Ne nous voilons pas la face derrière celle de la démocratie

Il est incroyable de voir l'hypocrisie, ou la naïveté, dans laquelle baigne la majorité des politiciens, ainsi que certains activistes, lorsqu'on évoque les risques de violences policières lors des différents contre-sommets à venir en Belgique.
Selon eux tous les débordements qui ont eus lieu a Gênes sont imputables au simple fait que l'Italie est dirigée par Berlusconi et son gouvernement fascisant. Or, s'il est certain que l'état d'esprit régnant sur l'Italie a joué un rôle dans le déroulement des événements, il est moins évident d'affirmer que s'en soit la seule et unique explication.
Bref, en assimilant uniquement la violence policière au régime fasciste (comme ils aiment le dire, pour paraître plus radicaux) italien, ils élucident d'une manière assez simpliste la question se rapportant à la Belgique. Car comme chacun sait, il n'y a pas de Berlusconi en Belgique, donc il n'y aura pas d'abus de pouvoir de la part de la police belge.
Mais, après la perquisition plus que douteuse menée au « collectif sans tickets », alors que la question de savoir si la police sera ou non armée de balles réelles semble être évitée, alors qu'on nous annonce la suspension des accords de Schengen durant les périodes de manifestations, pendant qu'on nous annonce l'hypothétique appel a une police européenne,… Peuvent-ils encore se réfugier derrière le seul argument d'une Belgique démocratique ?

Jusqu'à présent rien ne peut laisser supposer que la Belgique sera exempte de ces « dérapages ».
La violence a déjà commencé et ne présage rien de bon !

arch/ive/ief (2000 - 2005)