arch/ive/ief (2000 - 2005)

Zone libre à Bruxxel gare

La gare Léopold a été investie et libérée le 13 octobre à l'issue d'une streetparty organisée par le collectif Bruxxel. A l'abandon depuis plusieurs années et soumis aux pressions d'expansion du quartier européen, ce lieu s'est vu donner une nouvelle vie et ainsi devenir un point d'information alternatif pendant la présidence belge de l'Union européenne.
L'occupation ne fait évidemment pas que des heureux. En effet, la Société Espace Léopold (SEL) propose un projet, pourtant bien enfoui, qui aboutirait à la destruction de la gare. La SNCB, propriétaire des lieux, semble réjouies par cette possibilité. Le ministre-président de la région Bruxelles-Capitale, François-Xavier de Donnéa et le secrétaire d'Etat chargé de l'urbanisme ont annoncé aux alentours du 20 novembre qu'ils allaient « très prochainement » octroyer un permis à ce projet sans attendre les négociation avec la commune d'Ixelles et les habitants, expulsant ainsi les occupants indésirés.
Un avis d'expulsion a rapidement suivi ces tristes nouvelles mais il fut neutralisé par la visite surprise, fin novembre, de la vice-première ministre en charge des Transports et de la Mobilité, Isabelle Durant, qui se proposa pour servir de médiateur entre la SNCB et les occupants de la gare.
Depuis le 13 octobre, la gare Bruxxel accueille donc la mise en commun de savoirs sur nos pratiques politiques, artistiques et d'existence (résistance, réappropriation et expression). Cet accueil s'organise par le biais de discussions collectives et l'organisation pratique des projets initiés contre le sommet européen, à laquelle Bruxxel apportera son soutien en terme d'information, de prévention de la répression, de localisation dans la capitale et éventuellement de coordination.