arch/ive/ief (2000 - 2005)

BUDGET PARTICIPATIF : une éclaircie contre l'extrême-droite...
by Socialisme Sans Frontières Tuesday November 06, 2001 at 06:01 PM
plantin@skynet.be 02 523 40 23 rue Plantin 29, 1070 Bruxelles

Communique de presse de SSF en réaction à la déclaration de Jean-Claude VAN CAUWENBERGHE, président du gouvernement wallon, qui a exprimé le souhait de développer en Wallonie le budget participatif expérimenté depuis plusieurs années à Porto Alegre et dans de nombreuses autres municipalités de Rio Grande do Sul au Brésil

Bruxelles , le 6 novembre 2001

BUDGET PARTICIPATIF : une éclaircie, demain, contre l'extrême-droite et la desaffection de la chose publique ?

ONG bilingue d'éducation au développement, SSF a pris connaissance de la déclaration de M. Jean-Claude VAN CAUWENBERGHE en faveur de l'instauration du budget participatif dans les communes wallonnes. Convaincu que les autorités politiques wallonnes ont les moyens de mettre en oeuvre un tel système -si elles ont réellement la volonté politique-, SSF adresse dès aujourd'hui un courrier développant sa conception d'un budget participatif réellement démocratique et émancipateur aux excellences wallonnes et interroge leurs homologues bruxelloises et flamandes sur leur éventuelle intention d'emboîter le pas à M. VAN CAUWENBERGHE. Copie en sera également envoyée à la Commission pour le renouveu politique, au Parlement féderal.

Dans une déclaraton répercutée lundi par la RTBF, M.VAN CAUWENBERGHE, président du gouvernement wallon, a exprimé le souhait de développer en Wallonie le budget participatif expérimenté depuis plusieurs années à Porto Alegre et dans de nombreuses autres municipalités de Rio Grande do Sul (état du Sud de Brésil).

Socialisme Sans Frontières est active depuis plusieurs années dans un travail d'étude et de sensibilisation des élus à l'intérêt du budget participatif. SSF a organisé sur place deux voyages d'étude avec des élus belges de différentes tendances. Sur base de cette expertise, SSF propose aux gouvernement et parlement wallons de réflechir aussi aux conditions de mise en application du budget participatif, qui exigent une volonté budgétaire des communes et de l'Exécutif wallon lui-même (à Porto Alegre, chaque année, le processus de débats publics et d'arbitrages collectifs nécessite un investissement financier substantiel de la part de la Mairie).

La volonté politique à traduire en actes est encore plus cruciale, puisqu'il faudra ;
- éviter de faire du budget participatif un instrument « à la mode » visant à mieux convaincre les populations de « l'inexistence de marges de manoeuvre ». Au contraire, il s'agit de faire émerger une conscience politique auto-gestionnaire permettant de dégager de nouveaux rapports de force en faveur d'une autre répartition des richesses ;
- développer de la part des administrateurs communaux un esprit de service public et de service au public plus prêgnant, comprennant une forme d'auto-limitation du pouvoir de l'expertise au profit de la mise en débat sans arguments d'autorité des choix les plus techniques (ou réputés-tels).

SSF attire l'attention sur le fait que le budget participatif qui fonctionne à Porto Alegre implique l'élection par les assemblées de quartier de délégués révocables et non rétribués, qui confectionnent la proposition de budget, laquelle est entérinée ensuite par le conseil municipal.

Pour toutes informations sur le budget partcipatif, contactez Ataulfo Riera ou Kristof De Rynck (voir coordonées en dessus).