Services publics, sécurité sociale et privatisations by Françoise Friday November 23, 2001 at 01:25 PM |
Traduction de l'article "openbare diensten, welvaartstaat en privatisering" pour le print du 13 décembre (2078 char)
L'offensive néo-libérale sur les services publics (transports, énergie, distribution, télécommunications, etc.) s'est déroulée autour de deux axes : d'une part, la destruction de "l'état du bien-être", sa sécurité sociale et ses services publics, et, d'autre part, l'influence des firmes multinationales sur la prise de décision politico-économique et les institutions internationales (UE, OMC, etc).
La crise des économies capitalistes a été accompagnée d'une pression fiscale toujours plus importante sur les bénéfices et le grand capital. Pour maintenir la confiance du grand capital, les états ont imposé des politiques d'austérité, principalement aux services publics (qui doivent économiser pour rentabiliser, et finalement être privatisés pour remplir les caisses de l'état). Ces mesures sont accompagnées d'une réduction des charges fiscales pour les entreprises, ce qui résulte dans la faillite de la sécurité sociale.
La mondialisation de l'économie a, quant à elle, introduit les firmes multinationales dans la prise de décision sociale, politique et économique. C'est cette influence qui a finalement signifié la fin de l'état du bien-être avec sa sécurité sociale et ses services publics… Ce qui compte aujourd'hui, ce sont les intérêts des compagnies privées et de leurs investisseurs, et non les besoins et aspirations de la population.
On a observé cette tendance depuis le début des années 1980, mais c'est seulement maintenant que l'étendue de ses conséquences apparaît clairement: on restructure les services publics (ce qui mène à des milliers de licenciements) et les secteurs rentables sont privatisés (et réorganisés, ce qui mène à toujours plus de licenciements). Au nom de la libre-concurrence on libéralise toujours plus de services publics. A l'heure actuelle, ce sont l'enseignement, la santé et le secteur social qui sont dans la ligne de mire de la libéralisation: on réduit les subventions, il faut "rationaliser" pour "moderniser" (c'est-à-dire: économiser et réorganiser) pour être "compétitif". Le résultat? Toujours plus de chômeurs et d'exclus…
donnez moi des chiffres by fred Tuesday December 04, 2001 at 03:42 PM |
Toujours plus de chômeurs et d'exclus?
Pas si sûr que vous.
Que faites-vous des progrès qui ont été réalisé par des fonds privés, le dévellopement internet par exemple qui nous permet aujourd'hui de dialoguer ensemble?
Avez-vous au moins une expérience du monde privé (s'il veut dire qq chose) pour étayer ce que vous dites?
Il ne me semble pas que les personnes qui sont dans le système se plaignent, juste ceux qui n'y sont pas, et pour cause, ce n'est pas en manifestant et en vous mettant à dos le système que vous obtiendrez ce que vous voulez.
Aprés tout on a ce que l'on mérite...
Donne moi des chiffres... by red kitten Tuesday December 04, 2001 at 04:44 PM |
ladyredkitten@hotmail.com |
Cher Fred, tu n'as pas non plus l'air doué pour donner des chiffres, alosr je te renvoie la politesse.
Blague à part: serais-tu aveugle? Même les grande institutions, style ONU-UNICEF publient régulièrement des chiffres montrant que le fossé entre les riches et les pauvres s'accentue. Si je ne me trompe pas la campagne de 11.11.11 d'il y a 2 ans était axée sur ce thème, et ils avaient publié un document basé sur des chiffres officiels et donc difficilement contestable (si ce n'est pour dire que c'est pire encore).
Si tu veux des chiffres, jette un coup d'oeil aux nombreux tableaux de "No Logo" (de Naomi Klein), eux aussi basés sur des sources "non-gauchistes", et qui montre la précarisation des emplois, etc...
Je pense même que tu puisse facillement trouver des chiffres très explicite dans des revues économique très capitalistes, tant ils sont difficiles à nier. Seulement, si ils reconnaissent que la situation sociales est catastrophique leurs explications (11 septembre,...) et leurs solutions (plus de capitalisme, de libéralisme, de privatisation,...) sont assez discutables!
Que crois-tu? Qu'ils n'y ai pas de travailleurs dans les manifestants? Que la plupart d'entre nous ne travaillent pas dans des entreprises privées?
L'internet n'est pas une invention du secteur privé, et ce type n'est pas en soi libéral, privé ou capitaliste, pas plus que l'électricité ou la roue...
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