arch/ive/ief (2000 - 2005)

L'ïlot "Soleil", rebatisé ainsi par ses occupants est défini par les quatres rues qui l'entourent: la prospère et commerçante avenue Louise, deux perpendiculaires à cette avenues, les rues de Drapiers et des Chevaliers, et enfin la rue Stassart (Bruxxel). Une partie importante de ce paté de maison appartient à une multinationale immobilière britannique 'Heron', qui nourrit des projets mégalomanes et urbanistiquement catastrophiques: 'HeronCity', une 'cité de loisirs' sur 7 étages, une sorte de centre commercial dans le quel vous pourriez passer des journées entières, à condition toutefois d'avoir un portefeuille bien chargé. Les projets présenté par Heron ont déjà été repoussés par deux fois par les autorités communales d'Ixelles.

Depuis l'été 2000 des groupes de squatteurs se sont installés dans plusieurs maisons de ce bloc: au 11 rue des Chevaliers et aux 10.12 et 14 rue des Drapiers, occupant ainsi utilement ces maisons laissées à l'abandon. Ils se sont tour à tour heurté à des plaintes, des procès, des expulsions, mais tenaient bon. Puis l'été 2001, c'est le drame. Une main criminelle incendie le bâtiment de la rue des Chevalier. Un occupant meurt, trois autres sont griévement blessé, les occupants doivent quitter la squatt en catastrophe. C'est un premier coup dur pour les squateurs.

La commune veux régler le problème et 'légaliser' tout ça, elle force les squateurs et Heron (qui juqu'alors refusait le dialogue) autour de la table. Le résultat est que Heron fini par reconnaître la coopérative BULS (Bruxelles Unie Libérée et Solidaire) comme interlocuteur, mais comme seul interlocuteur. Et les accords passés entre Heron et BULS sont jugés inacceptable par certains autres habitants, dont ceux du 10, qui se rabtisent ironiquement SLUB (Squatteurs Libertaires Unis et Bornés).

Ce matin, vers 9:00, comme ils s'y attendaient depuis quelques jours, les occupants du 10 rue des Drapiers et les personnes venues les soutenirs sont assaillis par la police. La porte d'entrée et les barricades ne tiennent pas longtemps face au zèle et à l'équipement policier. Devant des dizaines de personnes venus les soutenir, ils sont brutalement arrêtés et emmenés. Les déménageurs engagés par la police pour vider les lieux n'ont pas grand chose à faire: ils descendent les quelques sacs préparés par les squatteurs, qui seront ensuitent récupérés par leurs amis et stoqués dans le squatt voisin. Il est passé dix heure, la police travaille à refermer le squatt, les supporters se dispersent... mais surement pas pour longtemps...

Qu'en est-il de l'enquête sur l'incendie de la rue des Chevaliers ? Est-il si difficile de déterminer le (les) coupable(s) ou du moins le (les) commanditaire(s)?