protestations contre des expulsiones aireenne a l'aeroport de Bruxelles

Nous - les hôtesses et stewards de l'air - protestons contre le business avec l'expulsion des réfugiés. En plus de la compagnie allemande Deutsche Lufthansa AG presque toutes les compagnies aériennes européennes sont impliquées dans cette affaire. Même si les gouvernements des pays européens portent la responsabilité principale de la politique répressive des réfugiés et migrations qui a coûté beaucoup de vies humaines au cours des années passées - surtout aux frontières extérieures et dans les prisons de rétention - les compagnies aériennes
sont également responsable de la manière brutale avec laquelle se réalisent des expulsions.
Au mois de mai 1999 le réfugié soudanais Aamir Mohamed Ageeb est mort lors du vol de Lufthansa LH-558 à destination du Caire. La procédure d'enquête contre les policiers allemands des frontières qui avaient maltraité le soudanais d'une manière si brutale qu'il était mort de
asphyxie, a depuis l'air de se perdre dans le sable. Un cas différent s'est passé en Belgique: en automne 1998 la mort de la nigérienne Semira Adamu qui a été assassiné brutalement lors de son expulsion à Lagos dans un avion de Sabena avait amené à un tollé général à la suite duquel le
ministre de l'intérieur donnait sa démission. En Autriche les responsables se trouvaient également sous contrainte à la suite de la mort de asphyxie du nigérien Marcus Omofuma lors de son expulsion de Vienne à Sofia.
A la suite de la mort de asphyxie du palestinien Khaled Abuzarifeh en mars 1999 sur l'aéroport de Kloten le personnel de Swissair refuse d'embarquer des détenus bâillonnés ou tranquillisés par un narcotique.
Malgré cela le nigérien Samson Chukuwu est mort en mai 2001 dans une cellule du prison de rétention de Granges dans des circonstances douteuses espérant son expulsion dans une avionnette affrêtée pour l'éloignement de réfugiés par l'ambassade suisse.
Même si des campagnes publiques contre le business avec l'expulsion ont fait douter les compagnies aériennes européennes, la plupart des grands groupes de navigation aérienne en Europe continuent à transporter des détenus aux fins de refoulement. Les actions de proteste et les campagnes des groupes antiracistes s'adressent surtout à la compagnie néerlandaise KLM, l'AirFrance, la compagnie roumaine Tarom et la Lufthansa.
Et ceci avec succès : beaucoup de compagnies aériennes ne se prêtent plus à réaliser des expulsions
" à tout prix ". En Allemagne la compagnie Tarom a même dénoncé au business avec des refoulements collectifs.
Et même Cockpit - une association de pilotes - qui a longtemps rejeté clairement toute responsabilité pour des incidents lors de refoulements demandent maintenant aux chef-pilotes et aux personnel de bord de s'assurer avant chaque expulsion que les "deportees" se trouvent
volontairement à bord de l'avion. Le syndicat allemand ÖTV conseille à ses membres de ne pas participer par principe aux refoulements.

Mais vous aussi, vous pouvez faire quelque chose!
Intervenez si vous observez une expulsion !
· Demandez au personnel d'empêcher l'exécution de l'expulsion !
· Attirez l'attention sur la violence des droits de l'homme !
· A bord d'un avion des gardes-frontières n'ont d'ailleurs pas de compétences policières : contre la volonté des pilotes ils n'ont pas le droit de prendre des mesures répressives. Demandez au chef-pilote de refuser l'expulsion !
· Exprimez votre proteste à haute voix !
· Le cas échéant intervenez vous-même et refusez de vous asseoir par exemple !
· Rendez vos observations public !
· En réservant votre vol demandez qu'aucune expulsion soit exercée lors de celui-ci !
Votre courage civique peut sauver une vie!

arch/ive/ief (2000 - 2005)