arch/ive/ief (2000 - 2005)

Mr. A : Mais nous sommes là pour revendiquer tout d'abord à sauver un maximum d'emplois. Mais malheureusement nous apprenons que la Sabena n'a plus de sous. Donc, nous voulons que l'Etat belge prenne ses responsanbilités. Parce qu'il s'agit de 12.000 personnes et le reste peut suivre par après aussi. Nous ne voulons pas perdre nos emplois. Nous sommes là pour mettre la pression sur l'Etat belge, pour qu'il puisse faire un geste pour eviter tout ces licenciements.

Q. La Sabena a été vidée de .. ?

Mr. A : Elle a été très gourmande, et maintenant c'est nous qui allons payer les pots cassés, alors qu'on avait déterminé dans une audit qu'on était supérieur à tous nos concurrents, malheureusement ils n'en ont pas pris compte. Il y a des gens qui ont cassé le dos et les genoux, plus je dirai même le moral qui a été affecté, et
maintenant on se retrouve à dire : vous allez au chômage mais sans indemnités. Et là, nous disons pas d'accord.

Q. Vous pensez qu'il y a complicité entre l'Etat belge et la Swissair ?

Mr. A : Mais certainement. Il y a eu je dirai des accords secrets qui ont été signé, sans avertir les organisations syndicales, et on trouve ça déplorable qu'ils l'ont fait derrière le dos de tout le monde , et vis-à-vis du contribuable belge aussi.

Q. Déplorable ou dans la logique des choses ou des dirigeants ?

Mr. A : Beaucoup de négligence, d'imcompétence. Ils ont voulu voir trop grand, ils veulent le capitalisme, ils veulent...

Mr. B : Je crois que l'Etat belge n'a pas faits des bons contrats avec des bons associés et a complètement négligé la Sabena, a voulu se débarasser de la Sabena en laissant 85% des parts au groupe SAir. Et il s'avère que le groupe SAir est un chateau de cartes. En fait la Sabena a voulu se débarasser d'une épine, et elle a reçu
un cactus, ou un boomerang en retour. La passivité du conseil d'entreprise, du conseil d'administration, la passivité de nos ministres, de l'Etat belge et des actionnaires est un scandal dans cette histoire.

Q. Vous dites : l'Etat doit prendre sa responsabilité, mais dans quel sens ?

Mr. B : Et bien refinancer la Sabena et donner l'argent (?) qu'ils n'ont pas étés capables de respecter les intérêts de la Sabena dont ils sont majoritairement les actionnaires. C'est à eux maintenant de prendre la responsabilité dans cette affaire. Le personnel a triplé, triplé le nombre de vols, de 3,5 millions de passagers on est
passé à 11 millions en 6 ans, avec le même effectif et le même salaire quasiment. Qu'est-ce qu'on peut encore reprocher au personnel ? A qui sont les fautes ? Et maintenant on parle de changer de société de liquider cette société. On ne sait même pas ce qu'on veut faire de cette société.

Q. Justement, Verhofstadt il veut une petite Sabena.

Mr. B : Il veut une petite Sabena. Est-ce que la Belgique mérite une petite Sabena. C'est un petit comportement que lui il a eu avec son gouvernemet, ça oui. Mais une petite Sabena, pourquoi une petite Sabena ?

Q-R : Mais parce qu'elle sera privée.

Mr. B : Elle sera privée, (mr. A : Voilà). Mais qu'il prend sa responsabilité. Si on en est ici aujourd'hui, c'est à cause d'eux. Il veut une petite Sabena, alors qu'il exploque comment. S'il veut licencier, et s'il prend la responsabilité de licencier 7000 personnes alors qu'il respecte le vôlet social et qu'il donne l'argent à ceux qui
sont partis, qui sont là depuis 25 ou 30 ans.

Q.Vous avez parcouru le quartier européen. Vous voyez une perspective européenne dans cette affaire ?

Mr. B : Cela nous dépasse. Mais depuis le 11 septembre les choses ont accéléré. Monsieur Bush a débloqué 15 milliards de $ pour l'aviation américaine, et nous, nous sommes complètement tributaires de cette situation, mais la communauté européenne ne débloque rien....C'est honteux.