manif D14 > 30.000 contre l'Europe du capital by red kitten Saturday December 15, 2001 at 12:53 PM |
ladyredkitten@hotmail.com |
Vendredi 14 décembre, plus de 30.000 personnes ont manifestés à Bruxelles, contre la contruction de l'Union Européenne du capital. Cette grande action était le point culminant de la campagen contre l'UE, en marge de la présidence belge. L'ensemble de la manifestation était un succès, si ce n'est de nombreux incidents provoqués par les "blue blocks", venus pour en découdre.
Vendredi 14 décembre, plus de 30.000 personnes ont manifestés à Bruxelles, contre la contruction de l'Union Européenne du capital. Cette grande action était le point culminant de la campagen contre l'UE, en marge de la présidence belge. L'ensemble de la manifestation était un succès, si ce n'est de nombreux incidents provoqués par les "blue blocks", venus pour en découdre.
FROID!
Ce sont environ 30.000 personnes qui sont descendu dans la rue pour remplir leur devoir de citoyen: voter...avec les pieds. Puisqu'ils n'avaient pas été invités au sommet, ils se sont invités. Loin des confortables salons du Palais Royal, ils ont bravé un froid tranchant pour se faire entendre. Dès 9:00 les manifestants se sont massés dans un vent glacial, devant le Petit Château (centre pour réfugiés), symbole éloquant de la l'Europe-forteresse. C'est vers 11:00 que la marche démarre et passe le pont qui sépare le centre ville de Laeken, où se tient le sommet de ceux qui veulent être maîtres du monde à la place des maîtres du monde, les USA.
ABOUTISSEMENT D'UN LONG TRAVAIL.
La coordination 'D14' est au travail depuis un an et demi pour préparer cette première journée du sommet, 18 mois durant lesquels une coordination solide (forte d'une centaine d'organisations belges et européennes) à été construite autour d'un appel unitaire et clair: cette Europe là est anti-sociale, belliqueuse et anti-démocratique, et de clamer qu'une autre Europe est possible! Ce travail, et les nombreuses actions menées par 'D14' depuis le début de la Présidence belge, ont porté leurs fruits: fin octobre, les grandes ONGs et ATTAC international ont rejoint 'D14' en appelant à manifester sous un sigle unitaire "réseau une autre Europe pour un autre monde".
LE PARCOUR.
Le parcour de la manifestation était évidemment un élément capital des préparations. 'D14' a négocié un itinéraire pendant des mois, faisant face à un blocage de la part des autorités. Un accord n'a été trouvé qu'a la derniére minute, loin d'être totallement accepté par D14, mais satisfaisant. Sur la place Bockstael, des manifestant ont brandi une grande pancarte avec des flèche pour signaler que l'itinéraire demandé avait été refusé. La manifestation a pu passer à quelques centaines de mètre des murailles du Palais, mais la plupart des manifestants n'en étaient pas conscients, faute de connaître Bruxelles suffisement.
INTERNATIONALISTES...
Les médias commerciaux les ont appellés les "anti-mondialistes". Mais ce sont bel et bien des internationalistes, et ils le démontrent à chaque manifestation. Des délégations importantes étaient venues de toute l'Europe, voire au delà. Des groupes importants représentaient la France (syndicat de lutte Sud, syndicat étudiant UNEF, CNT, AC,...) l'Allemagne (ATTAC, Antifa,...), de Pays-Bas (où s'est crée dès août un important comité D14), le Royaume-Unis (Globalize Resistance, SWP, Rythmes of Resistance, etc...), la Turquie, la Grèce, différents pays d'Europe de l'Est, d'Amérique du Sud, etc, etc... Et bien sûr étaients présent dans la manif tout les mouvements actifs en Belgique, communistes, anarchistes, ONGs, ATTAC, des délégations syndicales, des sans-papiers, des chômeurs, des chrétiens, des écologistes, des étudiants, des milliers de jeunes et moins jeune non-organisées.
...ET ANTI-CAPITALISTES.
Ils ont réclamé "une autre Europe". Mais quelles europe? Quand les jeunes d'ATTAC-Allemagne crient "une seule solution: la révolution" ou chantent l'Internationale, il donne déjà un élément de réponse. Quand les Chiliens du Comité Contre l'Impunité (NB: de Pinochet) fustigent l'imperialisme, s'en est une autre. Les innombrables panneaux contre la guerre, les bannières réclamant le socialisme étaient aussi partout. Les chasubles du Parti du Travail de Belgique dépassait largement leur bloc, et le Ché et Marx étaient présents d'un bout à l'autre du cortège, criant "Ché-nge the world" ou appelant au communisme. Des points de vue et des slogans différents sont parsemés dans la foule, mais le message général est clair: un refus radical de l'Union Europeénne du capital, des lobby iondustriel, des groupes financiers, des multinationales te des marchands de canons (qui ne font d'ailleurs qu'un!).
TENSION.
