arch/ive/ief (2000 - 2005)

Citibank v.s people
by citigroup Wednesday December 12, 2001 at 03:48 PM
red-red@span.ch

Protesting against paramilitary massacres in colombia and those who take profit of this, about 40 people occupied, on last 9th of mai, the office of Citibank, Geneva. Their judgment will be on the 15th of january 02 at 15h30 in Geneva court. Article in french. Article en français.

La mondialisation meurtrière est partout, à deux pas de chez nous…
BULLTIN D'INFORMATION SUR LA CITIBANK Novembre 2001

Rappel des faits et revendications :

Le 9 mai dernier, au terme d'une manifestation de rue protestant contre un nouveau massacre en Colombie, une cinquantaine de personnes envahissaient les locaux de la Citibank (Genève), ces personnes se sont installées dans le hall d'entrée de l'institution financière et ont demandé a voir un responsable pour lui poser une question d'éthique :
« peut-on investir en Colombie alors que les liens entre l'Etat Colombien , les troupes paramilitaires terroristes, et les profits qu'en retirent les multinationales sont de plus en plus évidents ? »
En effet certaines financent directement ces mercenaires, telles British Petroleum, Chiquita ou Cocacola actuellement en procès pour assassinat de syndicalistes colombiens. Certaines financent, toutes en profitent : les salaires sont bas dans un pays ou on assassine un syndicaliste tous les 5 jours.


Le responsable de service refusant de répondre par lui-même a cette question, les visiteurs s'arment de patience et décident d'attendre la réponse du siège New-Yorkais tranquillement assis dans ceux de la salle d'attente.

La police intervient bloque les accès. Quelques heures après, «New-York» envoie un fax garantissant aux visiteurs que :

«Citigroup correspond aux plus hauts standards de la finance… ».

Ravis mais pas rassurés par cette réponse qui ne faisait que confirmer leurs soupçons, les curieux décident d'attendre encore un moment une vraie réponse de « niouyorque ».

Malheureusement ce dialogue enrichissant est interrompu par la maréchaussée qui embarque 14 personnes et les garde une nuit au violon.
La banque porte plainte pour violation de domicile.

Le procureur général Bertossa condamne tout le monde a des amendes variant entre 600 et 800
francs suisses.

Les accusés font appel de la décision.

TOUS AU PROCES DE LA CITIBANK LE MARDI 15 JANVIER
15:30
PALAIS DE JUSTICE, GENEVE

Partout dans le monde les banques sont au pouvoir à travers les mécanismes d'endettement des collectivités publiques et de contrôle direct sur l'économie. Elles portent donc une responsabilité politique dans les situations vécues par les populations.

En aucun cas elles peuvent être considérées comme neutres. Dans les pays du sud de la planète elles ne se contentent pas de toucher les intérêts de la « dette » grâce aux bons et loyaux services du FMI et la Banque Mondiale, les banques s'intéressent de près à tout ce qui peut rapporter gros :

? Expropriations de terres à travers l'endettement des paysans.

? Blanchiment de narcodollars.

? Barrages et autres mega-projets agro-industriels.

? Extraction de pétrole …

Pour ce faire elles sont prêtes à « l'achat » de gouvernements moyennant quelques pourboires.

Bien entendu ces belles
affaires attirent la haine des victimes et parfois la résistance de celles et ceux qui refusent de le devenir, d'ou l'intérêt d'entretenir des groupes armés hors de tout contrôle sauf celui du capital. Ainsi quand les lois du marché ne suffisent pas à briser les résistances, les barbouzes règlent les problèmes. Ceux-ci n'ayant de comptes à rendre à personne
d'autre ne se préoccupent pas d'image de marque et tranchent littéralement dans le vif.

Bien entendu ces affreuses pratiques n'existent pas chez nous, dans nos belles démocraties.

Le procureur en fin de carrière qui nous condamne en conviendra :

Ici les banques n'ont pas le pouvoir, ici personne perd son outil de travail par des mises en faillites délibérées, ici le trafic de drogue est le monopole des requérants d'asile, ici le gouvernement n'a rien à voir avec economiesuisse.com.
Grâce à cette action nous voilà donc rassurés : « La Citibank correspond aux plus hauts standards de la finance ».

