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Au de là de la crise en Argentine
by Flo (IMC-Belgium) Monday January 07, 2002 at 12:52 PM

La crise argentine ce n'est pas seulement le résultat d'un gouvernement corrompu ni celui des dépenses des richesses nationales ou d'une mauvaise gestion administrative. Il faut chercher les causes ailleurs.

Tous ces discours pseudo-politiques et économistes ne peuvent éviter qu'on n'en trouve les origines dans les reformes appliquées durant des années de dictature militaire et poursuivie par les gouvernements civiles de l'UCR ( Union Civique Radical) et le Parti
Justitialiste (péroniste).

Dans ce cadre, la démission du président de la Rua n'était pas susceptible de provoquer un Coup d'Etat. De plus, très peu des gens pensent qu'un soulèvement militaire serait une solution à leurs problèmes. Puisque le gouvernement parle d'un problème de réajustement et de développement macro-économique.

Dans ce sens la solution proposée à la crise par le gouvernement amène à stopper les privatisations et les reconversions, les mêmes qui on étés appliquées systématiquement durant les trente dernières années, pourtant certains prétendent donner une continuité à ces pratiques.
Ceux-là essayent de sauver un projet stratégique monté pendant les gouvernement militaires.
Cette crise est le résultat d'un projet politique néo-oligarchique tendant à concentrer toutes les richesses dans quelques mains, et provoquant énormément d'exclusion, conséquence de l'application de la politique néolibérale. On présente la démission de l'ex-président de la Rua, comme la fin de la crise et le début des solutions. Grâce à cela, c'est fini l'instabilité et c'est le début d'une nouvelle ère historique, étrange manière de résoudre les problèmes !

On maintient les causes intactes, on n'attaque pas le problème de fond mais, au contraire on construit un discours où l'on expose la manière de finir tous les malheurs du pays :
- on promet le maintien de la parité du peso argentin avec le dollar.
La décision a pour conséquences de mettre en danger les grands investissements étrangers et les capitaux internationaux sur lesquels sont construits les mirages d'une Argentine forte et puissante. Cette Argentine a toujours été considérée comme un modèle d'application des réformes ; la privatisation, l'ouverture commerciale et financière, la dérégulation du marché du travail ont été les piliers sur lesquels on a présenté une Argentine en voie de développement. Maintenant, quand ce miroir aux alouettes est brisé, ils essayent de cacher leurs responsabilités en s'accusant d'incompétents, d'incapables..., en cachant les liens entre cette crise et les politiques néoliberales de l'oligarchie au pouvoir. Tous les changements qui ont été faits, avaient pour but de moderniser et d'adapter les structures aux besoins du nouvel ordre mondial, qui veut se maintenir intouchable.
Dans le but de donner de fausses perspectives aux gens. On a présenté beaucoup de cas de corruption entre des personnalités publiques et de cette façon empêcher de remettre en question le modèle néoliberal.
Les victimes de cette politique n'ont pas de pouvoir, ni de droit de parole dans ce système et c'est pour cette raison que la désobéissance civile et la violence se radicaliseront encore plus.
La solution qui sera adoptée pour maintenir le pourvoir du gouvernement, dans le cadre de l'économie "sociale" de marché, sera l'imposition d'un régime totalitaire, qui sera présenté comme une conséquence du processus rapide de dégradation sociale. Aujourd'hui, en Argentine, nous assistons à la chute du mythe néoliberal d'ordre, de progrès et de liberté de marché.