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La Georgie: Les "bienfaits" de la restauration du capitalisme
by Roger Romain Friday September 07, 2001 at 11:56 AM

Les "bienfaits" de la restauration du capitalisme : il y a 10 ans à peine, on nous aurait dit que ces centaines de milliers de gens fuyaient le "communisme" en choisissant la "Liberté". Aujourd'hui, ces "dissidents" du capitalisme sont tellement nombreux que les médias "libres" se taisent... !

La Géorgie menacée par une catastrophe démographique

TBILISSI, 6 sept (AFP) - La Géorgie est confrontée à une crise démographique majeure, ses jeunes citoyens fuyant massivement la république caucasienne appauvrie, a indiqué jeudi un haut fonctionnaire géorgien chargé des migrations, dans une interview à l'AFP.
"Des statistiques compilées par des organismes indépendants aboutissent à un chiffre catastrophique: quelque 900.000 Géorgiens, sinon un million, ont quitté leur pays" depuis 1995, a précisé Toma Gougouchvili, chef du département des migrations au ministère des Réfugiés.
Ainsi, la population du pays, qui avoisinait auparavant 5 millions, serait plus proche maintenant de trois millions et demi, affirme-t-il. "C'est une catastrophe démographique".
D'autant que le taux de natalité est légèrement négatif avec 40.319 naissances contre 42.320 décès en 2000.
Ce sont les personnes âgées de 17 à 38 ans qui sont les plus nombreuses à vouloir quitter l'ancienne république soviétique touchée par l'instabilité économique et politique, a expliqué M. Gougouchvili.
La Russie est la première destination naturelle de ces émigrants. Sa communauté géorgienne de 600.000 personnes ne cesse de grossir. Viennent ensuite l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, les Etats-Unis et la Grèce.
Plus de 70% de ceux qui partent à l'étranger pour des motifs touristiques ne reviennent jamais, gonflant les statistiques des réfugiés en Europe occidentale, selon M. Gougouchvili.
La Géorgie a vu aussi fleurir un grand nombre d'agences qui, oeuvrant dans le vide législatif, incitent les gens à émigrer en offrant des emplois à l'étranger.
Il s'agit rarement de métiers prestigieux, mais les Géorgiens n'en sont pas moins prêts à abandonner leur patrie où le salaire moyen atteint péniblement douze dollars par mois.
"Il arrive que des spécialistes possédant plus d'un diplôme et connaissant des langues étrangères émigrent pour devenir baby-sitters. Vu le taux de chômage et les maigres salaires payés avec des mois de retard, je pense que nos offres d'emploi seront de plus en plus populaires", a déclaré à l'AFP le gérant d'une agence.
Tous les groupes sociaux sont présents parmi les candidats au départ, mais on voit de plus en plus de gens qui viennent des régions montagneuses, selon le même intermédiaire s'exprimant sous couvert d'anonymat.
La vague d'émigration, qui semble un phénomène tout à fait naturel aux yeux de la jeune génération, préoccupe davantage leurs parents, même s'ils reconnaissent que leurs enfants n'ont pas beaucoup d'avenir en restant chez eux.
"Je ne vois pas de perspectives pour mon fils ici, mais je n'aime pas voir les jeunes Géorgiens traîner à travers le monde et vivre dans des camps de réfugiés, alors que leur pays a besoin de leurs talents et de leur intelligence", affirme ainsi un enseignant quinquagénaire, Keti Vadachkoria.
L'organisme officiel des statistiques de Tbilissi s'est refusé à confirmer les chiffres cités par M. Gougouchvili.
Et pour cause. Son chef Sandro Vakachkoria a observé amèrement qu'il manquait de fonds pour mener des recherches démographiques dignes de ce nom. L'année dernière, le recensement national n'a pas abouti faute de financement, a-t-il rappelé.

Rappelons que la GÉORGIE est aujourd'hui dirigée par le gorbatchévien Chévardnazé, ex-ministre des Affaires étrangères de l' URSS, un "démocrate" anti-stalinien, grand ami de l' Occident capitaliste...


Roger ROMAIN
a/conseiller communal PCB
B6180 COURCELLES