Nouvelles violences à l'aéroport de Bruxelles-National

Cette personne était entièrement ligotée de la tête aux pieds selon la méthode dite du « saucisson » et était elle-même attachée en plusieurs points à une chaise. Chaise portée par cinq membres de la police de l'aéroport de Bruxelles-National. les tentatives de la députée Zoé Genot pour en savoir plus sont restées vaines , la police de l'aéroport refusant obstinément de répondre à ses questions. Un fax a été envoyé le jour même par Zoé Genot au ministre Duquesne pour lui demander des explications.

Le collectif était présent à l'aéroport pour sensibiliser les passagers à l'expulsion de plusieurs demandeurs d'asile dont Mohammed Koroma, demandeur d'asile sierra-leonais qui était emmené à l'aéroport pour la cinquième fois et qui avait déjà été la victime de violences lors de précédentes tentatives d'expulsions.

Nous n'avons pour l'instant aucune nouvelle de Mohammed Koroma.

Ces faits inadmissibles dont nous avons été témoins se rajoutent aux nombreux témoignages des violences perpétrées par les policiers de l'aéroport de Bruxelles-National à l'encontre des demandeurs d'asile déboutés et couvertes par le ministère de l'intérieur.

Un témoignage nous est encore arrivé cette semaine : Il s'agit de Mohammed Conteh, sierra-leonais lui aussi, qui a été emmené ce lundi à l'aéroport :

« j'ai été sérieusement battu jusque à ce que je me souille, maintenant, j'ai mal partout, je ne sais rien avaler, j'ai tellement mal que je ne sais même plus marcher correctement. J'ai tellement mal à la tête que je ne sais pas dormir non plus.

Je crois que j'ai quelque chose aux côtes. Ma tête aussi, ils ont donné des coups de pieds sur ma tête et ils l'ont tapé contre le sol. J'ai vu le médecin de la prison mais elle ne me comprend pas, elle veut juste me donner des cachets.

Je lui ai dit que je voulais faire des radios mais elle ne me comprend pas. Envoie moi un médecin pour qu'il me soigne. »… « Les policiers font plein de choses pour faire partir les gens. Ils attachent les gens très fort et ils vous tapent pour que vous leur répondiez. Hier, ils m'ont attaché fort pendant deux heures, ils m'ont tapé et je me suis souillé. J'aimerai que tu continue à m'aider à survivre à ces gens aussinon ils vont me tuer. »

Les pratiques des policiers dépassent l'entendement et doivent être, aujourd'hui plus que jamais dénoncées, plus que jamais, nous devons nous élever contre les centres fermés, les expulsions et nous devons lutter pour que chaque personne qui le demande aie un statut en Belgique qui lui permette de vivre en paix.

Fermeture des centres fermés
Arrêt immédiat des expulsions
Régularisation de tous les sans-papiers

arch/ive/ief (2000 - 2005)