arch/ive/ief (2000 - 2005)

Mythomanie pathologique chez les néonazis du PCN
by Pôle de la Gauche républicaine, laïque, écolo Wednesday December 26, 2001 at 10:26 AM
contact@gaucherepublicaine.org 27, rue de la Réunion 75020 Paris

Manipulation et désinformation envers et contre les militants antifascistes, de la part du PCN ; une petite organisation d'extrême droite se faisant passer pour "rouge".

A la lecture de différents communiqués de presse provocateurs et ridicules émanant du micro-groupuscule d'extrême droite franco-belge, le PCN ¨(Parti communautaire national-européen), et qui ont été envoyés à différentes organisations politiques de gauche, social libertaire ou d'extrême gauche, ainsi qu'à des associations antifascistes, dans le seul but de les salir ou de les prendre pour des c... il nous est venu à l'esprit de faire le point sur cette mouvance rouge brune insignifiante qui aurait sérieusement tendance à prendre les militants progressistes pour des imbéciles ou pour des flics au service des RG et de la DST (sic). Sans revenir trop loin dans le passé sur les origines nationalistes et populistes de la mouvance rouge brune (proto-fascisme de 1919, national-bolchévisme allemand, aile gauche du nazisme...), il y avait déjà eu dans les années 60 et 70 une propension à cette idéologie nauséabonde. Des solidaristes (GAS, GAR, GAJ, MNR, Troisième voie...) en France, Jeune Europe et le PCE en Belgique et d'autres petites structures qualifiées de nazies maoïstes en Italie, ce fut la confusion des genres. En effet, ces activistes "pur sucre" de l'extrême droite européenne aimaient à concilier aisément et abusivement les idéaux réactionnaires du fascisme ou du nazisme avec la synthèse des luttes de libération nationales issues des courants révolutionnaires tiers-mondistes, guevaristes ou maoïstes. Le PCN, dont nous allons faire le descriptif dans ce texte, est l'illustration présente de cette doctrine d'entrisme et de falsification de l'histoire. Luc Michel, le petit führer de cette micro-organisation présente le PCN comme l'héritier des luttes antifascistes et du fameux "orchestre rouge"... Luc Michel fut dans la réalité le correspondant francophone de la FANE en Belgique ; la FANE de sinistre mémoire, était ouvertement néonazie, raciste et antisémite et se reconvertira dans les années 90 en FNE puis rejoindra le PNFE. Le PCN a été co-fondé en 1984, par le dit Luc Michel et feu Jean Thiriart. Jean Thiriart, ancien collabo appointé par les SD/SS durant la seconde guerre mondiale, était aussi un aimable membre des Amis du grand Reich Allemand, ce qui lui vaudra de la prison à la libération... Mais celui-ci persiste à l'extrême droite en soutenant les réseaux OAS en Belgique puis en fondant Jeune Europe. C'est sur les fondations de deux nazis reconnus que le PCN vit le jour. Tous les exclus de l'extrême droite belge et française, par trop de radicalisme ou de pathologie mentale dérangée, ont rejoint un temps le PCN (PFN, AGIR, FN, Troisième Voie, Nouvelle Résistance etc.). Que des gens bien en fait ! Pour revenir sur Luc Michel, celui se défend d'être un fasciste, tout simplement parce qu'il serait un stalinien... En effet, ce monsieur idôlatre les criminels de masse que sont Staline, Hoxha, Pol Pot, et depuis peu Milosevic. Il est même un des derniers à considérer que les millions de morts provoqués par ces différents régimes sont justifiés, voire que Hitler fut un faible, un fainéant et un mou au regard de ses ennemis, contrairement à des personnalités responsables citées plus haut... Luc Michel est un malade paranoïaque et mythomane. N'ayant aucun devenir politique, si ce n'est de sectariser le PCN et ses rares adhérents tout aussi infréquentables, Luc Michel après avoir passé un communiqué où il se réjouissait des attentats du 11 septembre contre l'impérialisme américain, et apportait son soutien au démocrate et progressiste Ben Laden, fait depuis peu dans le droit de visite et de révision de l'histoire : qui a le droit d'être antifasciste ou progressiste, ce doit de passer par l'Imperator aux petits pieds qu'est Luc Michel. Il délivre ainsi des passeports de vertue national-communiste à qui bon lui semble, invente un complot de gauche mené par les RG, la DST, voire la CIA contre sa personne ou celle de ses petits camarades néonazis du PCN. Ainsi, des associations, partis, mouvements et structures antifascistes sont accusées par ce monsieur d'être des sujets du pancapitalisme ambiant dirigés par des militants d'extrême droite liés aux services de renseignements français et américains. Du délire ! Nous avons déjà vu cela en d'autres périodes de sinistre mémoire. Gageons que nos camarades progressistes, de gauche, libertaires ou d'extrême gauche ne rentreront pas dans le jeu de ce pervers dégénéré, dont les amitiés avec le Parti radical serbe de Seselj (néofasciste serbe dirigeant des milices d'extrême droite paramilitaires) et la provenance de ses fonds généraux (deniers) via le Vlaams Blok flamand, ne sont un secret pour personne en Belgique (voir nos différents camarades belges à ce sujet, catalogués eux aussi de sbires fascistes et de flics du système par Luc Michel et ses fidèles lieutenants comme Fabrice Beaur (ancien FNJ et Nouvelle résistance) et jean-Pierre vandersmissen (mouvance pédophile de la Nouvelle Droite - lire les dossiers existants sur feu Gay France) en France). Nous tenons à la disposition de tous nos camarades antifascistes et antimondialistes nos documents à la lumière du jour et à leur disposition, pour que nous n'ayons plus à subir les délires néonazis de Luc Michel et de son parti croupion qu'est le PCN.
.

