Nous sommes tous... argentins - Mayo 37 by Mayo 37 Tuesday January 01, 2002 at 11:19 PM |
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...Nous espèrons que les militants de base qui militent dans les organisations "révolutionnaires" argentines abandonnent ces organisations et se dissolvent dans les assemblées populaires et les comites ouvriers qui naissent de votre mouvement. Qu'ils abandonnent aussi les schémas politiques qui maintiennent les prolétaires soumis au capital.
Frères,
Votre mouvement se dresse spontanément contre le capitalisme mondial du FMI et contre l' hécatombe d'une économie qui transforme une terre riche en un champ de ruines, à la pauvreté généralisée.
Vous vous êtes levés contre les instruments de la soumission quotidienne, autant pour les argentins que pour les salariés du monde entier.
Corrompus, pilleurs, assassins, politiciens de droite ou de gauche sont vos ennemis.
Ils sont aussi les nôtres.
Les syndicats essayent de freiner votre révolte.
Dans le monde entier, ils sont les instruments de domination.
Demain ils essayeront encore de détouner votre spontanéité et vous faire reprendre le chemin qui conduit à la ruine et à l'esclavage.
En mettant le feu à la Casa Rosada, vous avez fait le bon usage de ces centres de démocraties formelles et mensongères : les parlements du monde entier.
Votre spontanéité a mis la démocratie dans la rue, il convient que vous la gardiez dans la rue.
Mefiez-vous de tous ceux qui voudront la remettre dans la Casa Rosada.
Les expropriations que vous avez réalisé ne sont que le paiement d'une part de la dette que les capitalistes ont contracté envers les travailleurs et les pauvres du monde entier.
Comme dans toutes les révoltes de rues partout dans le monde, vous vous êtes attaqué aux commerces et vous l'avez fait d'une manière massive.
Pour ces faits dans nos démocraties, les juges emprisonnent nos jeunes qui n'ont aucune perspective .
Du fond de leurs cellules, les noirs des Usa et tous les autres prolétaires d'Europe doivent se frotter les mains, il est nécessaire de continuer dans cette voie et faire une expropriation généralisée.
En Argentine et partout dans le monde, nous pouvons décider directement sans les agents étatiques que sont les partis politiques et les syndicats.
Nous espèrons que les militants de base qui militent dans les organisations "révolutionnaires" argentines abandonnent ces organisations et se dissolvent dans les assemblées populaires et les comites ouvriers qui naissent de votre mouvement.
Qu'ils abandonnent aussi les schémas politiques qui maintiennent les prolétaires soumis au capital.
Depuis les premières révolutions des prolétaires, la spontanéité a toujours été déviée par les professionnels de la politique.
Pour abolir le capitalisme il est nécessaire d'abolir le travail salarié et le commerce.
Salutations au peuple révolutionnaire argentin.
Viva la lutte dans les rues
Équipe Mayo 37
quelques arguments... by zzz Wednesday January 02, 2002 at 10:14 PM |
Je me permets quelques commentaires rapidos:
"En Argentine et partout dans le monde, nous pouvons décider directement sans les agents étatiques que sont les partis politiques et les syndicats."
Tout à fait vrai, cela implique la création préalable de réseaux autonomes (émancipés du contrôle étatique ou syndical même si c'est la même chose) où l'individu se serait réaproprié ses moyens de subsistance en tant que producteur-consommateur mais aussi en tant que décideur de ses réelles nécessités comme de ses réels besoins. Là, on imagine comment long sera le chemin, mais bon. La perspective d'une révolution à venir, ne doit pas nous détourner de ce que nous pouvons faire dès à présent, c'est-à-dire, s'organiser de manière autonome en groupes, communautés, gens du quartiers.
"Pour abolir le capitalisme il est nécessaire d'abolir le travail salarié et le commerce."
Je rajouterai qu'il faudrait aussi penser à saper les bases éthiques et matérielles qui fondent aujourd'hui la légitimité de l'industrie - et par suite logique, la légitimité de la technologie, biotech etc.- qui elle, est le noeud du problème des nuisances que nous connaissons ( salariat, pollution, séparation de l'homme à l'homme par la marchandise, création de faux-besoin etc.).