arch/ive/ief (2000 - 2005)

Qui nous protègera de la police ?
by do Sunday December 23, 2001 at 01:22 PM
do@mai68.org

Pourquoi a-t-il suffit de quatre jours de contestation pour que les gendarmes obtiennent mille Francs d'augmentation par mois ? Le jour où on verra des prolétaires obtenir mille Francs d'augmentation après quatre jours de contestation, vous me préviendrez !

LES FLICS ET LES GENDARMES SONT
LES BANDES ARMÉES DU POUVOIR !

À propos des récents mouvements de colère des policiers et des gendarmes.


          Les journalistes, du moins ceux des journaux télévisés, ont tout fait pour nous faire approuver les manifestations des flics et des gendarmes. À propos de " neutralité " (1) des médias, laissez-moi rigoler ! Quand il s'agit de manifs d'ouvriers, les journalistes font tout pour casser le mouvement, pour le faire mal-voir, pour le discréditer, pour qu'il s'éteigne le plus rapidement possible, quitte pour cela à utiliser les plus gros mensonges et les plus honteuses manipulations, comme par exemple dire, alors que c'est faux, que dans telle ou telle région le mouvement commence à s'effriter afin de pousser les autres régions à la reprise. Les journalistes de télé sont au service de ceux qui les paient : le pouvoir !

          Justement, au service de qui sont les flics et les gendarmes, sinon au service du pouvoir ? Qui vient briser nos grèves et nous matraquer dans nos manifestations contestant les patrons ou l'État (arme de la bourgeoisie), sinon les flics et les gendarmes ? Pourquoi n'a-t-on pas envoyé les CRS pour matraquer les flics et les gendarmes, comme on l'aurait fait pour une manif ouvrière ? pourquoi a-t-il suffit de quatre jours de contestation pour que les gendarmes obtiennent mille Francs d'augmentation par mois ? Le jour où on verra des prolétaires obtenir mille Francs d'augmentation après quatre jours de contestation, vous me préviendrez !

          On nous dit que les flics et les gendarmes assurent notre sécurité et que ça mérite salaire. Notre sécurité ? parlons-en : il faudrait compter le nombre de meurtres, dans ce pays, qui ont été commis par des civils puis comparer avec le nombre de meurtres commis par les flics ! Quand un Arabe tue un flic, il prend trente ans incompressibles, quand un " agent des forces de l'ordre " assassine un Arabe, il faut que tout le quartier entre en émeute pendant plusieurs jours pour que le flic passe seulement au tribunal ! Et il prend un an ferme dont 6 mois avec sursis ! Où est la sécurité ? Où est l'égalité ? Si les gendarmes et les flics ont le droit d'être armés, pourquoi pas moi ?

          Les flics veulent des gilets pare-balles ? Moi je dis que toute personne qui entre de gré ou de force dans un commissariat devrait se voir d'emblé proposer un gilet pare-balles !

          Qui nous protégera de la police ?

          Les flics croient souvent faire leur métier dans le but de défendre la veuve et l'orphelin, c'est pourquoi, ne confondant pas l'uniforme et la personne qui est dessous, en AG, à l'intervention 78, je dis :

          « Pour que la bourgeoisie puisse se servir de la police et de l'armée afin de se défendre contre les assauts du prolétariat, elle doit créer et entretenir une haine féroce entre ses diverses bandes armées et les révolutionnaires. Sinon, ceux-ci pourraient bien avoir l'idée fort dangereuse d'expliquer aux policiers et aux militaires que les voleurs, ce ne sont pas les ouvriers grévistes, mais bien les patrons, et que par conséquent, les policiers et militaires se sont, jusqu'à présent, trompés de camp en prenant la défense de la bourgeoisie. Les révolutionnaires pourraient, sans cette haine tenace qui empêche toute communication, expliquer aux militaires et aux policiers que les veuves et les orphelins, ce ne sont pas les exploiteurs, mais bien les exploités. Et, au moment crucial, quand les policiers et les militaires sentiraient le vent se lever, quand ils verraient dans quel camp est la vérité, quand ils sauraient où sont les veuves et les orphelins, quand ils comprendraient qu'en dernière analyse ils sont des salariés comme les autres, qu'ils ont les mêmes patrons, qu'ils sont exploités par la même bourgeoisie, quand ils comprendraient que si la plupart des policiers et des militaires passaient dans le camp du prolétariat alors la bourgeoisie trompeuse, menteuse, voleuse, violeuse et assassine serait perdue, et que, par conséquent, ils n'auraient eux-mêmes plus rien à craindre en cessant de lui obéir, alors, pour une fois, la division la plus importante qu'a artificiellement créé le pouvoir pour se maintenir, celle entre le prolétariat et les bandes armées du pouvoir, cette division qui est la seule vraie arme de la bourgeoisie pourrait bien s'effondrer. »