J'aime bien votre site
by franchouillard Thursday December 27, 2001 at 07:25 PM

avec le beau drapeau francais ca me fait baver
tsss...

LA REPONSE DU PCN
by PCN-NCP Thursday December 27, 2001 at 09:31 PM
info@pcn-ncp.com

LA REPONSE DU PCN :
NOTRE DEFI !

Voici les faits auxquels les détracteurs du PCN-NCP ne répondent jamais.

Dorénavant, nous nous contenterons de les reproduire. Nous préférons nous concentrer sur le vrai combat antifasciste, plutôt que répondre systématiquement à ceux jalousent notre efficacité. Les antifascistes lucides ont aujourd'hui abandonné leurs attaques contre le PCN. Que ceux qui propagent l'ignoble équation PCN = fasciste lisent ce qui suit et y répondent enfin.

1/ Voici ce que dit de nous en 1998 le courrier hebdomadaire du CRISP, revue belge de Science Politique : "En 1985, ce dernier (le PCN) appelait les "nationalistes" à rompre définitivement avec l'extrême droite. Le PCN avait été fondé un an auparavant par un ancien du Front de la jeunesse, des militants issus d'organisations nationalistes-révolutionnaires, d'ex-adhérents de partis communistes, de sympathisants socialistes et d'écologistes radicaux. Le programme et les actions du PCN sont en opposition avec les thèses racistes des formations d'extrême droite classiques. Ce parti se revendique du "Communautarisme européen" et est constitué, selon un document interne, de 7 tendances politiques (nationale-boIchévique, léniniste européenne, syndicaliste révolutionnaire, nationale-révolutionnaire, vert radicale, socialiste radicale et démocrate européenne) ."

QUESTION : Comment un mouvement d'extrême droite peut-il être antiraciste ?

2/ L'Antisemitism World Report 1993, publié par l'Institute of Jewish Studies (Jérusalem), dans son édition anglaise reproche au PCN son antisionisme, mais précise que " The PCN is not a far-right organisation ".

QUESTION : Les spécialistes israéliens de l'antisémitisme sont-ils des menteurs ?