Les paramilitaires eux correspondent aux plus hauts standards de la «sécurité citoyennes» et le procureur aux plus hauts standards de la «justice ». Dieu soit loué.


Les banques et les gens :

Nous qui correspondons aux plus hauts standards de rien du tout .

Nous n'aimons quand-même pas la Citibank ni ses concurrents.

Par contre nous pensons que les communautés rurales et urbaines organisées en Colombie et ailleurs correspondent aux plus hauts standards de la vie : elles produisent, consomment et échangent dans une relative indépendance face à un capitalisme qui de toute façon ne s'intéresse qu'a leurs terres, connaissances, force de travail ou organes.

Leur vie nous intéresse comme celle de nos voisins car nous sommes curieux.

La notre aussi est importante, notre assurance maladie, nos jobs intérimaires, nos calmants, notre chef, nos loyers, tout nous intéresse mais nous n'en savons rien, tout est si parfait ici.

Voilà pourquoi nous nous intéressons a l'autre bout du monde, voilà pourquoi vous n'aviez pas le temps d'attendre avec nous la réponse de New-York assis dans les canapés mous.

Pour que tout cela change, pour que notre curiosité soit rassasiée, pour que la votre soit
comblée, nous vous convions à vous joindre à nous pour l'apéritif organisé par M. Bertossa au Palais de Justice le :

mardi 15 janvier à 15:30h. afin qu'il ne soit pas le seul a poser des questions.

Ce procès sera celui de la Citibank mais aussi celui de l'Etat suisse qui sanctionne systématiquement les critiques contre les banques par des amendes aux montants astronomiques et disproportionnés. Or cette fois nous ne payerons pas et il faudra donc que la justice assume en nous emprisonnant pendant 20 jours au tarif de 30 frs. = 1 jour de prison.

Et la justice dans tout ça ? On ne touche pas aux banques.
Grève des paiements !!!

Encarts à insérer :
Connaissez-vous Citibank ?

La Citi est la plus grande banque du monde : en 1998 ses actifs ateignaient 688 milliards de dollars alors que le buget de la France par exemple n'était que de 240 milliards. Elle est aussi une de celles qui traine le plus de casseroles : exploitations petrolières qui ravagent l'environnement, expropriations de terres aux peuples indigènes, pratiques sexistes et racistes dans la metropole , cagnottes de dictateurs, et blanchiment de narco-dollars… Citibank est multi-fonctionelle.
Pas étonnant qu'elle soit l'objet de plusieurs dénonciation sur internet :
« Rainforest Action Network »
http://www.ran.org
Observatoire des Transnationales
http://www.transnationale.org

La Citi et les traficants de drogue

En 1995 la belle-seur du président mexicain Carlos Salinas etait aretée à Genève alors qu'elle tentait de retirer une partie de la centaine de millions de narco-dollars déposés , entre autres à la citibank par son mari depuis lors emprisonné pour meurtre. L'observatoire géopolitique des drogues (1997) y voit la l'illustration de la manière dont les grandes banques américaines profitent aussi des largesses de la loi suisse.
Dans l'affaire du Cartel de Juarez (Mexique 1998-99), la «Citi » a permis le blanchiment de 304 millions $, alors que la police américaine avait demandé le blocage des comptes en question.

La Citi et la piraterie
Au Gabon entre 1985 et 1997 le dictateur Omar Bongo à pillé le pays. A New-York la Citibank s'est fait un plaisir d'acceillir 130 millions de petro-dollars sur le compte de Mister Bongo. Minable, M. Zardari du Pakistan a dépassé le milliard. Le dictateur du Nigeria feu Sani Abacha qui avait en son temps fait pendre l'écrivain Ken Saro-Wiwa pour le compte de la Shell, a lui engrangé une somme avoisinant 3,5 milliards.
(Sous-commision permanente du Senat Nord-Américain, Sen. Carl-Levin).

La Citi et la dette
Quand les dictateurs et autres dirigeants ont besoin d'argent de poche, ils empruntent (au nom de leur Etat) à .des banques comme la Citibank. Quand la Banque mondiale force les peuples à « rembourser » les interêts des dettes contractées par leurs dirigeants, elle travaille, comme tout le monde, pour ses actionaires parmi les quels on retrouve principalement…des banques. Parmi lesquelles on retrouve principalement….la Citibank.

