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Réforme du minimex: ITW de Sandrine (FEF) [txt]
by red kitten Friday August 31, 2001 at 03:28 PM
ladyredkitten@hotmail.com

Interview de Sandrine Vanderschueren, membre de l'exécutif de la FEF (Fédération des Etudiant(e)s Francophones

[PART 1: jeudi, devant le ministère]

> Je suis ici parce que parmis tous ces jeunes minimexés, il y a des étudiants, qui ne pourraient pas continuer leurs études si le minimex leur était malencontreusement supprimé. Le projet de loi ne garanti rien en cas de non-disponibilité à la mise au travail en cas de suivi d'une formation de plein exercice. Il ne dit pas non plus si la liberté de choix du jeune pendant les études sera respecté, étant donné que la formation vise quelquepart une fin professionalisante, d'insertion, utile dans la société.

[RK] Les jeunes devraient suivre une formation qui débouche sur un emploi rapidement pour pouvoir bénéficier du minimex?
> On n'en sait rien, en fait. Ce qu'on sait, c'est que les incitants financiers pour la mise au travail sont plus importants que ceux pour la formation. Je vois mal un étudiant qui voudrait entreprendre des études d'arts se faire accepter aussi facilement qu'avant par un CPAS, parce qu'est-ce qui dit que l'assistant social considérera, étant donné que c'est lui qui décidera en priorité dans le contrat d'insertion, si c'est utile pour le jeune. En fait, le problème dans la philosophie du projet c'est que le jeune n'est pas considéré comme un partenaire responsable, avec ses besoins, ses attentes. C'est quasi la vision du jeune à responsabiliser, parce qu'il va prendre l'habitude de se faire assister tout simplement. C'est vraiment une philosophie très utilitariste du jeune et je regrette que le politique aie si peu d'imagination en terme d'investissement dans la jeunesse

[RK] C'est une question d'imagination ou de contexte économique?
> Evidement, ça joue beaucoup, c'est directement lié à la construction de l'Europe, c'est clair, c'est un problème très actuel, et les gouvernements sont un peu cloisonnés dans leurs décisions. C'est navrant et il est importants de s'interroger aussi sur la construction de cette l'Europe sociale dont on nous rabat les oreilles depuis des années.

[RK] Tu fais un lien avec l'Europe, on pense aussi à la déclaration de Bologne,etc. Avec les sommets de l'Union Européenne en Belgique, le FEF prévoit un automne qui va être chaud?
> Je ne peux pas me prononcer au nom de la FEF, je ne peux pas me prononcer tant que le débat n'a pas eu lieu avec les représentants de toutes les associations qui sont affiliées à la Fédération.

[RK] Rien n'est encore prévu?
> Si, évidemment, on a déjà parlé du problème de l'harmonisation des cursus au niveau européen, on a fait une première manifestation en mars, et il était prévu de continuer. Il y à eu différents événement en Europe depuis lors, Gênes,..., et on constate qu'en Europe les mouvements sociaux sont un peu réprimé, donc le débat sera soumis en Conseil Fédéral.

[PART 2: vendredi, à propos de l'entrevue au ministère]

> Nous avons rencontré la chef de cabinet et l'initiateur du projet de loi. Tout les intervenant de la conférence de presse du matin étaient là, une dizaine de personnes. On a surtout abordé le problème de la concertation autour de ce projet, on a beaucoup discuté de méthodologie de concertation et de procédures foireuses. D'une part on exigeait au départ d'avoir plus de temps pour pouvoir critiquer le fond du projet, entre associations, en vue du face à face avec Vande Lanotte, organisé la semaine prochaine. D'autre part on a appris pas mal de choses de la part des reponsables du cabinet, sur les procédures d'adoption d'un projet de loi. Leurs arguments étaient notement que pour qu'un projet de loi puisse faire l'objet d'une concertation, il faut qu'il passe au gouvernement, que eux avaient fait le maximum qu'ils pouvaient faire en terme de concertation. Là dessus c'est devenu un petit peu violent, certains ce sont vraiment énervés parce que soi-disant leurs associations avaient été concertées, alors qu'en fait, d'après les intervenants (nota: côté ministère) il s'agissait d'une première information en urgence. Donc pendant une heure ça a vraiment été une discussion sur la méthode de concertation, tu vois, le fonctionnement démocratique, etc. Puis on a quand même abordé quelques questions de fond, mais c'était tellement complexe et tout le monde avait tellement de choses à dire que l'on a reporté ça à la semaine prochaine, parce qu'aborder le fond lors de cette rencontre c'e n'était pas trop possible. Mais en gros, ils nous on encore souligné les 'avantages' du texte de loi, avec cohérence, et ce n'est pas toujours facile de répondre, et que, à la rigueur, si nous bloquions ce projet "ce serait une catastrophe", nous nous "retournions contre les gens que nous représentions"!

[RK] Comme toujours!
> (rire) Je commence à découvrir ça! Voilà en gros ce qui c'est passé, j'ai pris des notes et je ferai un compte rendu. En ce qui nous concerne, à la Fédération, on se voit dimanche toute la journée, pour voir, suite à ça, quelle attitude il faut adopter maintenant.
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[INFOS] lien ci-dessous: site de la FEF, avec les communiqués de presse,etc.

Tenez bon!
by Cécily Tuesday November 20, 2001 at 11:31 AM
cecilyfalla@wanadoo.be

Je connais une fille qui termine ses humanités subventionnées par le CPAS et qui veut faire la psycho de l'enfant. Le CPAS lui a répondu: "Pas la psycho, parce qu'il n'y a pas pénurie. Par contre, si vous voulez faire quelque chose avec les enfants, il y a institutrice gardienne, parce que là, il y a pénurie." Et ainsi donc, ce sera institutrice gardienne.
L'univ pour les minimexés, mais vous n'y pensez pas! Quant aux écoles d'art...

Ceci est une application anticipée du projet VANDELANOTTE. Sous la loi actuelle, ma copine peut encore intenter un recours devant le tribunal du travail: "Mais je veux faire la psycho!!" Sous la nouvelle loi, si ce projet passe, elle n'aura plus rien à dire.

"Si vous bloquez le projet, ce sera une catastrophe... cela se retournera contreles gens que vous représentez..." Quelles conneries! En voilà des arguments! Ne disait-on pas aussi que Semira Adamu était morte à cause du collectif qui lui disait de résister? Si vous recevez des anathèmes pareils, ça veut dire que vous êtes dans le bon!
Raccrochez-vous à la plateforme très claire qui se trouve aussi sur Indymedia, celle qui est à renvoyer à la LDH.

On croise les doigts. Bon travail.