareil d'Etat, le monde intellectuel, celui des grands médias... tout comme des ex-maoïstes ou staliniens, style les philosophes BHL, Alain Finkelkraut, les historiens réactionnaires François Furet ou Stephane Courtois - l'auteur du sordide Livre Noir sur le communisme, ce qui, dans le genre anticommunisme primaire n'est pas mal du tout!

Mais bon, le débat ici n'est pas là-dessus. Puisque le fait d'avoir été à Cuba semble un bon argument de poids (mais dans quel contexte?) j'ai également séjourné deux fois dans ce magnifique pays en 1993 et en 1999 à chaque fois pendant près d'un mois. La première fois, c'était à l'invitation de l'Union de la Jeunesse communiste (UJC) et la seconde à titre individuel (pour ne pas dire touristique tant le mot me fait mal au vu des effets néfastes du tourisme de masse à Cuba aujourd'hui. Pour ce qui est de la presse cubaine, il me semble que réduire l'alternative à: soit la situation actuelle c-à-d une presse "unique" (même s'il y a plusieurs titres de presse ils sont tous sous le contrôle du pouvoir) ou soit une presse capitaliste contre-révolutionnaire qui effectivement ne profitera qu'aux bourgeois cubains réfugiés à Miami me semble réducteur.
Entre les deux, pourquoi ne pas assurer la liberté d'expression à toutes les tendances qui se prononcent ouvertement pour la révolution, ses conquêtes et son prolongement?
Pourquoi n'y a-t-il pas de journaux anarchistes, trotskystes ou d'autres tendances révolutionnaires? Je pense qu'un authentique pouvoir socialiste doit assurer la libre expression de toutes les opinions qui vivent parmi les travailleurs. J'aimerai citer ici les critiques fraternelles de Rosa Luxemburg envers la Révolution russe et ses dirigeants Lénine et Trotsky: "c'est un fait absolument incontestable que, sans une liberté illimitée de la presse, sans une liberté absolue de réunion et d'association, la domination des larges masses populaires est inconcevable. (...)
La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la "justice", mais parce que tout ce qu'il y a d'instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la"liberté" devient un privilège.
Seule l'expérience est capable d'apporter les correctifs nécessaires et d'ouvrir des voies nouvelles. Seule une vie bouillonnante, absolument libre, s'engage dans mille formes et improvisations nouvelles, reçoit une force créatrice, corrige elle-même ses propres fautes. Si la vie publique des Etats à liberté limitée est si pauvre, si schématique, si inféconde, c'est précisément parce qu'en excluant la démocratie elle ferme les sources vives de toute richesse et de tout progrès intellectuels.
Ce qui vaut pour le domaine politique vaut également pour le domaine économique et social. Le peuple tout entier doit y prendre part. Autrement le socialisme est décrété, octroyé, par une douzaine d'intellectuels réunis autour d'un tapis vert. Sans élections générales, sans liberté illimitée de la presse et de réunion, sans lutte libre entre les opinions, la vie se meurt dans toutes les institutions publiques, elle devient une vie apparente, où la bureaucratie reste le seul élément actif. C'est une loi à laquelle nul ne peut se soustraire. La vie publique entre peu à peu en sommeil. Quelques douzaines de chefs d'une énergie inlassable et d'un idéalisme sans borne dirigent le gouvernement, et, parmi eux, ceux qui gouvernent en réalité, ce sont une douzaine de têtes éminentes, tandis qu'une élite de la classe ouvrière est convoquée de temps à autre à des réunions, pour applaudir aux discours des chefs, voter à l'unanimité les résolutions qu'on lui présente, au fond par conséquent un gouvernement de coterie - une dictature, il est vrai, non celle du prolétariat, mais celle d'une poignée de politiciens, c'est-à-dire une dictature au sens bourgeois, au sens de la domination jacobine." (1)
Je pense que ces critiques sont fondamentalement d'actualité lorsque l'on veut aborder la question cubaine.

(1) Pour lire l'intégralité du texte: http://www.marxists.org/francais/luxembur/revo-rus/rrus4.htm

Idiots
by Tommy Monday January 14, 2002 at 05:45 PM

Tout ces personnes qui critiquent le soi-disant manque de liberté à Cuba n'ont certainement jamais vecu là, et n'y ont probablement même jamais mis pied.
La presse défenderait trop les points de vue du PC et ne pas ceux du peuple?
Le peuple a beaucoup de moyens (et ne pas seulement des lettres de lecteurs comme en Belgique) de faire connaître ses opinions et les utilise aussi. Malheureusement pour les faux démocrates la grande majorité du peuple est, selon des statistiques officielles, d'accord avec la politique du gouvernement; donc il n'y a pas beaucoup de divergences dans les opinions prononcées dans la presse.
Si on n'accepte pas les statistiques, parce que tout ca est selon les faux démocrates évidemment manipulé par le PC, pensez à ceci: si la vaste majorité n'était pas derrière la révolution et Fidel, les USA, grâce à la CIA bien au courant de ce qui se passe à Cuba, lanceraient immédiatement une guérilla ou une guèrre pure et simple contre Cuba.
Le peuple a un choix et ce choix ce reflète aussi dans les élections. Le PC ne contrôle pas d'une manière dictatoriale les élections, comme beaucoup de gens ici pensent, par contre le PC n'a même que des droits très limités en ce qui concerne la présentation des candidats aux élections.
Comme une autre réaction le soulignait: il y a beaucoup de débats et d'organes démocratiques à Cuba. Je conteste par contre l'idée que ceux-ci n'auraient pas leur reflèt sur la "grande politique". Vu que le système politique de Cuba est basé sur ses "conseils" ils ont une importance capitale dans toutes les décisions qui leurs concernent.
Hasta La Victoria Siempre
Patria o Muerte
Un Cubain Inquièt

Enkele technische (Nederlandstalige)vragen
by jpe Monday January 14, 2002 at 09:32 PM
mediadoc.diva@skynet.be

Bericht voor red kitten (sorry dat het in het Nederlands is, maar ik weet dat je het kunt lezen)

In deze discussie kwamen een aantal heel interessante aspecten in verband met journalistiek en ivm Cuba zelf aan bod. Dan vind ik het des te spijtiger dat het niet mogelijk is om de 'comments' meteen vanop de site af te drukken. We moeten die dan eerst naar een tekstverwerker overbrengen en daar opkuisen (er alle codes en tabellen uithalen) voor we kunnen printen. Bovendien gaan bij dat overbrengen kaarten zoals diegene die je hier plaatste, verloren.

Kan er niet eens een oplossing voor dit probleem uitgewerkt worden ? Liefst dan nog zo dat je de keuze hebt tussen

1) alle commentaren bij een artikel afdrukken
of 2)alleen diegene die je zelf wil selecteren (zodat je bv. alleen maar de nieuwe commentaren afdrukt)

Benieuwd of dit mogelijk is. Aangezien ik geen technische hulp voor dit soort problemen kan aanreiken, verklaar ik hierbij dat ik voor zo'n oplossing wel wat wil betalen. Een oplossing is me een storting van een paar duizend frank op de rekening van Indymedia waard want het zou veel tijd + papierverspilling + ... bij het consulteren van de site, besparen. Misschien willen nog anderen meebetalen ? Zo zouden op termijn alle problemen van de site opgelost kunnen raken: mensen signaleren ze en betalen mee voor de oplossing ...