3/ Pour Manuel Abramowicz, qui anime le site web antifa RésistanceS, le PCN est national-communiste (nous précisons que ce terme se rapporte aux régimes titiste, est-allemand ou nord-coréen). Pour François Heinderyckx professeur à l'Institut des Sciences politiques de l'Université Libre de Bruxelles, le PCN fait partie de la « gauche révolutionnaire » (dossier du site INFONIE-Belgique sur les élections de mai 1999). Et pour le quotidien français « Le Monde », le PCN est classé à « l'extrême gauch »e.

QUESTION: RésistanceS, les spécialistes de la Science Politique et le plus grand quotidien français sont-ils des menteurs ou se sont-ils trompés ?

4/ En avril 1998, nous avons présenté une liste à Toulon directement opposée au candidat du « Front National ». L'intitulé était "Les jeunes contre Le Pen et pour l'interdiction du FN".
En Belgique, le PCN a porté des coups sans précédents contre le FN belge.
Cfr. : http://widerstand.multimania.com/

QUESTION : Comment un parti d'extrême droite peut-il être anti-FN ou anti-mégrétiste ?

5/ Le passé d'un militant ne préjuge en rien de son idéologie actuelle (Jospin, Pleynel, Madelin…) mais en ce qui concerne Jean Thiriart, il a été membre du PCB et de l'Union Socialiste Antifasciste. Et il a été longuement reçu par le premier ministre chinois Zou Enlai à Bucarest en 1966 (rencontre arrangée par Ceaucescu). En 1967, sous TITO, la revue diplomatique de l'Etat yougoslave « Medunarodna Politika » a publié un article de Thiriart sur l'unification européenne. La revue de notre Organisation « LA NATION EUROPEENNE » entre 1967 et 1969 était aidée par des publicités du FLN algérien et du BAATH irakien. Lorsque le PCN a été fondé, il était proche de l'URSS, de la RDA et de la Roumanie socialiste.

QUESTION : Le PCB, l'Union Socialiste Antifasciste, les sympathies pour les régimes communistes d'Europe de l'Est sont-ils des marques d'un militantisme d'extrême droite ? Le FKN, Tito, Caeucescu, Zou Enlai, qui avaient d'excellents services de police politique, se sont-ils trompés ?

Seule une réponse à chacun de ces faits et à chacune de ces questions sera considérée par le PCN-NCP comme légitime. En retour, nous demandons à nos détracteurs des FAITS qui prouveraient que le PCN agit aujourd'hui comme un mouvement d'extrême droite. C'EST NOTRE DEFI !

comment être facho sans être raciste
by raoul Friday December 28, 2001 at 01:26 PM

le pcn élude un certain nombre de questions, notamment le passé politique de ses membres fondateurs, que ce soit Jean Thiriart, ancien collabo ou Luc Michel "ancien" néo-nazi.
2 sources instructives à ce sujet: "LES RATS NOIRS EN BElGIQUE", que le pcn cite pour sa défense en se gardant bien de citer entièrement les passages qui lui sont consacré et qui l'identifie comme issu de la mouvance nationale-révolutionnaire, et leur propre site... lien intéressant vers un site consacré au national-bolchévisme.
Ceci dit, pas besoin d'être raciste pour être facho. Fascisme=racisme ou nazisme est une définition limitée et incorrecte de ce qu'est le fascisme. D'ailleurs le soutien apporté à Milosevic, qui est un exemple en matière de tolérance en dit long sur les contradictions que tente de défendre ce parti...
pour ma part, après visite de leur site et lecture de leur propagande, je trouve que ce parti à une odeur de caca et je me pose de sérieuses questions quant à leur présence sur indymédia.
N.B.: encore une question: comment se fait-il que dans leur lutte anti-fasciste exemplaire reprise sur le site résistance européenne, il ne soit pas fait mention ou presque de l'existence d'un parti qui s'appelle Vlaams-Blok? quasi toute leurs actions sont tournée contre le FN ou le FNB...

