arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce samedi 6 octobre matin, près de 400 manifestants ont animé les rues de Luxembourg-ville pour protester contre l'existence des paradis fiscaux.
Après avoir protester à Monaco en décembre et avoir encerclé Jersey en juin, l'Association pour la Taxation des Transactions financière pour l'Aide aux Citoyens (Attac) continue sa vague de protestations contre les paradis fiscaux.
Les manifestants s'étaient donné rendez-vous à 9h dans le centre de la ville. Après une distribution de chapeaux melons et de "bulleurs" (appareil à faire des bulles de savon), les manifestants se sont séparés en deux groupes. Le premier s'est "attaqué" aux Palais Ducal et s'est chargé de renommer les rues de la ville ("Rue de la Reine" en "Rue de la taxe Tobin; "rue de l'école" en "Impasse du libéralisme"). Le second s'est rendu en face de la société de clearing "Clearstream" pour animer des scènes théâtrales.
Ces festivités terminées, les manifestants se sont rassemblés et ont rejoint le siège de la KBL pour y marquer leur "mécontentements".
La matinée s'est déroulée dans le calme... Les manifestants sont même restés sur les trotoirs pour ne pas déranger la circulation...
Les manifestants ont terminé leurs tournées un peu avant midi et la plupart ont rejoint la "Fête -Faite- de la Résistance" à Esch sur Alzette. 500 personnes y étaient présentes autour de conférences, de projections, d'un atelier pour enfants citoyens...

Attac reproche aux paradis fiscaux d'accentuer le manque de contrôle des Etats pour la régulation des capitaux. Cette situation amène un vide en contrôle démocratique sur la sphère financière, ce, particulièrement depuis l'indépendance des banques centrales et de la banque centrale européenne (traité de Maastricht).
Selon l'association, cette politique et la libéralisation des échanges ont entraîné la nécessité de baisse de la taxation des revenus du capital, concurence oblige, pour les différents gouvernements de l'Union européenne.
Cette réalité empêche également la taxation du capital trop volatile.
Attac reproche également que les politiques se cachent derrière des arguments techniques et de problèmes complexes pour laisser faire. Mais elle estime que cette question n'est nullement technique mais bien politique...