          Je dis aux gendarmes et aux flics la chose suivante :

          Vous faites un métier de chien de garde et vous vous étonnez d'être traîtés comme des chiens ? Si vous voulez mon soutien, dans vos futurs mouvements de contestation, alors, commencez, dans vos assemblées générales, par voter massivement que plus jamais vous n'interviendrez contre les mouvements contestataires du prolétariat ! (et que plus jamais vous n'assassinerez d'Arabes (ou autres pauvres) !)

Merci pour votre attention,
Meilleure salutation,
do
http://mai68.org

Note 1 : karl marx disait que l'objectivité n'existait pas et qu'il avait choisi son camp : celui du prolétariat. Il disait aussi que le concept d'objectivité est un concept petit-bourgeois ! Un bon film démontre excellemment que " l'objectivité journalistique " amène les journalistes à prendre parti pour le plus fort, c'est-à-dire pour le pouvoir. C'est le film " underfire " dont l'action se passe au Nicaragua pendant l'insurrection sandiniste, en 1978 : on y voit un journaliste essayer de faire son métier objectivement. À la suite d'une erreur grossière de sa part (ne pas se méfier d'un espion de la CIA " trop connu pour être dangereux "), un village entier de guérilleros se fait assassiner par les militaires du dictateur Somoza (le journaliste avait naïvement laissé traîner dans sa chambre des photos qu'il avait prise de ce village, photos retrouvées par l'espion de la CIA), à la suite de cette erreur, le journaliste prend conscience que chercher à faire son travail " objectivement " l'amène à prendre involontairement parti pour la dictature (et pas seulement à cause de l'erreur dont j'ai parlé) alors que son cœur l'amènerait plutôt à prendre le parti de la guérilla. Aussi décide-t-il de cesser de chercher à être " objectif " et il choisit son camp : celui des sandinistes.

Post Scriptum : 1°) Les Américains n'ont pas " réussi à attraper Ben Laden et Mollah Omar " ? Si, comme je le pense, ben Laden et Mollah Omar sont des agents de la CIA, cela n'a rien d'étonnant !
                         2°) Vive la révolution en Argentine !
                         3°) Sur les divers mouvements concernant les professions médicales, relire le journal N° 30
                         4°) Toulouse : Relire le journal N°60. Il faut fermer définitivement cette putain d'usine AZF (ne pas la réouvrir en la déguisant sous la forme d'un " pôle chimique ") et obliger TotalFinaElf à payer les ouvriers COMME s'ils bossaient. Il faut aussi obliger TotalFinaElf à réparer immédiatement et à ses frais tous les appartements endommagés, et en attendant que ce soit fait, à loger gratuitement et immédiatement toutes les familles dans des vrais appartements décents, ou à l'hôtel ! Et si TotalFinaElf refuse ces petits trucs que je viens de dire, il faut exproprier TotalFinaElf ! D'ailleurs, il n'y a qu'à commencer par là, ce sera plus simple et plus sûr !
                         6°) L'antisémitisme est le meilleur allié du sionisme !
                         7°) Sur les attentats aveugles commis par des " kamikazes " palestiniens :

          Si les Vietnamiens ont vaincu les USA, c'est parce que beaucoup de jeunes Américains avaient pris le parti du Vietnam !
          Dès 1962, Hô Chi Minh sait que le Vietnam va gagner, et il sait pourquoi ! Aussi, fait-il alliance avec les jeunes Hippies Américains qui étaient tous pour la victoire du Vietnam ! Au début, aux USA, il y avait des tracts qui disaient de refuser de partir à la guerre du Vietnam ou bien de ne jamais se servir de son fusil. Mais la guerre a continué. Plus tard, des tracts ont circulé disant aux jeunes Américains de partir à la guerre au Vietnam, et qu'une fois là-bas, il fallait tuer son supérieur hiérarchique (en tuer plusieurs si possible) puis passer à l'ennemi avec armes, bagages et renseignements ! Et les jeunes Américains distribuaient ces tracts ! À partir de ce moment, les chefs des Américains ont compris qu'ils ne gagneraient jamais cette guerre ! Et ils ont abandonné la partie. Bien sûr, comme Hô Chi Minh savait pourquoi et comment il allait gagner cette guerre, jamais au grand jamais il n'a fait ni commandité d'attentats aveugles aux USA qui auraient, en fait, jeté les jeunes Américains dans les bras de leur chefs et qui leur aurait fait prendre absolument le parti américain dans la guerre du Vietnam (le Vietnam aurait alors perdu !) J'espère que j'écris clairement !