Lu sur le Net ...
by Pascal Robin Monday December 31, 2001 at 06:17 AM

Le moins qu'on puisse dire c'est que les avis sont partagés.
Un débat entre les différents camps serait intéressant. Plus que les insultes .
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Site Web du Comité de Vigilance contre les Infiltrations Policières dans le Mouvement Antifasciste (CVIPMA)

Première enquête : Le débat Franc-Tireur / PCN

Deuxième enquête : Ce que le Cvipma reproche au PCN


Le débat Franc-Tireur / PCN


Nous ouvrons notre dossier d'enquêtes par ce débat, pourquoi précisément celui-ci ? Parce qu'il nous semble symptomatique des dérives et des slogans abusifs qui nuisent à l'antifascisme.


Les termes du problème sont simples. D'un côté un parti qui affiche ouvertement son stalinisme depuis près de 20 ans, et qui au nom de cette idéologie prétend monopoliser l'antifascisme. De l'autre un site anonyme, et que personne ne semble connaître dans la mouvance antifa, qui fait irruption dans le net antifa depuis quelques mois en attaquant systématiquement le PCN partout où il intervient.


Dans un coin du ring, des staliniens, dans l'autre coin, des mecs qui veulent visiblement se payer le PCN (aucune intervention sur un autre sujet relevée nulle part, sauf des attaques contre le comité de soutien de Lipietz).


Notre enquête va comporter plusieurs volets. D'abord un compte-rendu global des débats et de leur contexte. Ensuite une analyse des arguments comparés du PCN et du site FT au sujet de l'idéologie du premier et des objectifs du second.


Nous avons épluché soigneusement les deux sites, ainsi que de nombreux documents du PCN relevés par moteur de recherche (des centaines d'entrées !). Nous n'avons par principe contacté aucun des deux propatgonistes du débat, afin que nos travaux ne soient pas récupérés au profit de l'un ou l'autre. Mais nos acceptons évidemment les droits de réponses.


Le débat :


A chaque fois que le PCN intervient, pour exprimer son anti-américanisme viscéral après les événements du 11 septembre, pour soutenir le président stalinien Lucachenko, ou encore pour dénoncer une manifestation néo-nazie à Bruxelles ce 15 décembre, une intervention de FT réagit en accusant le PCN d'être un parti fasciste masqué.


On trouvera des exemples de ce petit jeu sur le forum de la CAF, et sur la liste de diffusion de ce site, qui semble aujourd'hui inactive. On trouvera aussi sur Indymedia France et Belgique d'autres exemples, le déroulement du débat FT / PCN étant toujours le même. Une intervention du PCN est aujourd'hui toujours suivie d'une réponse de FT l'accusant de fascisme.


Accusation très grave qui a interpellé le Cvipma, notre comité étant désireux de vérifier sérieusement de telles accusations pour que l'antifascisme ne soit pas un slogan creux utilisé par n'importe qui pour régler des comptes politiques ou diffamer un adversaire.


Rappelons que, pour le Cvipma, un tel abus est absolument condamnable si l'accusation n'est pas justifiée par la pratique du mouvement ou de l'organisation qui sont accusés. Nous prônons un antifascisme scientifique, rigoureux, qui ne soit pas réapproprié dans n'importe quelles conditions.


FT semble suivre systématiquement le PCN dans tous les débats où ce parti intervient. Cela suppose que la critique du PCN est l'une des priorités quasi-exclusives du site FT. Pourquoi un tel acharnement ? Est-ce le signe d'un trouble compulsif du comportement ou d'une juste croisade ? A nous de trancher.


Les arguments utilisés :


Le FT accuse le PCN d'être fasciste, et le PCN affirme être un parti révolutionnaire léniniste, la nostalgie pour l'URSS ou la RDA étant flagrante sur le site de ce parti.


