Français en direct de bruxelles......

Jour 1 Arrivé de nuit à bruxelles, accueuil chaleureux d'indymedia Belgique dans leur superbe local je suis invité à dormir chez l'un des principaux fondateurs d'indy belgique. Après une nuit d'ivresse belge, Han me met au courant de toutes les actions de la semaine......
Jour 2 Réveil avec son chat accroché au pied, nous descendons au cinema nova pour monter la future salle de presse indy. Les amitiés des luttes passées se renouent et d'autres nouvelles rencontres commencent: on parle anglais, espagnol, français et serbo-croate......L'après-midi je saute dans un metro pour me rendre à l'université belge où les étudiants mobilisent.....tour des amphis, avec haut-parleur plus flyers, afin de bouger les universités...après cinq litres de bières pour feter les rencontres les sourires se dénouent et les invitations à dormir pour les copains suivent; on ira donc dormir dans une petite maison. Laurent, jeune libertaire de vingt trois ans, m'amène à la réunion du Réseau, celui chargé de la préparation de la semaine de lutte, il m'explique au passage pourquoi il ne peut pas suivre la fac:c'est privé, trop cher,vive l'Europe des démocraties! Arrivé au CNCD(ONG en charge de la lutte en faveur de l'effacement de la dette des pays du tiers monde. ILs sont tous là, le Fleuron de la lutte bruxelloise: coordination D14, No pasaràn(France) ne désirant toujours pas une image, et bien-sur Attac, ONG. On y discuite de l'orga de la manif, de la formation du groupe peace-keeping, ainsi que des risques liés au meeting anarchistes le 15. On y apprend que des délégations fascistes se sont préparées aussi pour une contre-manif, bref la tension monte....
Dans la rue les anges volent, je repars pour un meeting indymedia où l'on va définir commment couvrir tous les événements. A une heure du matin la bière belge achèvera l'union spirituelle autour d'un gyros:Laurent et les copains belges m'expliquent comment il se sont vus refuser une candidature pour un poste dans une boite d'interim, dévinez pourquoi? A cause de leur militantisme, bien évidemment ils étaient fichés: big brother is watching, he's behind you, no escape.....
Jour 3 Encore le chat accroché au pied je prends un train pour Zaventem, une réunion syndicale pour la difficile question Sabena a lieu...moitié flammand moitié français, les employés licenciés étudient les possibilités avec un avocat pour etre enfin indemnisés...bientot Noel et les chomeurs n'ont toujours pas obtenu de la Sabena leur formulaire C4 pour etre indemnisés, la colère monte et ils décident de marcher jusqu'au siège Sabena, à l'aéreoport, et de demander la régularisation de leur situation:
-"Cela fait dix ans que SwissAir exploite la Sabena et coule peu à peu la société, cette faillite est frauduleuse, beaucoup d'argent a été détourné, les syndicalistes ont été au service des patrons(comme toujours), on nous a dis de ne pas nous mettre en grève, on a été manipulés pour etre finalement mis à la porte sans indemnités, moi j'ai laché ma maison, j'ai des dettes que je ne peux plus payer..." dixit Giacomo les larmes aux yeux, cet employé qui se bat maintenant pour la reconnaissance de toutes ces fautes et pour que ses droits soient enfin respectés.....mais quand l'Etat et les patrons s'entendent pour exploiter et ne pas respecter les droits fondamentaux des salariés, ils l'emportent toujours, et c'est pour ça que l'espoir est dans la lutte. Bref, tout ça se finit autour d'une frite avec Maria qui me raconte comment elle, immigrée espagole, a pu offrir des études supérieures d'ingénieur à son fils, en nettoyant les toilettes et les bureaux de la Sabena.....quelques minutes plus tard les potes parisiens débarquent à Bruxelles, Fran et Jerome sont là, je leur offre le meme accueuil chaleureux et là on va se boire une bière. A plus tard pour la suite, ami libertaire, rends-toi à Bruxelles, we want you to save Europe!

arch/ive/ief (2000 - 2005)