          Les attentats aveugles commis par des bombes humaines palestiniennes en Israël ne sont pas justifiables, car ils sont malvenus au moins en ce sens qu'ils peuvent tuer aussi des Israéliens qui sont pro-palestiniens, et que, par conséquent, de tels attentats aveugles ne peuvent guère encourager les jeunes Israéliens à soutenir la lutte des Palestiniens ! Si les Vietnamiens avaient fait des attentats aveugles aux USA, jamais ils n'auraient vaincu ce pays. De la même façon qu'au paragraphe ci-dessus, les seuls qui peuvent aider les Palestiniens sont les jeunes Israéliens ! Mais les attentats aveugles dont il est ici question, même commis par des gens malheureux au point de " se suicider en tuant un maximum d'ennemis " (c'est ainsi que les " kamikazes " palestiniens doivent le ressentir, bien sûr), ne peuvent qu'avoir tendance à jeter les jeunes Israéliens dans les bras des chefs d'Israël, et ne peuvent donc pas les pousser, bien au contraire, à prendre conscience que les sionistes ont commis une saloperie gigantesque : voler un pays à un peuple. Donc ce terrorisme aveugle commis par les islamistes ne fait qu'une chose, et à tout point de vue : il sert l'État d'Israël.
          Quand on relie cela aux révélations qu'on nous a fait récemment à la télévision sur le fait que, tout comme les USA soutiennent ou manipulent en sous-main divers mouvements islamistes (par exemple un camp d'entraînement d'Al Qaïda au Kosovo), l'État d'Israël a favorisé le Hamas, à ses débuts, afin de créer une concurrence à l'OLP, et des dissensions au sein du peuple palestinien (qui est d'ailleurs aujourd'hui au bord de la guerre civile : réussite parfaite de la stratégie du " diviser pour mieux régner " utilisée par Israël contre les palestiniens), on peut se demander dans quelle mesure des organisations comme le Hamas ou le Djihad Islamique sont infiltrées et manipulées par le MOSSAD (services secrets israéliens), on peut se demander, donc, qui est le vrai commanditaire des attentats aveugles commis par les islamistes en Israël !
             

Un point de vue publié par le CADTM
by Arty Sunday December 23, 2001 at 03:42 PM
arty@ARTivisme.net

http://users.skynet.be/cadtm/pages/francais/baillyviolence.htm

[le texte] comprendre et accepter la violence.
by Olivier Bailly [posted by kitty] Sunday December 23, 2001 at 03:55 PM
lix@nirvanet.net

[NOTA: une fois encore: si vous voulez faire partager un texte, republiez-le! Ce n'est vraiment pas compliqué. Thanx. red kitten]

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" La violence n'est pas forcément mauvaise. "

Cette phrase, surtout en ces temps, fera bondir la majorité des lecteurs, extrémistes et provocateurs exceptés.
Dans un élan touchant d'unanimité, Etats et individus, toute tendance philosophique, religieuse, politique confondue, ont condamné les actes de terrorisme qui ont frappé les Etats-Unis. La crainte de représailles disproportionnées a amené ces mêmes intervenants à appeler à la retenue, à un usage limité de la violence, qui ne toucheraient que les " coupables ".
Pourtant, au-delà des manifestations sincères revendiquant un monde sans haine, nous cautionnons tous, certains inconsciemment, une violence. Nous ne réprimandons pas de la même manière les mêmes actes selon les auteurs ou les mobiles. Les assertions 'un résistant français a tué un SS allemand' et 'un terroriste a tué un civil' ne provoquent pas les mêmes réactions. Pourtant, d'un point de vue strictement humaniste, l'acte, l'homicide volontaire, devrait amener la même condamnation. Si la deuxième phrase provoque en effet l'indignation de la majorité d'entre nous, la première suscite l'approbation, voire l'admiration.
Le vocabulaire choisi pour décrire les deux actions porte en lui le jugement de l'acte. Le terroriste a forcément tort, il se bat pour une cause totalitaire, contre le bien-être de tous, tandis que le résistant se bat contre une injustice, une occupation. Et c'est ce jugement qui rend acceptable une mort, et inadmissible une autre.
La violence en soi ne serait donc pas condamnable, seuls ses desseins le seraient ? En fonction des objectifs menés, des degrés de violence seraient acceptables. Ainsi, l'ensemble des interventions occidentales sur les frappes américaines en Afghanistan se résume ainsi : les USA peuvent investir ce pays, dénicher Ben Laden et le ramener, cette mission pourra se faire au prix des vies des talibans, mais si possible avec le moins de victimes afghanes civiles et occidentales militaires.
Deux types de violence s'opposent dans ce " duel " USA - Ben Laden : la violence institutionnelle, étatique, régie par des lois, justifiée par une théorie ou tout le moins une rhétorique, et la violence individuelle, tenue à aucune règle définie si ce n'est celle que s'impose l'auteur ou le groupe d'auteurs.