La revue " RésistanceS " et le site du même nom ont consacré beaucoup de place au PCN. Ils notent des liens avec la Libye, l'Irak, " une relation privilégiée avec la Corée du Nord ", des liens étroits avec " les derniers appareils staliniens en Europe de l'Est ". Sur plusieurs sites russes proches du Parti communiste de Ziouganov, Thiriart et Luc Michel semblent être des références. Le PCN a aussi des liens visibles avec le SPS du dictateur déchu Milosevic


Les arguments du site Franc-Tireur :


le président du PCN, Luc Michel, aurait flirté il y a vingt ans avec l'extrême droite, de même que l'inspirateur de ce parti, Jean Thiriart. Ce sont là deux arguments de poids, mais qui ne suffisent pas selon nous. Le passé d'un militant est une chose, et son action présente en est une autre. Les Madelin, Jospin, July, et tant d'autres, ont un passé d'extrême droite ou d'extrême gauche. Cela ne justifie pas qu'on les suspecte encore aujourd'hui d'être fidèle à leurs idéologies de jeunesse.


A noter que notre enquête révèle que Thiriart a été avant 1940 un militant communiste (PCB, JGS et Union Socialiste Antifasciste) et a été réhabilité en 1958.


A noter aussi que dans un droit de réponse diffusé dans la Newsletter PCN-info, que nous avons reçue par la liste " Forum communiste ", Luc Michel avance par ailleurs ce qui suit :


" J'ai débuté ma vie politique à 14 ans, j'en ai 43. Je ne l'ai pas commencée à l'extrême-droite, ce que vous ignorez, mais au début des Années 70 dans la mouvance pro-palestinienne qui soutenait le FPLP de Georges Habache en Europe (un engagement que je poursuis toujours). A 18 ans, le groupe de base que je dirigeais s'est orienté vers les milieux nationaux-révolutionnaires, où j'ai milité jusqu'à la fondation du PCN en 1984. J'y ai été approché en 1978, comme beaucoup d'autres, par un groupe de provocateurs liés aux polices politiques françaises. Tous mes écrits et toutes mes publications de mes premières années d‘engagement sont déposés à la Bibliothèque nationale belge, comme la Loi en fait obligation. Vous n'y trouverez aucun texte favorable au nazisme.

Pour que vos lecteurs puissent mieux me situer, j'ajouterai que je suis depuis toujours de coeur et d'esprit slavophile. Mes deux compagnes précédentes étaient Ukrainienne et Hongroise. Mon épouse actuelle est Russe de Riga. Je ne suis donc pas enclin à avoir de sympathie pour une idéologie qui fait des slaves des " sous-hommes ".


Ces informations publiques sont passées sous silence par FT. C'est ce qui nous gène. Un antifascisme sérieux est un antifascisme objectif.


Et on ne juge pas un parti par ses "alliés objectifs", sinon le pacte germano-soviétique aurait signifié que l'URSS était nazie.


Or, le PCN a mené une action continue depuis 1991 contre le FN belge, avec des résultats impressionnants, et français. Il a certes appelé à voter Vlaams Block aux élections municipales belges de 2000, mais sous un mot d'ordre spécifique, celui de la destruction de la Belgique, en justifiant cela. Et l'appel était aussi de voter pour d'autres listes " républicaines ", situées elles à gauche, comme le " Rassemblement Wallonie-France ".


Voici, afin que le site FT puisse, s'il le peut, étayer ses arguments, ce que nous considérons comme une preuve pratique du caractère fasciste d'un parti : des actes racistes ou antisémites perpétrés au nom du parti en question, une conception chauvine de la nation (France, Belgique ?) exaltant le droit du sang, une xénophobie de tous les instants, et la haine du communisme. Dans un des documents du PCN mis en ligne sur le site FT, concernant le fonctionnement du PCN, on trouve même des indications contraires : transnationalisme des structures, refus des frontières et des Etats actuels, etc.


Le PCN ne répond donc à AUCUN de ces critères. Sur ce point, l'argumentation du site FT n'est pas recevable.


Il faut voir aussi l'avis des spécialistes qui ont étudié le PCN :


(L'honnêteté nous oblige à préciser qu'il s'agit de sources citées par le PCN lui-même. Ce parti les utilisent régulièrement pour se défendre. Nous les avons donc vérifiées et elles sont citées sans manipulations par ce parti.)


Christophe Bourseiller, spécialiste reconnu du sujet, situe le PCN dans son livre Les Ennemis du système parmi les " nationalistes de gauche ".


