arch/ive/ief (2000 - 2005)

La Grande-Bretagne était candidate pour prendre la tête d'une force multinationale "chargée d'assurer la sécurité de la capitale afghane", Kaboul. Outre la Grande-Bretagne, la France, la Turquie, l'Italie et le Canada - tous membres de l'Otan – se proposaient de fournir l'essentiel des troupes.

Une résolution de l'ONU rédigée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France a été adoptée ce vendredi. Il ne s'agit donc pas d'une force de paix musulmane, mais bien de l'occupation de l'Afghanistan par des forces occidentales, comme au Kosovo.

Le chef des Affaires étrangères français Védrine a souligné que la France jouera ‘'un rôle actif'' dans le maintien de la paix et la reconstruction de l'Afghanistan. Pendant ce temps, le porte-avions "Charles de Gaulle" et deux
frégates françaises franchissent actuellement le canal de Suez et sont en route vers l'océan Indien, où ils doivent prêter appui à l'opération militaire américano-anglaise.

Une conférence des pays "donateurs" aura lieu le 21 décembre à Bruxelles. Les exemples précédents de "reconstruction" par les pays occidentaux ( en
Yougoslavie, au Koweit) montrent que cette reconstruction n'est faite qu'en fonction des multinationales occidentales (et jamais des populations) mais qu'elle sert de prétexte à l'occupation permanente des pays en question.

Ainsi, le mandat britannique est déjà prévu pour durer au moins six mois. La mise en place de ces troupes de colonisation économique a été retardée ce qui témoignent de certaines contradictions entre l'Europe et les Etats-Unis, pour se partager la position géostratégique de l'Afghanistan.

Selon nos médias traditionnels, la présence de nos militaires en Afghanistan est la solution pour la paix alors que c'était justement l'objectif de la guerre ! Hamid
Karzaï, chef du nouveau gouvernement, est l'homme des Américains et ne représente en rien les intérêts du peuple afghan. Il a travaillé pendant plusieurs années pour la multinationale UNOCAL qui veut construire un gazoduc reliant le Turkménistan à l'Océan Indien.

Le 15 décembre à Bruxelles, les manifestants feront certainement retentir les voix de ceux qui refusent cette Europe militaire et néo-coloniale : plus jamais un euro pour la guerre !

(Source: Nations Unies (Reuters), AP 11 décembre, RTBf 9 décembre,Solidaire)