La Citi et le Pétrole
La Citibank est le principal financeur de pipelines du monde. Des projets mennés à l'arrachées polluent irrémédiablement rivières et forêts. En Colombie la Citibank finance la spoliation désormais célèbre du peuple Uwa. Celui-ci avait menacé de se suicider collectivement si l'Occidental Petroleum et Shell s'installaient chez eux. L'armée (officielle cette fois-ci) avait commis un massacre pour dégager la plèbe. Pas de chance pour le moment les forrages n'ont rien donné. En Ecuateur rebelote, cette fois le pipeline fait mieux encore menaçant les territoires de 6 peuples indigènes et 11 réserves naturelles contenant 46 espèces en voie d'extinction. La Confederation nationale indigène occupe actuellement le chantier.
Et demain qui financera le pipeline en Afganistan ?

Stratégie de la terreur en Colombie
Dernières nouvelles

La guerre civile en Colombie dure depuis 50 ans : guérillas paysannes contre une armée au service des grands propriétaires et entrepreneurs. Pour les stratèges économiques néolibéraux, il y a trop de paysans, de noirs et d'indigènes dans les campagnes. Ces communautés, largement autarciques, ne s'intègrent pas au marché et font obstacle au « développement », c'est à dire celui des grandes plantations agro-industrielles, et des mégaprojets miniers, forestiers, de barrages, etc. La guerre a déjà permis de chasser plus de 2 millions de personnes de leur terres, mais d'autres s'accrochent.

L'armée étant de plus en plus dénoncée pour ses brutalités, massacres et autres violations des droits de la population, le pouvoir « sous-traite » aujourd'hui les pires atrocités aux paramilitaires. S'attaquant pratiquement qu'aux civils, ceux-ci utilise une terreur soigneusement mise en scène pour briser les résistances syndicales ou autres et pour chasser des communautés entières des zones convoitées. Assassinats sélectifs, massacres, disparitions, tortures et mises à mort publiques sont leur travail quotidien. Ils agissent dans l'impunité la plus totale et dans une connivence évidente avec l'armée. (Le rapport du Haut-Commissaire des Droits de l'Homme des Nations Unies lui-même souligne « le flou des limites qui séparent l'Etat des groupes paramilitaires, celles-ci n'étant marquées que dans les déclarations publiques ou les projets de mesures jamais concrétisés. ») Aujourd'hui les « paracos » sont plus de 30 000, une véritable armée parallèle, disposant d'armement perfectionné, de bases , de hélicoptères, etc. Ils sont financés à la fois par leur contrôle sur une grande partie du trafic de drogue et par les grandes entreprises nationales et transnationales.

Depuis une année, les paramilitaires font leur apparition dans toutes les régions du pays - une sorte de coup d'Etat privatisé. L'année dernière il y a eu environ 3000 morts, mais depuis quelques mois le rythme s'accélère. Lors du massacre qui a provoqué l'occupation de la CitiBank, ce sont plus de 300 hommes et femmes d'une communauté noire qui ont été tués. La plupart découpéEs vivantEs à la tronçonneuse.

Il y a quelques jours seulement un nouvel appel à l'aide nous est arrivé de la région d'Arauca. Dans cette région, jusqu'ici relativement épargnée, les paramilitaires ont tué une dizaine de personnes en octobre et l'armée elle-même a annoncé que « ceux qui tuent à la scie » reviendront en force en novembre. Pour les communautés, l'objectif de cette campagne est clair : vaincre la résistance aux transnationales qui veulent s'installer dans la zone, principalement les compagnies pétrolières Repsol et Occidental. Rappelons que cette dernière est financée par la CitiBank, en tout cas dans la région des Uwas.

Le seul espoir pour ces futures victimes est que la pression de l'opinion internationale oblige le gouvernment Colombien d'agir pour interdire l'arrivée des paramilitaires. Elles vous demandent d'écrire d'urgence au Président Pastrana, Palacio de Narinho, Bogota D.C, email pastrana@presidencia.gov.co. Envoyez une copie de votre message à <XIOMYS2875@hotmail.com> ou faxez-le nous au 022 3280350 et nous le ferons suivre ! Votre message peut être en français. Dîtes simplement que les paramilitaires doivent être arrêtés, dans la région d'Arauca et dans toute la Colombie !