Le journal Le Monde (5 mai 1998), classe la liste du PCN à l'élection partielle de Toulon d'Avril 1998 parmi " l'extrême-gauche ". Var-Matin précise que cette liste s'intitulait " Les jeunes contre Le Pen et pour l'interdiction du FN ".


François Heinderyckx professeur à l'Institut des Sciences politiques de l'Université Libre de Bruxelles, classait le PCN à l'occasion des élections européennes de 1999 parmi la " gauche révolutionnaire " (Dossier spécial Elections 1999, analyse des campagnes, consulté sur le site internet d'INFONIE, Belgique).


Le Courrier hebdomadaire du CRISP (n° 1598-1599 . 1998), revue scientifique belge de sciences politiques - la référence en Belgique nous a-t-on dit à l'ULB - écrivait sur le PCN en 1999 ce qui suit :


" En 1985, ce dernier appelait les "nationalistes" à rompre définitivement avec l'extrême droite. Le PCN avait été fondé un an auparavant par un ancien du Front de la jeunesse (Ndlr : il semble que ce soit Luc Michel), des militants issus d'organisations nationalistes-révolutionnaires, d'ex-adhérents de partis communistes, de sympathisants socialistes et d'écologistes radicaux. Le programme et les actions du PCN sont en opposition avec les thèses racistes des formations d'extrême droite classiques. Ce parti se revendique du "Communautarisme européen" et est constitué, selon un document interne, de 7 tendances politiques (nationale-boIchévique, léniniste européenne, syndicaliste révolutionnaire, nationale-révolutionnaire, vert radicale, socialiste radicale et démocrate européenne) ".

Les auteurs de ce " rectificatif " sont Manuel Abramowicz, dirigeant du site antifa RésistanceS et Win Haelstermann, du Front Antifasciste, qui étiquettent aussi le PCN comme " parti national-communiste ".


Dans son édition consacrée aux élections législatives belges de 1999 (n° 6, printemps 1999), RésistanceS dressait la liste de toutes les formations d'extrême-droite belges. Le PCN n'y figure pas et est repris parmi les formations alternatives susceptibles d'enlever des voix à l'extrême-droite.


A noter aussi que l'Antisemitism World Report 1993, publié à Jérusalem par l'Institute of Jewish Studies, dans son édition anglaise, si il reproche au PCN son antisionisme, précise que " The PCN is not a far-right organisation " . Nous aurions tendance à penser ces sources plus autorisées que FT.


Mais le PCN serait-il alors un parti conforme en tout point à l'idéologie stalinienne qui masquerait des fascistes au nom d'une obscure stratégie ?


Voilà ce qui semble être l'argumentation de fond du site FT. Il manque l'essentiel : Pourquoi ? Pourquoi des militants luttent contre les FN, les nazis, chantent les louanges de Staline, appellent à la régularisation des sans-papiers, alors qu'ils seraient fascistes ?


De plus, toute la critique de FT est concentrée uniquement sur la personne de Luc Michel, de façon quasi obsessionnelle. Pourquoi ?


Que le FT réponde sur le champ ou se taise.

Considérations sur le site FT :


La première fois que nous avons vu ce site, il circulait une rumeur comme quoi il ne s'agissait que d'un règlement de compte envers le PCN, destiné à semer la confusion dans les milieux antifas. Des camarades du PCF nous ont confirmé ces rumeurs.


Notre malaise face à l'opacité de FT est réel : site qui a changé d'adresse trois fois en 6 mois, pas de webmaster ni de responsable, aucune référence connue dans la mouvance antifa.


Le PCN les accuse d'être des " barbouzes ". Et annonce des poursuites, notamment devant la CNIL.


Si nous nous en tenons aux faits depuis disons 20 ans, le PCN a agit en conformité avec son idéologie affichée, sorte de stalinisme pan-européen dérivant vers le soutien aux nations arabes laïques (Irak, Libye), aux pays socialistes (Cuba, Corée du Nord).


