arch/ive/ief (2000 - 2005)

Une balle perdue tirée par une arme de la police pendant la répression a assassiné un mineur.

Explication: l'agent de police Jorge Rodríguez a reconnu que "les gens chargés de réprimer (l'émeute, ndt.) se sont retrouvés sans munitions".

La balle qui a tué un enfant de 13 ans à Cordoba au cours de la répression de la semaine passée, provenait d'un pistolet-mitrailleur de la police. C'est ce qu'a conclu l'enquête judiciaire conduite sous la direction d'Eduardo Soria, qui s'est déroulée depuis ce jeudi.
Depuis ce jour, la famille de David Moreno et l'avocat Me Elba Martínez ont essayé de prouver ce qui a été (ensuite) reconnu officiellement: que l'adolescent est mort suite à des coups de feu venant d'armes utilisées par les policiers provinciaux essayant de mettre fin au pillage du supermarché Minisol, situé sur l'avenue du 9 juillet dans la capitale de Cordoba.
L'agent de police, Jorge Rodríguez, a reconnu que "les gens chargés de réprimer (l'émeute, ndt.) se sont retrouvés sans munitions" et a utilisé l'euphémisme "de procédure générale" pour faire allusion aux balles de plomb qui ont mis fin à la vie de l'enfant.
David Moreno était le fils d'une famille de travailleurs et n'a eu d'autres motifs que la curiosité pour se trouver à proximité du pillage qui a eu lieu ce jeudi 20 décembre et où ne prirent part que des personnes démunies et sans subsistance sur l'avenue du 9 juillet.
Sa soeur aînée se souvient de l'enfant quittant la maison "pour voir ce qui se passe au supermarché Minisol", où une centaine d'habitants de la ville réclamaient de la nourriture.
Il n'est pas revenu.
C'est seulement quand la foule des manifestants s'est dispersée, qu'ils ont aperçu son corps sans vie gisant dans la rue.
A l'autopsie, effectuée le vendredi, on a appris qu'il avait quatre balles dans le corps: trois avec des orifices d'entrée et de sortie, et une logée dans la nuque, la seule qu'on a pu récupérer et qui a été l'objet d'une expertise. "Les balles de caoutchouc ne pénètrent pas et ne ressortent pas", comme le fait remarquer énergiquement l'avocate Martinez, menant l'enquête pour la famille Morena et qui a anticipé ce que par la suite, l'officier fiscal (chargé de l'enquête) allait confirmer: que David est mort suite à un coup tiré par un
pistolet-mitrailleur, les mêmes que celles que les effectifs policiers ont utilisé lors de la répression sauvage de l'attaque du supermarché.
La controverse a montré du doigt le rôle du chef de la police et celui du ministre du gouvernement provincial."Ce sont eux les responsables de cette mort", a assuré Martinez. L'agent de police a admis que "des erreurs auraient pu se produire lors du rechargement des armes" et a éludé la possibilité que les forces de police ont fini par utiliser "des balles de procédure générale au lieu des balles en caoutchouc", qui ne sont pas les projectiles de plomb comme ceux qui ont tué David.
Les premières versions de la police, peu de temps après la mort de l'enfant, ont signalé qu'il n'y a pas de provisions suffisantes de balles en caoutchouc.
Martinez a déclaré à Pág.12 (journal, ndt.) que "plusieurs blessés par armes à feu, confirment le type de répression que la police a appliquée ce jour-là.
Une des témoins de la mort de l'enfant, nommé Parra, a reçu une balle dans le palais, qui est ressortie par le nez et a laissé beaucoup de fragments" décrit l'avocate.
Au cours de la dernière journée de travail avant les congés, l'officier Soria a seulement communiqué les nouvelles à ce sujet, mais sans en imputer la faute à quiconque.
Malgré tout, on a appris que le groupe qui a opéré ce jour-là, a été identifié et qu'il s'agissait d'un groupe appartenant à la section de Prévention des Troubles de la police de Cordoba.

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