arch/ive/ief (2000 - 2005)

Pour certains, les jour de la Sabena sont comptés, il n'y a plus rien à faire. D'autres sont près à se battre comme des lions et à faire valoirs leurs droits. Les premiers sont plutôt au gouvernement ou rédacteurs à l'Echo de la Bourse, les seconds sont des travailleurs et travailleuses de la Sabena, nettoyeurs, techniciens, employés, personnel de cabine, ouvriers, pilotes, etc...

Ils accusent. La faillite de la Sabena est frauduleuse, est les la suite de manipulations et de montages, au profit de SRgroup (Swissair) entre autre, et ce sous l'oeil bienveillant de l'actionnaire majoritaire -mais silencieux- l'Etat Belge. Et les exemples ne manques pas.
Alors qu'elle accumulait une dette de 70 milliards, la Sabena achète 34 avion Airbus, pour remplacer 14 avions en fin de course. selon les travailleurs, 3 de ces Airbus ne volerons même jamais... La société de "catering" (préparation des repas) est rachetée par une société suisse (coïncidence), les cadres sont remplacés, mais bien que ni le personnel, ni l'organisation de la production ne soit modifié, les services sont facturés 400% plus cher à la Sabena. Ce ne sont que quelques exemples parmi d'autres.

Les travailleurs sont furieux, à juste titre. Le sort de 12.000 travailleurs au moins est en train de se jouer. Dans beaucoup de ménage, les deux conjoints travaillent à la Sabena. Cela fait des années qu'ils préviennent des monstrueuses "erreurs" de gestions (comme l'affaire des Airbus). Ils avaient prévenu que la gestion de l'actionnaire minoritaire SwissAir ressemblait d'avantage à du parasitisme, dont le seul but était de pomper la Sabena jusqu'à la mort. Devait-on d'ailleurs espérer une autre gestion de la part d'un concurent?

L'action judiciaire des travailleurs et travailleuses par d'un constat simple: ils ont accepté lors de conventions collective de travail (CCT) d'abandonner une part importante de leur salaire, en échange de la garantie de l'emploi. L'emploi n'est plus garanti, ils exigent d'être remboursés de tout ces sacrifices. Ce qui signifie que chaque travailleur aurait (estimation provisoire) "investi" 2,4 millions bef. dans la Sabena. Pour 12.000 travailleurs, cela correspond à au moins 28,8 milliards!

A un moment critique pour l'entreprise (et donc surtout pour ses travailleurs) alors que les syndicats sont souvent critiqués comme étant passifs, cette initiative courageuse de travailleurs (appuyé par des avocats) pourrait créer un précédent, et mérite notre attention et notre soutient. Et comme ils le disent eux-mêmes, la SNCB ou la Poste connaîtront peut-être bientôt des situations semblables. Ils réclament désormais la renationalisation de la Sabena, et l'abandon des lois Européennes qui interdisent le financement d'état, empêchant ainsi toute possibilité de services publics. Pour sur beaucoup de "Sabeniens" marcheront avec nous vers Laeken, en Décembre.
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