La thèse du "parti fasciste masqué" est difficile à soutenir objectivement. Surtout, et c'est le plus important, sans autres preuves que le passé de quelques uns de ses membres. Alors le Cvipma se demande encore : Pourquoi ? Pourquoi un site antifa aurait intérêt à dénoncer le PCN de manière systématique, sur la base d'arguments qui ne sont pas absolument convainquants. Et pourquoi agir toujours contre le PCN et pas ailleurs ?


Si encore le FT sortait une preuve actuelle. Mais ses documents ne font que reprendre des éléments bien connus, et de nombreuses organisations qui surveillent l'extrême droite ou l'antisémitisme ont cessé depuis longtemps d'accuser le PCN.


Manuel Abramowicz lui-même (site CAF) a reconnu que les actions du PCN n'étaient pas celles d'un parti fasciste, au contraire. Le site FT pense t'il que ce spécialiste de l'extrême droite, qui semble suivre le PCN depuis au moins 10 ans et bien le connaître, s'est fait abuser ?


On trouve aussi dans la revue " RésistanceS " deux droits de réponse de responsables du PCN (Vassamillet, secrétaire régional Wallonie, et Ramaekers, responsable de l'ASC-PCN, une structure syndicale) dont le passé communiste n'est pas contesté.


Nous avons aussi consulté plusieurs sites sur les élections belges, notamment sur la liste du PCN aux élections européennes de juin 1999. On y trouve régulièrement, et particulièrement sur la liste des européennes, des candidats du PCN avec des noms arabes (Labriri, Rachid, Missoum Grinni), juifs ou même africains.


Il est trop facile de crier au loup sans preuve. D'autant que les membres du FT son anonymes. La rumeur qui fait de FT le site de militants provocateurs d'extrême droite n'a pu être vérifiée, même si le PCN lui-même, dans ses arguments, affirme les avoir identifié comme tels.


Pour les spécialistes du "complot", toutes les suppositions sont possibles si l'on retourne les arguments FT contre ses propres membres : Le site FT serait-il un site de fachos qui veulent discréditer un adversaire ? Serait-ce un règlement de compte contre Luc Michel, qui est haï dans les milieux de l'extrême droite ? Serait-ce une opération d'un mouvement concurrent de gauche ? Toutes les interprétations sont possibles, même celles qui relèvent de la paranoïa la plus pure.


Nos conclusions :

Jugé sur ses actes, le PCN est conforme à l'idéologie stalinienne et transnationale qu'il affiche. Les preuves avancées par le site Franc-Tireur remontent à 20 ans en arrière. Elles sont intéressantes, mais archaïques et déjà connues. Et visent essentiellement Luc Michel, pas le parti. L'acharnement du FT laisse penser à une action très réfléchie et systématique. Cela nous amène à penser que ce site antifa suit un objectif obscur qui n'est pas conforme à ce que nous considérons comme un antifascisme sincère et légitime. Le PCN a prouvé son antifascisme bien que sa finalité stalinienne soit à combattre. A FT de justifier réellement, et pas avec des arguments vides, son anti-PCNisme.


Le CVIPMA (enquête de Christophe Mérémis pour la France et Gérald Christin pour la Belgique)

***


Ce que le Cvipma reproche au PCN :

En deux mots : stalinisme aigu.

Lorsque nous avons envisagé la création du Cvipma, nous pensions combattre deux choses. D'abord d'un point de vue très pratique, les infiltrations de flics dans le mouvement antifa. Tout simplement pour que l'antifascisme ne soit pas miné de l'intérieur par des provocateurs, des spécialistes du fichage et des taupes chargées de discréditer notre cause.


Mais nous avions un autre objectif : élaborer une critique plus théorique de la récupération dont l'antifascisme est l'objet de la part des idéologues du nouvel ordre mondial. Pour eux, l'antifascisme sert de justification médiatique aux guerres les plus tordues (soutien à la Croatie ultra-nationaliste et à la Bosnie intégriste contre la dictature stalinienne serbe, protection du Koweit contre l'autocrate Saddam Hussein, etc).