Frapper de manière réfléchie

La violence a plusieurs visages, plusieurs explications, elle n'est pas cette entité monolithique contre laquelle chacun s'insurge. La violence n'est pas l'apanage du Mal pour s'exprimer. Le Bien y recourt fréquemment !
Dans les discours de circonstances entendus dans la foulée des attentats du 11 septembre, où la nuance a rarement eu droit de cité, la violence a été identifiée comme irréfléchie, imbécile. On ne donne peu de crédit intellectuel à son auteur, aucune vision à long terme, aucune capacité de réflexion. L'homme violent est endoctriné, lobotomisé. Or, ce qui a le plus surpris dans l'attaque qu'a subie les USA est de déceler dans l'identité des terroristes des caractéristiques qui se contredisent : le fanatisme et l'intelligence, l'extrémisme et la patience, le dogme et l'intégration sociale, l'éducation et le choix de la violence.
Dans une même logique (mais sans comparer ou lier ces violences), des discours construits de Black Blocs ont été téléchargés sur le site de " Indymedia Belgique " après les événements gênois. Réfutant l'idée de marionnettes manipulées soit par l'extrême gauche, soit par la police (représentant l'extrême droite), les Black Blocs revendiquaient une pensée sur les phénomènes globaux, mondialistes. Leur démarche s'inscrivait dans une vision du monde. Si on ne peut que craindre une société bâtie sur la violence, les " casseurs " n'étaient pas tous des jeunes désoeuvrés, manipulés, comme l'ensemble des médias les a présenté.

Si l'essentiel des " autremondialistes " sont des pacifistes convaincus, s'ils entendent prendre leurs distances avec ce qu'ils qualifient eux-mêmes d'extrémistes, c'est plus une forme de violence qu'ils condamnent que la violence en elle-même. Ces mêmes pacifistes sont moins nombreux à condamner les arrachages d'OGM dans les champs expérimentaux. Pourtant, la problématique des OGM tient essentiellement dans sa commercialisation, et non dans la recherche. Il est plus logique de s'attaquer alors aux produits OGM déjà commercialisés. Les " autremondialistes " défendent des actes de destruction, ou plutôt de déconstruction. Ils étaient des milliers à demander l'acquittement de José Bové, estimant que les dommages subis par les éleveurs de chèvre justifiaient l'acte commis.

Chacun est donc prêt à accepter une forme de violence en fonction des objectifs menés et de l'ampleur des actes.

Quelles valeurs, quelle violence ?

Une des frontières intangibles qui rend un acte inacceptable est la mort d'un homme.
Pourtant, en reprenant l'exemple précité du meurtre par le résistant et le terroriste, cette violence extrême peut être avalisée, si elle est acceptée en fonction de certains critères, dont l'identité de la victime, et si elle est accomplie au nom de la Justice. Donner la mort peut même, dans certains pays (USA, Arabie Saoudite, Afghanistan…) signifier rendre justice !
Mais nous n'avons pas tous la même vision de cette dame aveugle. Ni de la paix. Chacun la souhaite, mais pas la même. Le Premier Ministre israélien Ariel Sharon n'a-t-il pas " appelé l'Occident, en particulier les Etats-Unis, à ne pas tenter de "s'entendre avec les Arabes aux dépens d'Israël" (AFP, 07/10/01) ? Par ailleurs, dimanche 7 octobre 2001, les frappes américaines sur le territoire afghan ont été qualifiées de " terroristes " par le régime des taliban, alors que l'objectif même de ces frappes était de déloger des " terroristes " ! Qui détient la Justice dans ces deux déclarations ?
Selon Monsieur Verhofstadt, Premier Ministre du pays (Belgique) présidant l'Union Européenne, ces " opérations ciblées " (des USA) avaient un " caractère légitime ". Tony Blair, le Premier Ministre anglais, estimait quant à lui que " nous savons que parfois, pour sauvegarder la paix, nous devons combattre "
Autre exemple, urbain cette fois-ci, de violence justifiée par l'autorité publique, l'application du système " tolérance zéro " du maire new-yorkais Giuliani est l'échange de la sécurité d'un groupe par la répréhension d'un autre. Pendant que la classe moyenne de New-York se félicite de rues devenues plus sûres , une violence systématique, légitimée, cible les groupes sociaux défavorisées (avec contrôles répétées, incarcération pour délit mineur, etc.).

