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L'Europe à Bruxelles
by Sabien (translated by Françoise) Thursday December 13, 2001 at 11:43 PM

Pour les ouvriers de l'UE, Bruxelles, c'est la ville où toutes les décisions contre l'emploi sont prises. C'est pour ça qu'ils sont venus, pour y faire entendre leur message contre l'Europe de la misère, contre la démolition des droits sociaux et pour la sécurité de l'emploi.

Jeudi après-midi, Place Bockstael à Bruxelles. On a l'impression que les frontières de l'Europe se sont effacées et que les ouvriers de tous les pays se sont réunis. Il n'y a pas de barrière de langue pour comprendre leur message. Ils sont entre 80.000 et 100.000 dans les rues de la capitale de cette Europe contre laquelle ils sont venus manifester.
Pour les ouvriers de l'UE, Bruxelles, c'est la ville où toutes les décisions contre l'emploi sont prises. C'est pour ça qu'ils sont venus, pour y faire entendre leur message contre l'Europe de la misère, contre la démolition des droits sociaux et pour la sécurité de l'emploi.
Hier, c'étaient les Sabéniens qui marchaient en tête du cortège, parce qu'ils représentent la lutte contre les privatisations. Avec les ouvriers ferroviaires de British Railways, les pompiers et les gardes-forestiers du centre de la France, ils sont venus montrer leur désapprobation contre les privatisations qui sont orchestrées depuis le sommet européen. «Poste et Rail : pas de Sabena Bis», «For worker's rights and quality public services»…
Un cheminot français me racontait qu'il trouvait fantastique de voir qu'ils ne sont pas seuls. «Les services publics sont menacés partout en Europe, au dépens des petites gens. Nous ne voulons pas d'une Europe du capital. Nous ne voulons pas de trains uniquement destinés à conduire les hommes d'affaire d'une ville européenne à une autre, et impayables pour les autres !»
Le froid mordant et l'animation font bouger les gens : on enlève son chapeau et même les calicots «Chénge the world» disparaissent. C'était aussi une manif pour la paix : « Stop this bloody war ! », « Arrêtez l'Otan, ouvrez les frontières »… Les autres altermondialistes, aussi, étaient venus nombreux. Pour eux, c'était la première de trois grandes manifs. Leurs calicots disant « Démolissez le pouvoir des banques et des holdings ! », « Un autre monde est possible » seront encore là demain !