Bien que les organisateurs et les autorités aient réussi à trouvé un accord sur l'itinéraire, la tension étaient présente. Les autorités avaient assuré qu'il n'y aurait pas d'agent infiltrés dans la manifestation, mais les Legal Team (équipes d'assistance juridique) en ont repéré dès le début de la manifestation. Le "die-in" (un tapis de corps allongés, figurants des cadavres) prévu sur la place Bockstael, pour dénoncer la salle guerre menée de front par les Etats Unis et l'Union Européenne ets annulé en dernières minutes car on craint des provocations.
VIOLENCE CIBLéE...
Les organisateurs voulaient une manif determinée mais calme, de manière à ce qu'un maximum de personnes puissent y prendre part, et dans l'ensemble, ils y sont parvenus. Durant la manifestation, quelques fenêtres ont été brisées, trois banques et un commissariat, une camionette de télévision commerciale, divers graffitis et actions directes de moindre envegure menées... . Peu de personnes s'en émeuvent, et même des modérés admettent que ce n'est qu'une violence symbolique sur des cibles somme toute assez légitimes. Beaucoup regrettent qu'a la fin du défilé quelques voitures aient également été sérieusement endommagées. Certe il s'agissait de grosse voitures, mais plutôt ancienne et appartenant plus que probablement à des travailleurs immigrés habitants dans le quartier. Dès les premières actions de nombreux témoignages crédibles et convergeants mentionnent que les "casses" ont été initiées par des policiers en déguisés, vus en train d'entrer ou sortir de combis, s'entretenir avec des policiers en uniformes ou retirer leur cagoules derrières les lignes de police.
...REPRESSION AVEUGLES.
Outre ces petit incidents locaux, apparement provoqués par la police, la manif arrive à bon port, à Tour & Taxis, où les marcheurs peuvent se restaurer, boire, mais surtout se réchauffer dans la grande tente. Dehors, sur un podium, les orateurs se succèdent devant une audience réduite, la plupart des manifestants étant au chaud, se reposant, ou étant repartis. Dehors, les lignes de police bloques les trois rues permettant d'accéder ou de repartir depuis T&T. Des petits groupes se forment face au lignes de policiers en tenue de combat, portant des boucliers et épaulé par les auto-pompe massive. Les manifestants ne cherchent pas la confrontation, mais tiennent à marquer leur désaprobation. Deux des rues bloquées ne mènent absolument pas vers le Palais Royal, et la manoeuvre des "robocops" est assez incompréhensible. Dans la rure Picard, des jeunes militants écologistes de JNM distribuent aux policiers des sucettes et des oeufs au chocolat, beaucoup acceptent. Mais quand les personnes présentes commence à se rendre compte que la police les a bloqué dans le site de Tour & Taxis et les rues environnantes, la tension monte, des oeufs de peintures sont jetés sur les auto-pompe. Les lignes de police avance dans la rue Picard les auto-pompes rentre en action sans pitié, il fait tellement froid que l'eau gèlera sur la rue. Le "blue-block" charge la rue et repoussent les manifestants jusque dans la cours de T&T, dont les grilles sont rapidement bloquées et barricadée. L'arroseuse continue à arroser dans la cour, la transformant en patinoire. Les "peace-keepers" essayent de calmer la situation, le docteurs Geert, du "medical-team" (équipes d'assistance médicale) négocie pour que les flics se retirent. Après quelques temps, c'est se qu'ils feront. Les portes sont ouvertes, les activistes sortent en masse, mais les trois rues sont toujours bloquées.
UN PIèGE?
C'est l'incompréhension. A quoi jouent les flics? Ils enferment des milliers de personnes, soit disant pour repérée les quelques "casseurs"? Dans la rue Picard un officier ordonne de dégager la rue et de sortir par la droite ou la gauche, par l'avenue du Port: mais elle sont toute les deux bloquées: la police veux fouiller, contrôler, filmer et ficher tout les manifestants qui sortent. Certains acceptent, après que la police ait promi aux legal teams de ne pas effectuer de controle, mais d'autre sont méfiant et préfèrent encore attendre. Alors que la nuit se fait complète, des petits incidents éclatent à différents endroits, la police effectuant des petit raid pour arrêter des personnes en dehors des lignes de police. Des personnes sont arrêtées, d'autre blessé dans des afrontement. Plus tard le police lèvera complètement les barrages. ils auront en tout prouvé leur agressivité et leur caratère borné et stupide. Prendre en otages des milliers de personnes, les controller de manière brutale et illégale (ficher, filmer) est injustifiable. Prétexter qu'ils on mené cette opération pour arrêter quelques casseurs n'y changera rien et ne convaincra aucun de ceux qui étaient présents sur les lieux.
BILAN.
Mais la manif aura été un bon succès. Le froid sibérien a joué en défaveur des manifestant, de même que le blocage complet des autorités en ce qui concerne les logements, mais malgré celà la manifestation s'est déroulée, réunissant des dizaines de milliers autour d'un même message, une revendication claire: une autre Europe est possible, et c'est dans la rue qu'elle se construira. Et dans le vent glacial, on parle déjà du prochain sommet Européen: à Séville en juin, rien que d'y penser ça réchauffe!
Ce n'est qu'un début!