La perception de la guerre et de son pendant, la paix, tout comme la vision de la violence et de la justice, sont profondément liées à nos intérêts, nos références personnelles et socio-culturelles.

Pour le combat citoyen, quelle contestation ?

Depuis les événements de Goëteborg et de Gênes, la question que doit se poser la lutte pour une " autre mondialisation " est : jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour nos valeurs, notre combat ? Personne n'étant crédité pour parler au nom de la société civile, aucune réponse ne peut être donnée. Mais au-delà des condamnations aisées et médiatiquement porteuses de la violence, des pistes de violence (ou désobéissance) citoyenne sont tracées.
Le héraut de cette " autre mondialisation " a lui même commis un acte appelé au choix " désobéissance civique ", ou " vandalisme ". Aux yeux de Monsieur Giuliani précité, Monsieur Bové aurait été grossir les rangs des taulards américains. Aux yeux de l'ensemble des mouvements, individus et associations qui se revendiquent de la société civile, l'action de l'éleveur de chèvres était justifiée par le mépris et l'agression que subissaient les producteurs de fromage de chèvre français. D'une certaine manière, José Bové répliquait au 'terrorisme' économique américain en démontant un de ses symboles. Qui, au sein des associations paysannes, qui de Greenpeace à Amnesty, en passant par les associations de consommateurs ou simples citoyens, a jugé cet acte " inacceptable " ? Ils furent peu.
Le monde associatif est donc prêt à accepter une action radicale contenue, que les opposants libéraux identifieront comme " violence ".

Accepter son obscurité

Certes, la majorité des associations structurées comme les ONG ou les syndicats prennent leurs distances avec des mouvements plus belliqueux et développent des techniques de contestation pacifistes, dont le " sit-in ", ou la chaîne humaine.
Le propos n'est pas de mettre ces manifestations d'une opposition sur le même pied que des actes ouvertement violents, comme la destruction systématique de banque ou autre symbole capitaliste. Au contraire, il s'agit d'établir une sorte de hiérarchie de violence et de tracer une ligne précise à ne pas franchir.
Ce champ d'interrogations, de plus en plus investi par les gouvernements et les institutions désireuses de criminaliser l'associatif, l'identifiant comme un mouvement violent et anti-démocratique, doit être présent instiguer par les différents associations " autremondialistes ".
A force d'être méprisés, voire persécutés lors des manifestations de grands sommets européens ou internationaux, des manifestants pacifiques risquent de basculer dans un choix plus radical de contestation, déçus par le peu d'écoute obtenu jusqu'à présent. Monsieur Riccardo Petrella ne disait pas autre chose en annonçant que " de nombreux représentants d'ONG admettent avoir perdu leur virginité démocratique, c'est-à-dire leur croyance dans la possibilité de lutter démocratiquement dans des pays démocratiques " . Si cette foi en un système démocratique vacille, les mouvements citoyens doivent dès lors donner des indications précises à leurs formes de manifestations, sous peine de participer à la confusion actuelle, où on ne sait plus qui est violent, qui est pacifiste, qui est pour la mondialisation et qui est pour la démocratie.

Accepter sa forme de contestation, de violence (quels actes pour quelle lutte ?), la définir, la délimiter, et la revendiquer permettra au monde associatif d'éviter les confusions entre un mouvement organisé, mature dans ses opinions et ses voies pour les exprimer, et un mouvement peut-être tout aussi réfléchi et organisé, mais plus volontairement guerrier.

je suis censuré sur indy-france !
by do Monday December 24, 2001 at 12:07 PM
do@mai68.org

une fois de plus, mon texte, celui en haut de cette page, a été censuré par indy-france !

Et quoi?
by Naomina R. Monday December 24, 2001 at 12:45 PM

Et alors, Do, tu te plaint encore?
C'est quoi le problème? Tu n'es pas "censuré" sur indymedia Belgique et ça te fait penser que tu a perdu la main?
Contacte le webmaster, ça doit pouvoir s'arranger. C'est d'ailleurs sans doutes la seule personne qui lit tes délires!

Bizous.