Impressionnante présence française à la manif syndicale by david pestieau Thursday December 13, 2001 at 08:18 PM |
Le caractère massif de leur présence a impressionné : des milliers de manifestants de la CFDT et des dizaines de milliers de la CGT française étaient présents ce jeudi après-midi à la manif syndicale. Des groupes de travailleurs et de délégués de base très critiques face à l'Europe en construction.
Impressionnante présence française à la manif syndicale
Le caractère massif de leur présence a impressionné : des milliers de manifestants de la CFDT et des dizaines de milliers de la CGT française étaient présents ce jeudi après-midi à la manif syndicale. Des groupes de travailleurs et de délégués de base très critiques face à l'Europe en construction.
Venus de la région parisienne, du Nord-Pas de Calais , mais aussi de Toulouse ou de Limoges, les centrales françaises avaient mobilisé largement . Beaucoup des délégations d'entreprise présentes mettaient un tout autre contenu au mot d'ordre " Europe sociale " que les directions syndicales de la Confédération Européenne des Syndicats.
Paul Destailleur, animateur CFDT dans un collectif d'emplois le dit tout simplement : " Nous sommes contre cette Europe basée sur le fric qui ne donne pas de droits aux chômeurs et aux salariés. Nous voulons une Europe sociale, pas celle des patrons. On ne doit pas se faire avoir comme à Nice en 2000 où on avait attendu beaucoup des négociations des gouvernements mais il nous ont bien eus. "
Les membres de la délégation CFDT-Air France viennent embrasser leurs collègues de la Sabena qui ont pris la tête de la manifestation pendant la moitié du parcours : " Le problème de la Sabena est général à toute l'Europe. Nous ne voulons pas de cette libéralisation qui mène le transport aérien à des situations américaines. "
Le flot continu des milliers d'affiliés CGT et la combativité de certaines de leurs délégations tranchent avec le faible nombre de membres de délégations de syndicats pro-européens. Leur critique de l'Union européenne n'est pas étrangère à ce succès.
Beaucoup de CGTistes demandent les chasubles du PTB " Chenge the world " mais aussi les " Marx, pour une Europe communiste ".
La délégation de la CGT-Massy de la région parisienne défile sous la bannière : " Cette guerre on n'en veut pas, on le paiera ! Tous ensemble contre l'Europe des licenciements."
Une déléguée m'aborde : " Les capitalistes utilisent toujours les guerres comme celle d'aujourd'hui contre l'Afghanistan pour faire payer les travailleurs "
Les travailleurs d'Ericsson victimes de sévères pertes d'emplois ont une affiche : " 8 années de bénéfices de plus en plus grands, quelques semaines de pertes des titres en bourse : non aux licenciements boursiers "
" Non, rien n'est irréversible, il est possible d'arrêter cette Union européenne. "
Le camarade Zini, secrétaire de la CGT-Cheminots de Lens, qui porte le chasuble Che Guevara est lui aussi très critique : " Non, on en a marre de cette Euro du fric. En 1995, nous avons arrêté la droite et le premier minstre Juppé avec notre grande grève pour les services publics. Mais depuis quelques années, on assiste dans le secteur des chemins de fer au démontage de nos acquis et de la SNCF elle-même : division en secteur frêt, commercial, marchandise. On peut ainsi préparer notre vente par partie à des multinationales comme Vivendi. Or on a déjà vu où mène la privatisation et la déréglementation en Angleterre dans les chemins de fer. Et dire que le ministre des transports Gayssot se dit communiste. "
" Nous avons des pensions accordés à 55 ans pour le personnel sédentaire et 50 ans pour le personnel roulant. Et bien, ils veulent nous enlever cet acquis et exigent une carrière d'au moins de 40 ans. Nous, on est pour une harmonisation sociale mais vers le haut ! "
Faut-il encore de cette Union européenne ? " Non, rien n'est irréversible, il est possible d'arrêter cette Union européenne. Regardes, ce sont les traités de Maastricht et d'Amsterdam qui nous ont amenés à la déréglementation. Regardes, l'introduction de l'euro sert surtout les capitalistes. Maintenant les prix augmentent en prévision de cette introduction, aussi à la SNCF . Chirac avait promis que chaque pas vers plus d'Europe serait soumis à un référendum, il ne le fait pas car il sait qu'il perdrait. En tout cas, on fait un travail syndical mais aussi un travail dans notre parti le PCF : nous, on veut faire changer de cap au Parti Communiste qui est en train de virer vers la sociale-démocratie. On se battra jusqu'au bout."
Acronymes by Tremblay Friday December 14, 2001 at 05:21 AM |
Salut, je ne suis pas d'Europe mais j'aimerais bien savoir ce que veut dire les acronymes utilisé dans cet article. Par example, CFDT et CGT. Ça m'aiderait à comprendre le tout un peu mieux. Merci.