arch/ive/ief (2000 - 2005)

L'automne des euro-résistances se poursuit. Ce soir, en marge de la réunion des Ministres Européens des transports, plus de 400 personnes ont marqué leur désaprobation face aux politiques des transports de l'Union Européenne, et même, d'une manière plus générale, leur désaprobation de la politique de l'Union en général, du néo-libéralisme ou encore, du capitalisme.

La manifestation avait été organisée assez tardivement, par le comité fraichement créé 'd14-Leuven'. D14 est la coalition qui organise la grande manifestation du 14 décembre contre le sommet de Laeken, à Bruxelles. Depuis août, de nombreux comités locaux se sont créés pour mettre en place une dynamique de mobilisation pour les 13, 14 et 15 décembre, mais aussi pour des actions locales, comme à Leuven, ou à Liège, où le comité 's22 vers d14' organise une manifestation contre le sommet ECOFIN, le 22 septembre, avant de mobiliser pour le 14 décembre.

Pour la manifestation de ce vendredi, d14 Leuven avançait les revendications suivantes: l'arrêt des privatisations, des transports en communs de qualité pour tous, des villes et des communes sans voitures, l'arrêt des contructions mégalomanes de routes dans l'UE, l'arrêt de l'exportation de déchets vers le tier-monde, une production répondant au besoin et non aux profits. Une plateforme ambitieuse, donc, mais qui à le mérite de faire entendre un autre son de cloche que celui que l'on entend au Parlement et à la Comission Européenne: la voix 'divine' de la TRE, La Table Ronde Européenne, puissant lobby patronal qui impose ses quatres volontés.

Les festivité étaient ouvertes vers 18h par une action de BBL (pas la banque, mais Bond Beter Leefmilieu!), dont les militants ont installé face à la gare un pile de jerrycans blancs, marqués du sigle CO2, pour dénoncer la pollution émise par les avions et les vols de nuit. Pendant ce temps, les manifestants arrivaient et se regroupaient sur l'esplanade devant la gare. La police affichait sa présence, et tout le monde avait en tête que Louvain est le fief d'un Louis Tobback (SP) de sinistre mémoire (Semira Adamu...).

A 19h30, une petite introduction sur les enjeu de la manif et des politiques de transports est faite par Han, actif dans d14 et Indymedia.be (Han, we love you!). Puis la manifestaion se met en route, ouverte par la bannière de d14 "Une autre Europe est possible". Suivent un portrait géant du Ché (toujours présent!), les drapeaux rouges et noirs, les tambours, une chorale et tout ceux qui sont là sans bannières, mais qui se sentent à juste titre inquiets et concernés par la politique de l'UE...

La manifestation s'est déroulée dans une ambiance festive, sans aucun incident, malgré une police omniprésente et agité. Une fois encore autopompes, chiens, chevaux et barbelés ont été inutiles, si ce n'est comme symbôle d'une 'forteresse Europe', fermée et repressive. Derrière les remparts, les ministres européens parlents de mesures de sécurité pour les aéroports, nous annonce la radio... Une utilisation suplémentaire du drame de New-York, pour justifier des nouvelles mesures?

Après un meeting de cloture et quelque chansons, les manifestants se dispersent dans la nuit, et Leuven revient à sa paisible vie nocturne. Sur l'autoroute, nous dépassons l'imposante autopompe qui retourne 'à la niche'. pas pour longtemps, la contestation reprendra dès demain, samedi 15 septembre, à 16h, quand une street-party partira de la Gare. Et l'agitation continuera jusqu'au 15 décembre, et au delà!