Notre idée : éviter que l'antifascisme ne servent à fabriquer sur mesure, dans les médias, des "nouveaux Hitler" dès que les armées du néo-libéralisme veulent se payer un "rogue state" (nom donné par les américains aux régimes qui les contestent).


Cette récupération de l'antifascisme avait un précédent : l'utilisation qu'en faisait le stalinisme pendant la Guerre Froide contre ses adversaires (même très proches dans le cas de la Chine). Mais nous pensions alors que ce cas précis appartenait au passé.


Erreur.


La première fois que nous avons entendu parler du PCN, c'était à Paris, lors d'une réunion contre l'embargo sur l'Irak. Renseignements pris, via le net et diverses revues spécialisées, nous avons découvert ce qui semble être l'un des derniers partis staliniens en Occident.


Références à Staline et à l'URSS, fascination pour la RDA et la Corée du Nord, filiation avec Jean Thiriart, sorte d'électron libre des services secrets communistes de l'Est dans les années 1960, national-communisme et national-bolchevisme (compris chez eux comme synonymes de stalinisme, dans la ligne des analyses de Mikhail Agursky sur la " Troisième Rome "), appels à une Europe centralisée, autoritaire et aliénante, pas ou peu de textes réellement marxistes, mais des citations permanentes du "petit père des peuples" et de Lénine.


Le PCN nous est apparu comme un parti, non pas marxiste, mais purement et simplement stalinien. Et logiquement, ses membres affirmaient partout avoir le monopole de l'antifascisme, se référant à la victoire soviétique sur le nazisme. Mais aussi à la résistance nationale-bolchevique et nationale-révolutionnaire allemande contre Hitler (qui fut importante, on le méconnaît souvent). Et à l'action non négligeable menée entre 1994 et 1999 contre le Front National belge par le PCN, qui laisse un profond malaise chez les antifas du Royaume (la revue de presse des actions du PCN publiée sur le site antifa " Europaïsche Widerstand " du PCN est consistante et peut influencer des esprits naïfs ou mal informés, là est le danger principal).


Il faut comprendre que la réappropriation de l'antifascisme par le stalinisme vient de là : Staline a battu l'armée nazie, donc Staline est le plus grand antifasciste de l'histoire. Sachant, bien sûr, que le nazisme était d'abord un régime capitaliste.


Lorsque nous avons découvert cela, nous avons immédiatement compris le risque pour les antifascistes démocrates. Les membres du Cvipma pensent que la lutte contre le fascisme doit se faire avec un seul objectif, la démocratie. Pas la démocratie du nouvel ordre mondial, ni celle des soviets !


Nous ne nions pas que l'URSS ait contribué à vaincre les fascismes historiques. Mais l'antifascisme soviétique était utilisé, comme le PCN le fait maintenant, pour diffuser une idéologie meurtrière.


C'est pour cela que les militants antifas démocratiques doivent avoir une vision claire de leur combat et du rôle du PCN : ce parti est efficace, surtout en Belgique, lorsqu'il dénonce les néo-nazis. Mais nous ne devons pas oublier que nos objectifs à long terme divergent. Accepter le PCN dans nos rangs ne peut se faire qu'avec beaucoup de précautions, et doit être associé à une lutte contre tout regain de stalinisme en Europe.


Il ne sert à rien d'accuser ce parti de "fascisme" simplement pour exprimer notre rejet de ses idées autoritaires. Le fascisme est une chose, le stalinisme une autre. Le Cvipma pense d'ailleurs qu'il faut aussi se méfier de ceux qui accusent systématiquement n'importe quel adversaire de "fasciste".


Le PCN rentre dans la catégorie des antifascismes idéologiques. C'est à dire que leurs convictions antifascistes sont purement opérationnelles et sous-tendent d'autres convictions qui sortent du cadre de la démocratie et sont subordonnées à des buts politiques moins honorables. Ce sont des antifascistes sincères, mais que nous devons garder à l'œil.


(Gérald Christin, porte-parole du Cvipma).


Texte à diffuser, reproduction libre sous réserve de mention d'origine.