arch/ive/ief (2000 - 2005)

Toutefois, c'est la manifestation anti-mondialisation du lendemain qui attire d'ores et déjà l'attention. Annoncée comme pacifique, elle semble plus vulnérable que la manifestation des syndicats à l'infiltration par des éléments fauteurs de trouble. La police a ainsi déjà dû intervenir mercredi, à Bruxelles, lorsqu'un collectif d'écologistes néerlandais a occupé symboliquement les bureaux du Conseil européen de l'industrie chimique. Les huit membres qui avaient pénétré à l'intérieur du bâtiment pour s'enchaîner les uns aux autres ont été déférés au parquet tandis que la trentaine d'autres qui les attendait dehors ont été reconduits à la frontière après que la police ait découvert dans leur car des couteaux de taille non légale, des scanners permettant de capter les fréquences radio de la police ainsi que des masques à gaz. Soit, du matériel peu compatible avec l'esprit d'une manifestation pacifique.

On notera en passant que la libre reprend mot pour mot le communiqué de la police de Bruxelles.

Pas un mot sur les organisateurs de l'action, pas un mot sur ses motifs, sur le rôle socialement et écologiquement néfaste du lobby en question...

La police vous parle ...

On notera aussi que les couteaux n'étaient que des couteaux de camping, que les scanners radios viennent de Hollande et sont tout à fait légaux et qu'un masque à gaz face à la violence policière n'est qu'une protection ma foi bien utile.

On notera que tout çà n'a pas été utilisé pour l'action mais çà tout çà c'est une autre histoire.

Silence, la police parle, la libre répète...

A quand la fusion de l'école de journalisme et de l'école de police

Bonjour,

une petite réaction à votre article sur La Libre. Je le fais à titre personnel et non pas au nom de ce quotidien dont je fais partie. Pour commencer, il me semble que votre réaction est éxagérée. Sommes-nous donc les seuls à avoir rapporter cet incident? A la lecture d'autres quotidiens, il apparaît que non. Notre tort serait-il donc d'en avoir fait un papier en Une? Sans doute ce choix de la rédaction en chef peut être considéré comme contestable, j'en conviens.
Mais là où je bondis un peu c'est lorsque vous présentez La Libre comme le porte-voix de la police. Tout d'abord s'il y a eu un communiqué de presse de la police, je ne l'ai pas lu (précision: c'est moi qui ai écrit le papier visé). Il est vrai que ces informations m'ont été communiquées de vive voix par un membre de la police fédérale rencontré lors d'une conférence de presse portant sur les mesures de sécurité générales prises lors du sommet de Laeken mais de là en déduire que nous sommes juste des porte-paroles de la police... Cela me semble un raccourci abusif. D'autant plus que, paradoxe, il m'a toujours été reproché de ne pas entretenir de meilleures relations avec les forces de l'ordre.
Ce qui, finalement, m'attriste le plus est qu'au sein du journal, nous sommes quelques-uns à avoir toujours défendu une position selon laquelle il ne fallait pas diaboliser, ou ignorer, le mouvement anti-mondialisation mais en tenir compte comme un véritable mouvement de pensée.
Soit. Je voulais terminer en vous souhaitant bonne continuation car je pense que par votre liberté de ton, vous remplissez un rôle vraiment utile. Et ce n'est pas de la flagornerie.

Au plaisir de vous lire,

Pascal De Gendt

Je sais pas ce que vous en pensez, mais entre "la libre" et "les libéraux", je vois pas beaucoup de différence :-)

A+

on t'a reconnu

c'est quand meme drôle, ce journaliste qui se défend d'avoir relaté uniquement l'avis de la police et affirme être quelqu'un qui soutient les "antimondialistes" avoue néanmoins que son papier ne s'est basé même pas sur un communiqué officiel de la police mais pire encore, sur une discussion avec un flic! (et il ose parler de "paradoxe"?)
Voila de l'information objective, qui ne stigmatise absolument pas encore une fois le mouvement comme casseur, violent, antidémocratique,etc, etc
Merci de votre soutien Pascal degendt!!!!!!

Mon intervention sera courte. Je trouve assez puéril de s'étonner du manque d'esprit critique des représentants de la presse et quand à la fusion de l'école de police et de journalisme il suffit de discuter un peu avec les étudiants en journalisme pour constater qu'ils ont souvent un esprit critique très en dessous de la moyenne ( quelles sont leurs motivations et leurs modèles lorsqu'ils entrent en fac et quel est le résutat lorsque leurs esprits sont façonnés par leurs rognures d'ongles de profs?)
Ensuite dans l'apprentissage de cette profession on constate que ce sont souvent les mêmes écoles de "communications" qui forment les publicitaires, les cadres de marketings et les publics- relations destinés à causer avec leurs anciens camarades de classe qui auront choisi bravement l'option journalisme d'investigation pur et dur.
A la fois fantasmant sur les prix pullitzer et prêt à n'importe quelle compromission.
La dernière chose à se demander est de savoir qui les payent? Hors nous ne le savons que trop.
Bon alors ciao. Le journaliste est un flic qui protège le système, il ne va tout de même pas scier la branche de l'arbre sur lequel il est assis.